24 décembre 2007

La mere Noel, Berurier noir, 1986

Elle a trouvé dans une poubelle

Découvrez Bérurier Noir!

Une poupée cassée pour Noël
Plus loin dans la décharge publique
Elle se croyait à Prisunic
Elle choisissait pour ses enfants
Des jouets éventrés jusqu'aux dents
Et puis elle est rentrée chez elle
Dans son deux-pièces genre "pot-de-miel"

Où est passé le Père Noël ?
Où est passée la Mère Noël ?
Où est passé le Père Noël ?
Pour les gosses défavorisés ?
Où est passée la Mère Noël ?
Ding Dong Ding Dong

Ses huit marmots étaient com'fous
Il y avait des guirlandes partout
Mêm'autour de la cocotte-minute
Qui n'arrêtait pas de fair tût-tût
Dans ce trou-à-rats décoré
Y avait aussi une cheminée
Le soir y z'ont bouffé d'la dinde
Et puis au lit, les P'tits Gremlins

Y z'avaient pas envie d'dormir
C'étaient vraiment des durs à cuire
Depuis que leur père s'était tué
À cause qu'il aimait le Perrier
Et dans la ch'minée bien cradoc
Y z'ont mis leurs rangers à cock
Pour qu'le Père Noël leur apporte
Des flingues, des couteaux et des shorts

Quant ils se sont tous endormis
Elle est sortie sans faire de bruit
Elle est montée jusqu'sur le toit
Et dans sa hotte n'importe quoi
Elle est rentrée par la cheminée
Et puis ça a senti le l'grillé
Ses Affreux Jojos l'ont mangé
Ce fût vraiment un bon dîner

Où est passé le Père Noël ?
Où est passée la Mère Noël ?
Où est passé le Père Noël ?
Pour les gosses défavorisés ?
Où est passée la Mère Noël ?
Ils l'ont fait cuire dans la ch'minée

On la fait cuire dans la ch'minée



Il eut été dommage de rater la tradition de mettre un jolie chant de Noël ;)

23 décembre 2007

Les chiffres content

Deux mille huit cent quarante six pas perdus à attendre dans une queue de préfecture
Seize mille cinq cent quarante trois nombres calculés premiers
Six cordes passées au lave vaisselle
Deux cent cinquante six éliminations au premier tours
Quinze femmes en une semaines, en un mois, en une année

Cinquante quatre mille deux cent trente et un piquets de tente le long des autoroutes,
des quais de Seine, Sous les ponts,
Quel nombre compte plus que toute une vie ?
Un beau baratin, toutes ses statistiques, bien statiques
et bien huilées, au regard de ce que peut accomplir
en un tiers de seconde, un neurones.

Des chiffres et des chiffres au kilomètre,
Dont aucun ne prend en compte l'existence.
Un milliard de cette monnaie ne suffirait pas
à rembourser une seule vie gâchée, par la boue, le sang et l'horreur.

Compte ! Conte - Conte ! Le bilan est
lourd de formules arythmiques qui mènent à
l'impasse, minent le futur ! Tout chiffré pour mieux crypter la
réalité est la règle pour s'imposer.

010100100111010101110101011101001001111010101110111011111110010101111010010110
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02 décembre 2007

Tchin Tchin cynique

"A votre santé perdue,
A la mienne retrouvée !"

14 octobre 2007

Dragon sur la tamise

Dragon enrhumé dans une rosée matinale
plutôt fraîche, tantôt humide,
l'oeil écarlate laisse des flammes
assécher une cornée, une contrée
perdue pour des mammifères
disloqués...

Les sabres s'enfoncent dans le sable
les larmes cachées restent des manches
sculptés dans des arbres délicats, fragiles
et chers...


Il ne resta qu'un temps sur les berges
à frotter les écailles de ses flancs
sur les rebords des vagues.
Il jouait avec, comme un chien fou empressé
d'en finir avec ces infidèles
compagnons...

10 octobre 2007

04 octobre 2007

petit poéme de la rue"

J'ai écrit ton nom dans le ciel, mais le nuage l'a pris.

J'ai écrit ton nom dans la montagne, mais le vent l'a pris.

J'ai écrit ton nom sur la plage, mais la vague l'a pris.

J'ai écrit ton nom dans lrue, zut, la police m'a pris !

(Zheng - Paris)

un petit poéme que j'ai lu quelque part dans le métro d'panam. Y a du Prévert et de l'Eluard là d'dans !


25 septembre 2007

Bonne chance Myanmar


Bonne chance à ce vent de Liberté

18 septembre 2007

Scène d'un soir au désert

Il y a peu à dire,
Un ange un arc en ciel ne s'admirent que de loin
Sur des toiles sur fond bleu ciel quelques nuages
En arrière plan pour faire ressortir l'objet de nos délires
Des moutons des chevaux et tout le reste de la grande peuplade
Des cernes bleus nuit de quelques touaregs
Quelques grains de sables du erg
Papillonnent autour des toiles de tentes.

