28 janvier 2009

23 janvier 2009

Les français sont des sauvages

Bienvenue dans ce merveilleux pays, où le lynchage médiatique est à présent dépassé par le lynchage des personnes. Amis touristes, sachez qu'en venant en France, vous venez dans un pays de sauvages, où les indigènes pratiquent la délation, écrivent des lettres anonymes, et la justice laisse une personnes en prison malgré que le témoin soit jugés et condamnés pour "dénonciation calomnieuses".
Amis étrangers, passez votre chemin, ce pays est devenu fou !

L'ensemble des trains sont arrêtés vendredi soir vers 19 h 30 gare Saint-Lazare et plusieurs milliers de voyageurs bloqués à cause d'un "accident de personne". Quelqu'un "s'est jeté sur une voie, perturbant la circulation, et des passagers de plusieurs trains impatients sont descendus en pleine voie, bloquant entièrement le trafic", détaille un porte-parole de la SNCF. "L'ensemble des trains sont bloqués dans la gare Saint-Lazare."

Les voyageurs s'en prennent aux agents de la SNCF

Des voyageurs exaspérés n'ont pas hésité à encercler un local d'accueil dans lequel se sont réfugiés les agents de la SNCF pour échapper à la colère des usagers, qui ont brisé deux vitres de ce local et craché sur les autres, a constaté un journaliste de l'AFP. Des policiers ont dû se positionner autour du local pour protéger les agents de la SNCF de la colère de la foule.

22 janvier 2009

Mattrach la foule



Aller un petit morceau pour tous les deux : Emportez par la foule version mattrach.
Pour vous remonter le moral, et n'hesitez pas à faire un petit tour sur le site de l'asticot ;)
ça vous refilera la pêche

21 janvier 2009

Il n'a pas souffert!

Par la fenêtre, une ligne blanche discontinue s'allongeait sur la toile noire. Sur le bord, un débordement et une grande surface rouge se profilaient. Encore derrière, une clôture en fer forgé, d'où montaient, vers les cieux, des pointes acérées, s'étendait.
Au fond du jardin, entouré par des massifs de fleurs aux nombreux coloris, se dessinait une maison bourgeoise. Aux volets clos se suspendaient, en l'air, des fleurs blanches. Malgré toutes ces couleurs, une atmosphère macabre s'élevait, telle une mauvaise herbe.
Ce spectacle était caché par des petits rideaux rose pâle, en torsades avec des plis et replis, qui s'élevaient vers les nuages blanchâtres du plafond. Accroché au-dessus de la porte, se suspendaient un petit crucifix et un brin d'Olivier. Au-dessus de l'armoire en bois, étaient disposés différentes statues de vierge blanche. Sur le lit d'un même bois, là où mes yeux ne pouvaient s'égarer, se trouvait un habit bleu. Le costume trois pièces était disposé tout droit, fraîchement repassé. Il en sortait des chaussettes marines, des mains jaunies, plissées, ridées d'avoir trop travaillé, d'avoir trop souvent aidé, sans rien recevoir en échange.
Les cheveux fraîchement peignés se déroulaient sur la nuque, la bouche. Un air calme se déposait sur ce visage, cet homme dormant dans sa demeure. Au pied du lit se trouvait debout les proches et sa femme. Les yeux rougis, des gouttes de pleurs s'en échappaient et s'écrasaient sur ses lèvres rosies. La tristesse s'évaporait de cet endroit.
"Mais il n'avait pas souffert!"

19 janvier 2009

Prestidigitation

La Rose

La rose étoilée de ton clope
a échoué dans le cendrier
La rose étoilée de ton clope
s'est éteinte dans sa cendre
La rose étoilée de ton clope
était accrochée à tes lèvres
La rose étoilée de ton clope
a échoué dans le cendrier
La rose étoilée de ton clope
brûlait, et s'endormait...
C'était un Havre de douceur...

16 janvier 2009

Si vous n'avez pas reconnu le coupable, sachez qu'il s'agit de Mannara .

LETTRE DE BENJAMIN ROSOUX

Les sites de soutien, organisation de concert
exemple parmi tant d'autre

Samedi 24 janvier 2009

Manifestation a 15h a Barbes !
Avec L Echo Ralleur et L Arme du Chahut.

L'EUROPEEN - 5 rue Biot - 75017 Paris - Metro "Place de Clichy".
19h
Spoke Orchestra, Bams, Dgiz, Arthur Ribo, Fantazio, Benjamin Colin, Surnatural Orchestra, Trio Boutin, Les Remouleurs, D de Kabal, Rodolphe Burger.

