29 mai 2007

Une petite phrase de Boudder

"Notre passé est triste
Notre présent est tragique
Heureuseument nous n'avons pas de futur"
ça devrait plaire à Ombres avec son Tshirt :
Different days
but always the same shit

22 mai 2007

Emily Loizeau - Jasseron



Un hymne à l'amour éternel

20 mai 2007

19 mai 2007

127 Fascinations

One hundred twenty seven Fascination
J'aime danser sur les lignes de l'horizon
de travers et dépliées
Comme sur la toile des Anges d'en face
Une bonne dose de breuvage à la gloire
de la fée Al colémie
Si tu dresses ton étendard de vertu
Et d'abstinence Maudis sois tu !
Connais tu des lignes droites sans courbes
Des femmes sans seins
Des amitiés sans soutien
Un garage engivré sous la tonsure de l'hiver.

Prends mes vers, salopard
Vas y, vole moi, pille moi,
Il en restera toujours quelque chose
Un bout d'oxygène dans ta médiocrité
J'en ais bouffé du curée et du flic
J'en suis pas mort !
Tu peux me croire, rien ne vaut une vieille
carcasse faisandé, quand on a faim - Je
boufferais encore dieu à la mi temps, même
si les statues de la vierge me regarde
d'un drôle d'air, air de reproches
dûment calculé :
One hundred twenty seven Fascination

Les Têtes raides - Sans titre


Découvrez Têtes Raides!

Une fille
je n'sais pas qui es ton père
c'est peut-être
un vaurien commissaire
ou pianiste
ma fille
cette nuit-là
quand il m'a pris
dans ses bras
c'est dans tes yeux
ça se voit
son regard et sa voix
tous ces garçons
c'était toi
c'est tes cheveux
son corps
c'est tes doigts
ma fille
cette nuit-là
je voulus vivre à Java
pour un ongle de frisson
pousse une plaie sur l'horizon
c'est dans ta peau à jamais
insouciante j'allais
ne me demande pas qui c'est
sans se parler
on s'est quitté
ma fille
je n'sais pas qui es ton père
c'est peut-être
un vaurien commissaire
ou pianiste
ma fille
cette nuit-là
quand il m'a pris
dans ses bras
mais il est tard ce soir
à la gare St-Lazare

16 mai 2007

Loreena McKennitt

Pour des infos en français : http://www.uldlo.com

La Route (Nationale 365)

La route est encore longue avant d'arriver,
crois moi, les herbes folles poussent plus vite que notre marche.
Mais à l'arrivée le bar est accueillant,
les filles sont chaudes et humides - Tropique du cancer -
enchaîné à un radiateur rouillée.

Les fouets roulent entre deux putains.
Le plafond est jaune de fumée, la peinture cloque
dans le coin. Le cendrier est encore plein de tout
ce malaise itinérant et inhérent à notre statut
d'homme. La route est encore longue.
Il nous faudra encore quitter la ville, pour rejoindre
le désert. L'hiver s fera sans nous.

Dans les dunes, les hommes suspendus aux nuages
commencent la danse de la pluie - du doute -
et du désir. Viens danser avec eux.
Viens et danse. demain sera trop tard.
C'est fou ce qu'il tombe ici. Pluie - tombe -
et encore je passes sur l'incendie hallucinant.
En quittant le désert, j'avais encore du sable
entre les orteils, les paupières, les oreilles.

Mais c'est en rentrant en ville, qu'un flic nous arrêta.
La douane cherchait des substances que nous avions
déjà consommer, il y a bien longtemps. Putain, ils nous
restaient plus rien, à part dans les veines. Je n'ai
plus rien à vendre, même pas mon âme.
Mais ils cherchaient certainement de quoi aiguiser
leur soirée. Je n'ai rien à rendre, même pas mon âme.
Ce qui coule dans mes veines suffirait à tuer ma femme.
Nous la retrouverons chaque matin dans la baignoire,
cuvant encore toutes les effluves de la nuit.

La route continue, jusqu'au prochain bar.

15 mai 2007

Des barbelés adultes

Une petite pensée à Mstislav Rostropovitch
A la chute du mur, le violoncelliste est
venu jouer dans les barbelés et la ferraille.
Même pendant la guerre, les cordes étaient
métalliques; Interdit de jouer sans s'abîmer
les mains jusqu'au sang.

J'ai vu ce couple s'aimer dans les barbelés
et les épines de roses. Tu peux me croire, ils
n'avaient pas vingt ans à eux deux, et pourtant
ils l'ont fait jusqu'à la nuit tombée.
C'était pendant la guerre.

Bien après tous ces événements, un enfant jouait
encore dans les barbelés et les rats. Pendant que
des policiers riaient d'un rire inhumain, éclatant.
Pourtant jamais le sang n'a coulé.
Nous étions en Démocratie.

Encore aujourd'hui, des barbelés clôturent les villes,
des pays à la lisière de la misère. Toujours des musiciens
et des fanfares franchissent ses rails du quotidien. Toujours
des couples s'aiment par dessus les barricades. Toujours
des enfants tentent de devenir adulte.

07 mai 2007

Lyovez 07/05/07

à lire sur : http://www.lyovez.com/marchededans/marchededans.html

Putain, c’est quoi c’t’odeur…
Qu’est-ce que ça peut bien être ?
Avec un haut le cœur,
Je vais fermer la f’nêtre.

Mais d’où vient ce relent,
Qui glisse et qui s’immisce,
Ce remugle qui prend,
Par tous les interstices.

Y aurait-il quelque part,
Un cadavre oublié,
Pourrissant dans le parc,
Ou au fond du grenier ?

Un accident chimique
Serait-il survenu ?
Une fosse sceptique
Serait-elle en crue ?

Mais putain, c’est quoi c’t’odeur !...
De poisson ventre à l'air
Ces étranges senteurs
Charriées par l'amer

Putain, c’est quoi c’t’odeur…
Cette puanteur rogue
Ces effluves de peur
De pillards en maraude

Ces nausées persistantes
M’enveloppent et me suivent
Sournoisement me hantent
Et avec moi dérivent

Je frotte mes chaussures
Inspecte mes semelles
Mais le relent perdure
Et renaît de plus belle…

Sur le calendrier posé dans le salon, il est inscrit 7 mai, lendemain d’élection…

On a marché dedans !
Elles sont bourrées nos urnes
A voter comme des burnes,
Aux armes, allons enfants !

On a marché dedans !
Maintenant on patauge,
Servi à la même auge
Tout un pays de glands

On a marché dedans !
Et d’ici qu’on la perde
La saveur de la merde
Il faudra bien cinq ans

On s’y est mis tout seul
Petit peuple soumis
Qui s’fait marcher sur la gueule
Et puis qui dit « Merci ! »

Tu peux dans ton errance
Bien frotter tes semelles
Cette odeur c’est la France
Qui s’est fait sur elle…