27 février 2009

le 12 février 2009



Les agresseurs sont toujours en fuite.

26 février 2009

Le roman Libertin (Partie IV)

A la cour Roland rencontré, Marianne nommé,
Si en ses yeux, Émeraude incrusté,
A ses longs cheveux bouclés toisaient son crâne,
Je ne peux la décrire que telle fée Morgane

Durant deux ans, ma vie fut
Une catastrophe sentimentale,
Un néant totale et absolue,
Un ours devenu, étais bestiale.

Sans présence féminine, mon cœur
s'était aigris, comme un oignon
épelé. Lorsque Agnès sonna l'heure
et m'arrosa, apparurent les bourgeons.

A Marianne, je ne fus point marié.
Et si d’Agnés, je fus aimé
Entre eux, passa quelques années.

A sa mère fut d’abord présenté,
Et si j’ai son ventre pénétré,
Celui de sa fille, ai fécondé.

Les Chants de Maldoror - Chant I - Strophe 5


J’ai vu, pendant toute ma vie, sans en excepter un seul, les hommes, aux épaules étroites, faire des actes stupides et nombreux, abrutir leurs semblables, et pervertir les âmes par tous les moyens. Ils appellent les motifs de leurs actions : la gloire. En voyant ces spectacles, j’ai voulu rire comme les autres ; mais, cela, étrange imitation, était impossible. J’ai pris un canif dont la lame avait un tranchant acéré, et me suis fendu les chairs aux endroits où se réunissent les lèvres. Un instant je crus mon but atteint. Je regardai dans un miroir cette bouche meurtrie par ma propre volonté ! C’était une erreur ! Le sang qui coulait avec abondance des deux blessures empêchait d’ailleurs de distinguer si c’était là vraiment le rire des autres. Mais, après quelques instants de comparaison, je vis bien que mon rire ne ressemblait pas à celui des humains, c’est-à-dire que je ne riais pas. J’ai vu les hommes, à la tête laide et aux yeux terribles enfoncés dans l’orbite obscur, surpasser la dureté du roc, la rigidité de l’acier fondu, la cruauté du requin, l’insolence de la jeunesse, la fureur insensée des criminels, les trahisons de l’hypocrite, les comédiens les plus extraordinaires, la puissance de caractère des prêtres, et les êtres les plus cachés au dehors, les plus froids des mondes et du ciel ; lasser les moralistes à découvrir leur cœur, et faire retomber sur eux la colère implacable d’en haut. Je les ai vus tous à la fois, tantôt, le poing le plus robuste dirigé vers le ciel, comme celui d’un enfant déjà pervers contre sa mère, probablement excités par quelque esprit de l’enfer, les yeux chargés d’un remords cuisant en même temps que haineux, dans un silence glacial, n’oser émettre les méditations vastes et ingrates que recélait leur sein, tant elles étaient pleines d’injustice et d’horreur, et attrister de compassion le Dieu de miséricorde ; tantôt, à chaque moment du jour, depuis le commencement de l’enfance jusqu’à la fin de la vieillesse, en répandant des anathèmes incroyables, qui n’avaient pas le sens commun, contre tout ce qui respire, contre eux-mêmes et contre la Providence, prostituer les femmes et les enfants, et déshonorer ainsi les parties du corps consacrées à la pudeur. Alors, les mers soulèvent leurs eaux, engloutissent dans leurs abîmes les planches ; les ouragans, les tremblements de terre renversent les maisons ; la peste, les maladies diverses déciment les familles priantes. Mais, les hommes ne s’en aperçoivent pas. Je les ai vus aussi rougissant, pâlissant de honte pour leur conduite sur cette terre ; rarement. Tempêtes, sœurs des ouragans ; firmament bleuâtre, dont je n’admets pas la beauté ; mer hypocrite, image de mon cœur ; terre, au sein mystérieux ; habitants des sphères ; univers entier ; Dieu, qui l’as créé avec magnificence, c’est toi que j’invoque : montre-moi un homme qui soit bon !... Mais, que ta grâce décuple mes forces naturelles ; car, au spectacle de ce monstre, je puis mourir d’étonnement : on meurt à moins.

Cavi.uni

25 février 2009

Au fusil, le bâton rompu

"Au fusil, le bâton rompu
je préférais toujours.
Le fouet, l'homme floué
sont les spectres de la dictature.
Un homme n'est jamais aussi dangereux
que lorsqu'il est à terre.
Il peut devenir fou,
et tuer son geôlier."