GALERIE IMPAIRE - 42 rue de Lancry - 75010 Paris - Metro "Jacques Bonsergent".
18h
Dan Charles Dahan (electro-acoustique) + Martin Bakero (poesie).
Salut a tous,

C est apres trois semaines de decompression et un temps de reflexion, de lecture intensive de tout ce qui s est dit sur cette affaire pendant que nous etions au trou, que j entame l ecriture de cette lettre.
Je suis sorti de Fresnes voila un peu plus de trois semaines maintenant, un peu deboussole. Je ne m attendais plus a etre libere aussi vite devant ce qui semblait etre un traquenard si bien orchestre.
Retrouver l air du dehors et l horizon du monde ont bien sur ete un grand soulagement, on s habitue si vite a voir son existence bornee par des murs et des grilles, qu il semble que ca fait des siecles quand bien meme ca ne fait au fond que 2 ou 3 semaines. Je remercie du fond du coeur tous ceux qui se sont demenes pour nous sortir de la. Je suis sur que malgre tout l arbitraire qui entoure les decisions de justice, cette pression nourrie par les comites, les parents, amis et tous ceux qui ont senti a raison que cette affaire les concernait au plus pres a eu un effet consequent. J aurais aime pouvoir le faire d une seule voix avec mes camarades co-inculpes mais comme vous le savez il nous est interdit de rentrer en contact d une quelconque maniere sous peine notamment de retourner en prison.

Mais je suis hante d une certitude : cette liberation releve d une «chance» inesperee, chance qui remonte a loin, celle d une part d etre ne blanc, d avoir eu l opportunite d etre diplome, d avoir des parents et des amis issus de cercles «privilégies» dont la mobilisation a sans nul doute plus de chance d etre entendue que si j etais ne ailleurs et dans un autre milieu. Je suis hante bien sur par le fait que deux de mes amis et camarades soient toujours incarceres pour des motifs aussi rocambolesques, mais aussi par la pensee que des centaines d autres personnes croisees notamment au cours de ma courte detention n ont jamais eu cette «chance» et pour cause. Les prisons francaises ont englouti au cours des dernieres annees toute une frange de la jeunesse de ce pays, cette frange jugee inassimilable, sans cesse harcelee, toujours «deja condamnee» et qui refuse toujours de rentrer dans les rangs etouffoirs de cette societe. Un fait saute aux yeux quand on frequente les cours de prison, une tres claire majorite de detenus est composee par des jeunes des quartiers populaires, dont certains ont ete abonnes aux sejours en prison. On remarque aussi le nombre effarant de personnes detenues, pour des periodes souvent tres longues, sous le regime de la detention provisoire, regime dit «exceptionnel». 6 mois, 9 mois, 1 an, 2 ans, 3 ans, sans proces et bien souvent sans preuve tangible. C est qu il est sans doute plus complique d avoir des 'temoignages de moralite', des garanties de representation recevables quant on vient de Villiers-le-Bel, Aubervilliers ou Bagneux, quand vos parents sont consideres comme etrangers, qu ils ne maitrisent pas la langue des magistrats et des media ou quand ils ne justifient pas d une activité professionnelle stable et surtout reconnue.

