La route est encore longue avant d'arriver,
crois moi, les herbes folles poussent plus vite que notre marche.
Mais à l'arrivée le bar est accueillant,
les filles sont chaudes et humides - Tropique du cancer -
enchaîné à un radiateur rouillée.
Les fouets roulent entre deux putains.
Le plafond est jaune de fumée, la peinture cloque
dans le coin. Le cendrier est encore plein de tout
ce malaise itinérant et inhérent à notre statut
d'homme. La route est encore longue.
Il nous faudra encore quitter la ville, pour rejoindre
le désert. L'hiver s fera sans nous.
Dans les dunes, les hommes suspendus aux nuages
commencent la danse de la pluie - du doute -
et du désir. Viens danser avec eux.
Viens et danse. demain sera trop tard.
C'est fou ce qu'il tombe ici. Pluie - tombe -
et encore je passes sur l'incendie hallucinant.
En quittant le désert, j'avais encore du sable
entre les orteils, les paupières, les oreilles.
Mais c'est en rentrant en ville, qu'un flic nous arrêta.
La douane cherchait des substances que nous avions
déjà consommer, il y a bien longtemps. Putain, ils nous
restaient plus rien, à part dans les veines. Je n'ai
plus rien à vendre, même pas mon âme.
Mais ils cherchaient certainement de quoi aiguiser
leur soirée. Je n'ai rien à rendre, même pas mon âme.
Ce qui coule dans mes veines suffirait à tuer ma femme.
Nous la retrouverons chaque matin dans la baignoire,
cuvant encore toutes les effluves de la nuit.
La route continue, jusqu'au prochain bar.
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