Marc

Livre de l'Apocalypse - Chapitre 17

01 L'un des sept anges aux sept coupes vint me parler :« Viens, dit-il,je te montrerai le jugement de la grande prostituée qui réside au bord des eaux puissantes ;
02 les rois de la terre ont partagé sa prostitution,et les habitants de la terre se sont enivrés du vin de sa prostitution. »
03 Il me transporta en esprit au désert.Là, j'ai vu une femme montant une bête écarlate,couverte de noms blasphématoires, qui avait sept têtes et dix cornes.
04 Cette femme était vêtue de pourpre et d'écarlate,et chamarrée d'or, de pierreries et de perles ;elle avait à la main un gobelet d'or rempli d'abominations,avec les souillures de sa prostitution.
05 Sur son front un nom était inscrit, mystérieux :« Babylone la grande, mère des prostituées et des abominations de la terre. »
06 Et j'ai vu la femme ivre du sang des saints et de celui des témoins de Jésus.En la voyant,j'ai été saisi d'un étonnement extraordinaire.
07 Et l'ange me dit :« Pourquoi es-tu étonné ?Moi, je vais t'expliquer le mystère de la femme et de la Bête qui la porte,avec ses sept têtes et ses dix cornes.
08 La Bête que tu as vue était,mais elle n'est plus ;elle va monter de l'abîme pour s'en aller à la perdition.Et les habitants de la terre dont le nom n'est pas inscrit depuis la création du monde dans le livre de la vie seront étonnés en voyant la Bête,car elle était, n'est plus, et reparaîtra.
09 Ici, il faut l'intelligence éclairée par la sagesse.Les sept têtes sont sept collines sur lesquelles réside la femme,et ce sont sept rois :
10 cinq sont tombés,un est là actuellement,le dernier n'est pas encore venu,et quand il viendra, il faudra qu'il ne demeure que peu de temps.
11 Et la Bête qui était et qui n'est plus,c'est elle qui occupe la huitième place,mais elle fait partie des sept ;elle s'en va à la perdition.
12 Les dix cornes que tu as vues sont dix rois qui n'ont pas encore régné,mais ils recevront le pouvoir comme rois pendant une heure avec la Bête.
13 Ceux-ci ont tous un dessein unique :donner leur puissance et leur pouvoir à la Bête.
14 Ils feront la guerre à l'Agneau, et l'Agneau les vaincra- car il est Seigneur des seigneurs et Roi des rois - avec ses compagnons appelés, élus et fidèles. »
15 Puis il me dit :« Les eaux que tu as vues,là où réside la prostituée,ce sont des peuples, des foules, des nations et des langues.
16 Et les dix cornes que tu as vues ainsi que la Bête haïront la prostituée et la laisseront dépouillée et nue ;ils mangeront ses chairs et la brûleront au feu.
17 Car Dieu leur a mis au cœur de réaliser son dessein,de réaliser tous un unique dessein :remettre à la Bête leur pouvoir royal jusqu'à ce que s'accomplissent les paroles de Dieu.
18 La femme que tu as vue,c'est la grande cité qui détient le pouvoir royal sur les rois de la terre. »
HADOPI - Le Net en France : black-out

20 février 2009

Quand la loi redevient celle de la jungle, c'est un honneur que d'être déclaré hors la loi.
[ Hervé Bazin ]

16 février 2009

Je n'ai rien oublié, Monsieur Pauwels

« Il y a cependant de l'authentique dans ce qui pousse étudiants et lycéens à manifester. On ne s'est pas assez avisé de la dégradation de notre environnement culturel dans les années 1980. Ces jeunes avaient entre 8 et 14 ans en 1981. Ce sont les enfants du rock débile, les écoliers de la vulgarité pédagogique, les béats de Coluche et Renaud nourris de soupe infra idéologique cuite au show-biz, ahuris par les saturnales de "touche pas à mon pote", et, somme toute, les produits de la culture Lang. Ils ont reçu une imprégnation morale qui leur fait prendre le bas pour le haut. Rien ne leur paraît meilleur que n'être rien, mais tous ensemble, pour n'aller nulle part. Leur rêve est un monde indifférencié où végéter tièdement. Ils sont ivres d'une générosité au degré zéro, qui ressemble à de l'amour mais se retourne contre tout exemple ou projet d'ordre. L’ensemble des mesures que prend la société pour ne pas achever de se dissoudre : sélection, promotion de l'effort personnel et de la responsabilité individuelle, code de la nationalité, lutte contre la drogue, etc., les hérisse. Ce retour au réel leur est scandale. Ils ont peur de manquer de mœurs avachies. Voilà tout leur sentiment révolutionnaire. C'est une jeunesse atteinte d'un sida mental. Elle a perdu ses immunités naturelles ; tous les virus décomposants l'atteignent. Nous nous demandons ce qui se passe dans leurs têtes. Rien, mais ce rien les dévore. Il aura suffi de cinq ans pour fabriquer dans le mou une telle génération. Serait-ce toute la jeunesse ? Certainement pas. N'ayant pas a courtiser les minus, osons dire que c'est la lie avec quoi le socialisme fait son vinaigre. »
Louis Pauwels, "Le Monome des zombies", éditorial du Figaro Magazine, 6 décembre 1986.