Pas de miserabilisme toutefois, la solidarite se forge aussi derriere les murs des prisons, la politique penale de ce gouvernement est en train de fabriquer une bombe a retardement. Plus on bourrera jusqu a la gueule les geoles de ce pays, plus des destins vont s y croiser et dresser des ponts entre tous ces milieux si savamment separes a l exterieur. Le rapprochement entre les traitements politiques, policiers et mediatiques (cette triade tend a devenir une expression consacree, peut etre faudrait-il penser a les fusionner officiellement !), de l affaire de Tarnac et celle de Villiers-Le-Bel l annee derniere est pertinente a plus d un titre...
Novembre 2005 (Clichy sous Bois), CPE, election presidentielle, Villiers-le-Bel, LRU, ... deux parties de la jeunesse que tout a priori oppose, nourrissent conjointement la paranoia du pouvoir.
La reponse ne se fait pas attendre et prend les meme traits. D un cote «lutte contre le regne des bandes» pour justifier la repression dans les quartiers apres les emeutes, de l autre, fabrication de toutes pieces d une «mouvance anarcho-autonome», de «groupuscules d ultra-gauche», comme repoussoirs a la revolte diffuse qui essaime au fil des mouvements de la jeunesse etudiante ou «precaire». Dans les deux cas, une politique de communication de longue haleine pour dessiner les contours de «l ennemi interieur», qui debouche bruyamment sur des operations coup de poing sur-mediatisees. Demonstrations de force demesurees, curees mediatiques, embastillements purs et simples. Faut-il le rappeler, outre les inculpes et incarceres multiples de novembre 2005, cinq personnes sont toujours incarcerees apres le coup de filet de Villiers-le-Bel et attendent un proces qui ne vient pas, faute de preuves. Aujourd hui c est notre tour, mais la chasse aux dits «anarcho-autonomes» est ouverte depuis plus d un an, six personnes au moins ont deja ete interpellees et entendues devant les juridictions anti-terroristes depuis decembre 2007 pour des faits ou des suspicions qui n avaient jamais releve d un tel regime juridique jusque la. L etau se resserre et tous les coups semblent desormais permis. Il a deja ete developpe largement dans les communiques des comites de soutien a quel point le recours aux outils de l anti-terrorisme represente un glissement significatif des procedes de gouvernement et de la «gestion» de la contestation. Des scenarii deja vus dans plusieurs pays au cours des dernieres annees (USA, Royaume-Uni, Allemagne, Italie...) debarquent avec fracas en France et signent l entree dans un regime ou l exception devient la regle. Ces procedures n ont la plupart du temps rien a voir avec le «terrorisme» et ce quelle que soit la definition qu on en donne, elle repondent a la logique millenaire de «en reprimer un pour en apeurer cent». En d autres temps on en aurait pendu «quelques-uns» a l entree de la ville, pour l exemple.

Dans notre cas, il est tres vite apparu que «l affaire des sabotages de la SNCF» n etait qu un pretexte opportun pour deployer au grand jour une operation de communication et de «neutralisation preventive» prevue de longue date (depuis l arrivee de MAM au ministere de l interieur). La rapidite de la mise en branle de «l'operation Taiga» et l absence quasi totale d elements materiels au dossier, meme apres les perquisitions et les interrogatoires croises, devoile tres vite a qui n est pas occupe a hurler avec les loups, la grossierete du montage policier. Il aura pourtant ete fait de severes efforts d assaisonnement de cette histoire un peu fadasse, un «groupuscule en rupture de ban et s adonnant a la clandestinite», un «chef inconteste», son «bras droit», ses «lieutenants», des «relations amicales» ménagees dans le village par «pure strategie». Mais rien n y fait les gens croient definitivement et heureusement plus «a ce qu ils vivent qu a ce qu ils voient a la tele».

Une fois repondu pour chacun a la question de sa participation ou non aux «actes de degradation» sur les catenaires de la SNCF, reste cet immense gloubi-boulga qu est l accusation de «association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste». C est d ailleurs le seul chef d accusation qui pese sur la plupart des inculpes dont moi-meme.
Ce chef d inculpation repose sur un faisceau d informations et d hypotheses disparates, reunies par les services de renseignement, mais que seule une prose policiere pour le moins imaginative permet d articuler entre elles d une maniere aussi unilaterale. Les liens d amitie, politiques chacun a leur maniere, deviennent sans l ombre d un doute des affiliations organisationnelles voire hierarchiques. On fait d une serie de rencontres, de la participation de quelques uns a des manifestations, de la presence de certains autres relevee au cours des mouvements sociaux qui ont emaille les dernieres annees, les presages de la raison d etre strictement 'politique' (au sens le plus classique et plat du terme) d un «groupe» identifiable et isolable comme «cellule» (cancereuse ?). Cela est une contre verite absolue et determine un certain nombre de contre-sens vis a vis de ce dont nous avons ete diversement porteurs au fil des annees. Le delit «d association» permet d englober d un seul coup l entierete de l existence des personnes visees et tout peut y devenir un element a charge : lectures, langues parlees, savoir-faire, relations a l etranger, mobilite, absence de telephone portable, rupture avec son 'plan de carriere' ou avec son extraction sociale, vie amoureuse et j en passe.
L utilisation de ces outils «antiterroristes» n est finalement rien d autre que l indice de l agressivite propre a tout pouvoir qui se sait de toutes parts menace. Il ne s agit pas tant de s en indigner. Il s agit en tout cas de ne pas, ou plus, etre dupe de cette operation de police politique. Elle n est que la tentative, des tenants du pouvoir, de communiquer au «corps social» leur propre paranoia, qui, elle, n est peut etre pas totalement sans fondement. On parle beaucoup autour de cette affaire de l essai intitule «L insurrection qui vient» et tout le monde y va de son hypothese pour dire QUI est derriere cette signature qu est le «comite invisible».