Les femmes préparent du thé à la menthe
Que boiront sûrement les invités accroupis
Sous une toile de tente au ton clair
Une musulmane laisse le vent soulever les voiles
Avec pudeur apaise les moins sages abandonne
les autres à une délicieuse disgrâce.


Au loin s'approchent une nuée de criquet
qui feront des maigres récoltes un festin
où rien ne restera d'une saison des miettes
Sous la dune s'endort un soleil trop brillant
Il laissera place au froid glacial de la nuit
Celle qui emporte les rêves enlève la fatigue.

Un grain emporté par le vent sera semé.

Une Ligne de vie - V05
Galerie de Poèmes - OcToPuSsY

La Rue Kétanou - Marcher pas droit

15 septembre 2007

On a trop déconné


Découvrez La Rue Kétanou!

[ La Rue Kétanou & Pierre Henri]
On a trop déconné, hier soir au café,
On a refait le monde, histoire de pas changer,
On a bu du pinard, des alcools à gogo,
On a trinqué la mort, comme on ferme un bistrot,
On a parlé d'nos femmes, en les frôlant du sein,
On a brûlé nos âmes, quelque part en copains,
On était loin d'Oostende, et pourtant on s'marrait,
Le ventre de Paris, nous avait rendu vrais,
Une odeur de Pastis, enfumait nos narines,
Et la clope au museau, nous inventait la Chine,
Don Quichotte en vadrouille, qui cherche son Sancho,
On avait sur la trogne, les mirettes en ciseaux,
Un moulin à paroles, dansait sous nos chapeaux,
Nos coeurs enfarinés, se chargeaient des copeaux,
On a parlé de tout, et chanté comme des fous,
On a surtout pas vu, où s'envolaient nos sous,
On s'est dit que la vie, c'était pas mal foutu,
Qu'une table un comptoir, ca vaut bien le bout de la rue,
Et qu'au milieu de la nuit, le silence d'un ami,
Est bien plus fracasant, que la moitié du bruit,
Et quand on s'est quitté, des ivrognes et du sens,
On a pris nos cerveaux, comme on vide un gorgeon,
On s'est tous regardé, au fond de nos souffrances,
Pour se retrouver seul, comme un arbre sans tronc,
On a trop déconné, hier soir au café,
On a refait le monde, histoire de pas changer,
On avait dans les yeux, tous les trésors du monde,
Il faudrait bien faire gaffe, à pas paumer la sonde,
On a trop déconné, entre Pigalles et Monges,
On est déraisonnable, quand on a passé l'âge,
On dit des vérités, qui blessent nos mensonges,
Comme si notre enfance, pointait vers le chômage,
On a trop déconné, hier soir au café,
Mais j'suis sur que d'main, on va bien y retourner....

05 septembre 2007

Un vieux souvenirs noyé par les ans

Nous ne sommes plus Capable d'embrasser la sainteté. Le lac cache bien des victimes anonymes. Le lac resplendit, et reflète à milles lieux les rayons du soleil. Des soles y noient leurs ombres. Une Montagne y cache ses abysses.
Dehors la tempête reprend. La pluie tombe. le ciel se fait noir. Une nuit de combat se prépare. les enfants de Dix neufs cent quarante connaissaient bien ce silence avant la tempête. Certains attendaient ce moment avec impatience ou toutes les familles se réunissaient au fond des abris, à faire chanter les plus jeunes pour les occuper. Et quand les bruits du dehors se faisait plus fort et plus sourd arrachant toute Une vie en un morceau de débris fumant, les chants se faisaient plus fort Jusqu'à devenir des incantations, des prières .

Le lac reprend peu à peu sa place après avoir éparpillé son lit tout autour .
Verdure 2007
Tiré de Poésie du RERA

Dernier Instant

29 août 2007

passe la vaseline, j'ai la vaisselle à faire rentrer dans le mixer

Quelques textes à lire avant d'entrer la tête dans le presse purée. ça fait pas de mal !

http://andy-verol.blogg.org/
http://agitation.propagande.org/backstage/index.php
http://agitation.propagande.org/ellis-island/


Les Roses - Les cadavres

Un vertige dans ma tete
Cette nuit qui me rend fou
Prostre comme une bete
La fatigue creuse mes joues
Le cerveau vide et figé
Dans la chaleur de la nuit
Et tout ce noir immaculé
Qui ne me berce d'aucune envie

Oh hier les roses
Demain la mandragore
J'attends si j'ose

16 août 2007

Des brouillons de liberté

Poissy. Marne la vallée
Marne la vallée, POissy
Des brouillons de liberté s'affichent
Le long des rails
et de temps en temps
Un homme y jette son ébauche

Marie s'enflamme
Marie cent flammes
Poissy. Disney
Disney Poissy

Toujours la même image
Sur les murs qui longent
La voie ferrée

23 juillet 2007

Old School Hackers


An old school Hackers was [ Here ]
Dedicated to Nitallica
Peace on Earth !

