16 novembre 2005

Les souvenirs d'Isidor Ducasse Acte 2 Scène IX

Calmement,
J'ai entendu mon coeur s'arrêter de battre, comme le papillon stoppe le battement de ses ailes, et se laisse planer au fil du vent, le temps d'un instant.

Il traque les courants pour monter ou descendre le long des surfaces planes des nuages. J'ai moi-même sentit cette sensation vertigineuse, qui révèle votre propre être.

Loin de certaine frénésie, je me suis laissé emporté. J'ai survolé quelques instants le stress, cette terrible cancérisation qui envahit nos cités. Schmetterling était mon doux nom, imprononçable et exotique. Je naviguais outre Rhein, vers de calme contré, où l'herbe et l'ombre s'allient. Je n'étais point aigle, ni même lézard, juste un fragile insecte transportant le vent dans ses ailes et la semence fertile de l'avenir.

Mais ce papillon ne dure qu'une journée, afin de trouver un autre, pour donner d'autres confettis aux prés.

Mon coeur se remit à battre. L'iris s'ouvrit.

Lentement,
Le retour à la conscience l'est parfois pour certaines personnes. Elles parlent alors de grandes lumières blanches au bout d'un tunnel, où quelques ombres se détachent.

Pour moi, ce ne fut qu'un retour paisible, comme sur un matelas de matelot dans une piscine protégé du vent. Retour bref, comme un réveil après une nuit agitée. Savez-vous que l'oeil continue de s'agiter pendant le sommeil et ses phases où les influx nerveux continue de parcourir les nerfs, sans que les muscles réagissent à ces impulsions inopportunes.

L'oeil s'ouvre et tranche un rayon de soleil en son milieu.




Fin du deuxième cycle. Hervé

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