Cette question n est interessante que d un point de vue strictement policier. Le choix editorial d anonymat qui a ete fait doit etre entendu, a mon avis, non comme une particuliere paranoia des auteurs (meme si elle se trouverait aujourd hui cent fois justifiee) mais par l attachement a une parole essentiellement collective. Non pas la parole d un collectif d auteurs qu on pourrait denombrer, mais une parole qui s est forgee dans les aleas d un mouvement ou la pensee ne saurait plus etre attribuee a tel ou tel en tant qu auteur. Ce livre suscite beaucoup de desaccords, voire de reprobation y compris parmi nous qui avons pourtant fait l effort de le lire et le comprendre. Il me semble que c est l objet meme de l ecriture politique : mettre ce qui demande a etre debattu sans delai au centre, le rendre incontournable, quitte a etre cru et sans nuance. Tous ceux qui, par ailleurs, pretendent savoir QUI est l auteur de ce livre mentent purement et simplement ou prennent leur hypothese pour la realite.

Les «lectures» recentes de ce livre, notamment celle de la police et de quelques criminologues de salon posent a beaucoup la question de la «radicalite». Cette «radicalite» nous est renvoyee a nous comme trait d identite, voir comme chef d inculpation qui ne dit pas son nom. Je ne me sens pas particulierement radical, au sens d etre pret a accorder les constats, les pensees et les actes (ce que plus personne ne fait malheureusement et depuis longtemps). Par contre la situation est radicale et l est de plus en plus. Elle determine des mouvements de radicalisation diffus, qui ne doivent rien a quelque groupuscule que ce soit. Chaque jour dans mon activite d epicier notamment ou quand je sers au bistrot, ou bien encore quand j etais en prison, je discute, j ecoute ce qui se dit, se pense, se ressent, et je me sens parfois bien modere face a la colere qui monte un peu partout. Ce gouvernement a sans doute raison d avoir peur que la situation sociale lui echappe, mais nous ne servirons pas sa campagne de terreur preventive, car le vent tourne deja. Il vient de Mediterranee.

Il y aurait encore beaucoup de choses a dire, de doutes a lever, de manipulations a dejouer, mais tout ca ne fait que commencer. Ainsi ma position est en phase avec celle des comites de soutien qui fleurissent un peu partout : abandon des charges de «entreprise terroriste» et «d association de malfaiteurs», liberation immediate de Julien et Yldune et de tous ceux et celles qui sont incarceres a ce titre, pour commencer...

Viendra le moment ou on devra bien nous rendre des comptes pour le prejudice enorme qu on nous a fait subir, a nous, a Tarnac, mais aussi pour ce qui n est qu une provocation supplementaire a l encontre de tout ce qui ne se resigne pas au desastre en cours.

Benjamin, epicier-terroriste.

08 janvier 2009

Le petit nicolas

Et puis, Basta !
Nicolas Sarkozy a sauvé Alsthom, Arcelor Gandrange et il a libéré Ingrid Betancourt.
- Nicolas Sarkozy peut encercler ses ennemis. Tout seul.
- Quand Nicolas Sarkozy pisse face au vent, le vent change de direction.
- Nicolas Sarkozy peut claquer une porte fermée...
- Nicolas Sarkozy a déjà compté jusqu'à l'infini. Deux fois.
- Certaines personnes portent un pyjama Superman. Superman porte un pyjama Nicolas Sarkozy.
- Jésus Christ est né en 1955 avant Nicolas Sarkozy.
- Nicolas Sarkozy ne porte pas de montre. Il décide de l'heure qu'il est.
- Nicolas Sarkozy peut diviser par zéro.
- Dieu a dit : que la lumière soit ! Et Nicolas Sarkozy répondit : On dit s'il vous plaît.
- La seule chose qui arrive à la cheville de Nicolas Sarkozy... c'est sa chaussette.
- Quand Google ne trouve pas quelque chose, il demande à Nicolas Sarkozy.
- Nicolas Sarkozy fait pleurer les oignons.
- Les Suisses ne sont pas neutres, ils attendent de savoir de quel coté Nicolas Sarkozy se situe.
- Pour certains hommes le testicule gauche est plus lourd que le testicule droit. Chez Nicolas Sarkozy,chaque testicule est plus lourd que l'autre.
- Nicolas Sarkozy sait parler le braille.
- Il n'y a pas de théorie de l'évolution. Juste une liste d'espèces que Nicolas Sarkozy autorise à survivre.
- Nicolas Sarkozy et Superman ont fait un bras de fer, le perdant devait mettre son slip par dessus son pantalon.
-Nicolas Sarkozy a un jour avalé un paquet entier de somnifères. Il a cligné des yeux.
- Nicolas Sarkozy mesure son pouls sur l'échelle de Richter.
- Nicolas Sarkozy connaît la dernière décimale de Pi.
- Nicolas Sarkozy peut taguer le mur du son
- Quand la tartine de Nicolas Sarkozy tombe, la confiture change de côté.
- Dieu voulait créer l'univers en 10 jours. Nicolas Sarkozy lui en a donné 6.
- Nicolas Sarkozy est capable de laisser un message avant le bip sonore.
- Une larme de Nicolas Sarkozy peut guérir du cancer, malheureusement Nicolas Sarkozy ne pleure pas.
- Quand Nicolas Sarkozy passe devant un miroir, il n'y a pas de reflet : il n'y a qu'un seul Nicolas Sarkozy.
- Si Nicolas Sarkozy dort avec une lampe allumée, ce n'est pas parce qu'il a peur du noir mais parce que le noir a peur de lui.
- Le calendrier de Nicolas Sarkozy passe du 31 mars au 2 avril. ... Personne ne fait de blague à Nicolas Sarkozy.