14 février 2009

Dieu est mort !

"Dieu est mort ! Dieu reste mort ! Et c'est nous qui l'avons tué ! Comment nous consolerons-nous, nous, meurtriers entre les meurtriers ! Ce que le monde a possédé de plus sacré et de plus puissant jusqu'à ce jour a saigné sous notre couteau; qui nous nettoiera de ce sang ? Quelle eau pourrait nous en laver? Quelles expiations, quel jeu sacré seront nous forcés d'inventer ? La grandeur de cet acte est trop grande pour nous. Ne faut-il pas devenir Dieu nous-mêmes pour, simplement, avoir l'air dignes d'elle ? Il n'y a jamais eu d'action plus grandiose, et, quels qu'ils soient, ceux qui pourraient naître après nous appartiendront, à cause d'elle, à une histoire plus haute, que jusqu'ici, ne fut aucune histoire !
(Friedrich Nietzsche / 1844-1900 / Le Gai Savoir)

11 février 2009

C'était le bon temps

La Fontaine

Qu'un ami véritable est une douce chose ! - Il cherche vos besoins au fond de votre cœur; - Il vous épargne la pudeur de les lui découvrir vous-même.
[ La Fontaine ]

07 février 2009

L’axiome de la vie

L’axiome de la vie
est mis en pratique.
Et las et là, il faut calculer
le nombre de jours qui s’évanouit
sur le calendrier de l’absence

Attention, Minuit gardé sous
couvre-feu. La nuit dévêtue se
garde bien de se dévoiler aux intrus, ses inconnus…

Attendris devant la moindre
parcelle d’Homme même distendue
ou fragmentée. Nous lâchons un
dernier regard ; s’il en
existe encore un.

Amoindries par la faim, le courage
la raison et la cupidité,
les tombes s’ouvrent tout de même à nous.

Zèbres écartelés sur le nuage de la
mort ; Je lèches la dernière grotte
Humide et cicatrisée de la naissance,
l’érotisme fécond s’enorgueillit
d’un tel acte inutile
Incompétent.
Je caresse parfois l’espoir d’ouvrir
une autre porte, celle oubliée,
celle en plein jour, celle sous
nos yeux, mais qu’on ne voit pas.
Je lâcherais un dernier soupir
pour prononcer la femme
qui aurait dû m’aimer, même
dans sa totale ignorance.
Son nom m’est inconnu.

Brancardier un verre s’il vous plaît
Un vers également, qu’il puisse
ronger mes moindres illusions.

Ainsi accabler, attabler, presque mort,
l'Otage s'épaississait
au moindre coup de tonnerre,
il endurait dans sa geôle
liquide et mouvante, les
trajectoires du Néant.

04 février 2009



Pour Xavier qui désespère , je suis sûre qu'il appréciera ces 3 morceaux de 12 cordes par Steve Ray Vaughan.
Pour les lecteurs qui passent ici et qui se demandent qu'est ce qui passe ici, l'ambiance, tout ça, et qui n'auront pas de réponse , juste le plaisir d'un bon morceau de musique en guise d'intermède. Celui ci pouvant durer longtemps, tout dépend de possibilités de temps libre, que notre vie un peu malmenée nous laissera.

Nos proches seront toujours plus important que ce blog.

03 février 2009

Exil - Victor HUGO


Si je pouvais voir, ô patrie,
Tes amandiers et tes lilas,
Et fouler ton herbe fleurie,
Hélas !

Si je pouvais, - mais, ô mon père,
O ma mère, je ne peux pas, -
Prendre pour chevet votre pierre,
Hélas !

Dans le froid cercueil qui vous gêne,
Si je pouvais vous parler bas,
Mon frère Abel, mon frère Eugène,
Hélas !

Si je pouvais, ô ma colombe,
Et toi, mère, qui t'envolas,
M'agenouiller sur votre tombe,
Hélas !

Oh ! vers l'étoile solitaire,
Comme je lèverais les bras !
Comme je baiserais la terre,
Hélas !

Loin de vous, ô morts que je pleure,
Des flots noirs j'écoute le glas ;
Je voudrais fuir, mais je demeure,
Hélas !

Pourtant le sort, caché dans l'ombre,
Se trompe si, comptant mes pas,
Il croit que le vieux marcheur sombre
Est las.




Il ne me reste hélas que les mots de ce cher Victor.