Ne l'oubliez jamais

En attedant l'année prochaine

A défaut d'écrire, voici un message créatif à base d'identité jetable. Sur une idée personnel, et les conseils d'Ombres que je remercie chaleureusement.

07 janvier 2009

Tue loup - Quittons la France

A ton crochet du droit
Pile en travers de mes dents
A tes poches trouées de bonne foi
En l'absence de tes sous-vêtements
C'est sûr il n'y en eu pas d'autres
A oser les larmes du bonheur
Et je resterai l'apôtre
De celle qui fait l'amour en pleurs
Et quand traînée dans la boue
Tu persistes à rendre les coups
Face au jugement de ces ordures
Je brandis ton cœur trop pur

Et même si tu t'éclates la gueule
Sur des chemins trop tortueux
Tu seras toujours plus belle
Que tous ces déjà vieux
Qui puent l'ordre et la bienséance
Tellement sûr d'eux dans leurs démence
Avant de crever les points liés
Viens poupée... quittons la France

06 janvier 2009

THIEFAINE- Exercice de simple provocation avec 33 fois le mot coupable-

Coupable, coupable



J'me sens coupable d'avoir assassiné mon double dans le ventre de ma mère et de l'avoir mangé
J'me sens coupable d'avoir attenté à mon entité vitale en ayant tenté de me pendre avec mon cordon ombilical
J'me sens coupable d'avoir offensé et souillé la lumière du jour en essayant de me débarrasser du liquide amniotique qui recouvrait mes yeux la première fois où j'ai voulu voir où j'en étais
J'me sens coupable d'avoir méprisé tous ces petits barbares débiles insensibles, insipides et minables qui couraient en culottes courtes derrière un ballon dans les cours de récréation
Et j'me sens coupable d'avoir continué à les mépriser beaucoup plus tard encore alors qu'ils étaient déjà devenus des banquiers, des juges, des dealers, des épiciers, des fonctionnaires, des proxénètes, des évêques ou des chimpanzés névropathes
J'me sens coupable des lambeaux de leur âme déchirée par la honte et par les ricanements cyniques et confus de mes cellules nerveuses
Je me sens coupable, coupable !

J'me sens coupable d'avoir été dans une vie antérieure l'une de ces charmantes petites créatures que l'on rencontre au fond des bouteilles de mescal et d'en ressentir à tout jamais un sentiment mélancolique de paradis perdu
J'me sens coupable d'être tombé d'un tabouret de bar dans un palace pour vieilles dames déguisées en rock-star, après avoir éclusé sept bouteilles de Dom Pé 67 dans le seul but d'obtenir des notes de frais à déduire de mes impôts
J'me sens coupable d'avoir arrêté de picoler alors qu'il y a des milliers d'envapés qui continuent chaque année à souffrir d'une cirrhose ou d'un cancer du foie ou des conséquences d'accidents provoqués par l'alcool
De même que j'me sens coupable d'avoir arrêté de fumer alors qu'il y a des milliers d'embrumés qui continuent chaque année à souffrir pour les mêmes raisons à décalquer sur les poumons en suivant les pointillés
Et j'me sens aussi coupable d'être tombé de cénobite en anachorète et d'avoir arrêté de partouzer alors qu'il y a des milliers d'obsédés qui continuent chaque année à souffrir d'un claquage de la bite, d'un durillon au clitoris, d'un anthrax max aux roubignolles, d'une overdose de chagatte folle, d'un lent pourrissement scrofuleux du scrotum et du gland, de gono, de blenno, de réponèmes, de chancres mous, d'HIV ou de salpingite
Je me sens coupable, coupable !

J'me sens coupable d'être né français, de parents français, d'arrière-arrière... etc. grands-parents français, dans un pays où les indigènes pendant l'occupation allemande écrivirent un si grand ombre de lettres de dénonciation que les nazis les plus compétents et les mieux expérimentés en matière de cruauté et de crimes contre l'humanité en furent stupéfaits et même un peu jaloux
J'me sens coupable de pouvoir affirmer qu'aujourd'hui ce genre de pratique de délation typiquement française est toujours en usage et je prends à témoin certains policiers compatissants, certains douaniers écœurés, certains fonctionnaires de certaines administrations particulièrement troublés et choqués par ce genre de pratique
J'me sens coupable d'imaginer la tête laborieuse de certains de mes voisins, de certains de mes proches, de certaines de mes connaissances, de certains petits vieillards crapuleux, baveux, bavards, envieux et dérisoires, appliqués à écrire consciencieusement ce genre de chef-d'œuvre
de l'anonymat
J'me sens coupable d'avoir une gueule à être dénoncé Je me sens coupable, coupable !

J'me sens coupable de garder mes lunettes noires de vagabond solitaire alors que la majorité de mes très chers compatriotes ont choisi de remettre leurs vieilles lunettes roses à travers lesquelles on peut voir les pitreries masturbatoires de la sociale en train de chanter c'est la
turlutte finale
J'me sens coupable de remettre de jour en jour l'idée de me retirer chez mes Nibelungen intimes et privés, dans la partie la plus sombre de mon inconscient afin de m'y repaître de ma haine contre la race humaine et même contre certaines espèces animales particulièrement sordides,
serviles et domestiques que sont les chiens, les chats, les chevaux, les chè-è-vres, les Tamagochis et les poissons rouges
J'me sens coupable de ne pas être mort le 30 septembre 1955, un peu après 17 heures 40, au volant du spyder Porsche 550 qui percuta le coupé Ford de monsieur Donald Turnupseed
J'me sens coupable d'avoir commencé d'arrêter de respirer alors qu'il y a quelque six milliards de joyeux fêtards crapoteux qui continuent de se battre entre-eux et de s'accrocher à leur triste petite part de néant cafardeux
Je me sens coupable, coupable !

01 janvier 2009

Je vais me foutre à l'eau

Bernard Dimey, encore et toujours, me direz vous, mais comme c'est la période des bonnes réolution. Y a que Dimey !

Il paraît que je bois, que je bois trop souvent.
J'aime le Juliénas et le Côte-Rôtie
Le Chirouble et l'Brouilly et le Moulin-àVent,
Ces liquides affreux qui vous gâchent la vie,
Il paraît que j'en bois très exagérément,
C'est peut-être pour ça que je perds la mémoire.
Le Pommard, le Morgon et le petit Cahors,
Il paraît qu'à mon âge on a bien tort d'en boire,
Je n'ai plus qu'un moyen pour éviter la mort,

Demain je vais me foutre à l'eau,
Je ne sais pas encore laquelle,
Peut-être bien l'eau de Vittel
Ou la Contrex ou la Badoit.
Pour qu'enfin ma vie soit plus belle,
Je vais me foutre à l'eau pour toi.

Le Muscadet qu'on lèche à sept heure du matin
Avec les plâtriers ou les meneurs de viande,
Ce Traminer d'onze heure que m'offre les putains
Avant que j'aie le temps de passer la commande,
Histoire avant midi de se remettre en train,
Sans parler du whisky, du fin et de la fine
Qu'on écluse la nuit dans les cabarets chics
Avec des créatures échappées des vitrines
Qui vous laissent sans force à l'aurore et sans fric.

Demain je vais me foutre à l'eau.
Dès que j'aurai choisi laquelle
J'irai tout doux m'y fair' la belle,
Mais ni Contrex ni Badoit,
C'est trop sophistiqué pour moi,
J'en garderai un verr' pour toi.