22 juillet 2007

Une folle tranche de sueur nappée de nicotine

Des tranches de rêves jetées aux chiens, Des rouleaux de papiers toilettes entourant les anges, il ne reste plus rien. Les rétines du soleil dans le firmament Côtoient les blessures. Le volcan incessant incandescent de la vie, semble ne Jamais s'arrêter. Toujours endormi, toujours en irruption, rien ne peut arrêter le rythme de la vie . J'adhère Complètement à la délicate _ folle- mélodie .... Poésie Mature ... Immense foule .... Flamme vitale et toxique au cœur de l'affiche Continue
dans un Protocole étrange manichéen et dérangé.
  • Tranche moi la main, avant que je décrive une tranche de vie !
  • Prends encore une dose de nicotine, de sueur ! -

La poudre, la sueur et le goudron drainent les forces qui coulent dans les artères altières de cette ville. Ce n'est plus un gémissement, écoute ! C'est devenu un cri de rage, de désespoir, d'espoir. Un cri vengeur, extatique, qui encourage et pousse à l'acte irraisonné de VIVRE, malgré la soumission forcée, la culture policière, les expulsions qui font disparaître d'un coup d'un seul un voisin, un ami, et qui font penser à des heures sombres d'une histoire bien trop proche.
Il ne suffit pas d'éprouver cette sueur, froide, il faut la sentir parcourir le derme , mutiler la conscience.
  • Mutilation du silence

21 juillet 2007

pierrite

La face édentée des rêves a effacé le résidu de cendres chaudes et volcanique qui ensevelissait La façade de nord de l'île. J'ai cherché des années des tracteurs capable de retourner la pierre spongieuse . Dans ce désert de pierre noires , un espace quasi - infini, Un horizon marbré, une toile d'araignée en nuages noirs et lourds, tout Se rejoignait en une formidable fresque. Des habitants s'étaient éloignés Une colonne longue et démesurée . Tous tentaient de fuir une cohorte de "pierrite" De limailles de soleil de vapeurs noires et sanglantes.

10 juillet 2007

29 juin 2007

Lettres du Chaos géniteurs

ON affiche sur les murs des espaces de liberté Comme des oiseaux paresseux en mal d'amour . Attends que dame nature s'affiche nue et tremblante dans son habit d'apparat, Je suis sur que tu Serais comme moi, charmé de tant d'impudeur. Les Lys Crèvent, Lorsque Cueillit, ils finissent dans un vase fêlé. J'espère que d'aventure tu me croiras. Il n'y a aucune forme d'espoir à avoir.

Pas de quoi rêver! Toujours Les vieux cauchemars reviennent à la charge . Dieu est un vieux dealer de Vie . Et J'ai en moi des démons carnassiers et rouillés. Toujours à cheval avec les bonnes manières ! Je te racontes même pas le poids des bornes en béton sur les verres en Cristal. J'essaye d'y trouver une raison de démolir la tendre feuille de sentiment qui emballe L'amour. La stérilité est une autre forme de Preuve que la Vie peut finir en impasse .

Un lion Cassé et rouge trimballe Sa gueule édentée dans la cage du cirque précaire .Tendres moments de Féminité effacée par le quotidien. La poésie est entrée dans une phase électrique et d'une irrégulière sympathie...Je veux Une poésie hallucinée . Moi le Junky des mots !

L'amour est une histoire de cour, On se marie avec un roi, et on vit avec le valet. L'amour est tribal, Parsemé de dentelles. La vente des Cœurs ne fait aux enchères. Banale équation du quotidien que je tentes de résoudre avec mes propres pensées.

Le Communisme est un folklore populaire qui a perdu ses racines ! Est ce que Mon Moteur est une sardine à l'huile, Un Coquelicot, où une danse tribale ? C'est une question capitale pour le bon déroulement du reste de l'histoire.


Verdure 2007

21 juin 2007

La poésie du XXI eme

Pour une fois que je trouves un petit article sur la poésie.. je le mets, juste pour le plaisir.
Des troubadours aux slammeurs, la poésie a traversé les siècles. Elle s’est adaptée, transformée, mais elle a conservé sa quintessence, au-delà de toutes contraintes d’espace et de temps. Zoom sur un art évolutif.

A partir d’aujourd’hui, le Marché de la poésie reprend possession de la place Saint-Sulpice, pour quatre jours. Un événement reconduit depuis vingt-cinq ans, qui permet aux amateurs et aux professionnels de se rencontrer autour d’un art ancestral, toujours en profonde mutation. Si les règles qui régissaient la poésie classique ont quasiment disparu aujourd’hui, les thèmes de prédilection demeurent axés sur les grandes problématiques de l’humanité.
Selon Jacques Rancourt, directeur de la revue La traductière et poète lui-même, «l’amour, la mort, la nostalgie, la quête du bonheur et de l’absolu restent les sources d’inspiration majeures des poètes. C’est la sensibilité qui s’est métamorphosée en suivant les transformations liées à la vie contemporaine
La poésie classique et même moderne servaient autrefois de support à l’expression des sentiments, or notre siècle est celui de la communication poussée à l’extrême.
La poésie du XXIe siècle est donc plus épurée et plus tempérée. En ce qui concerne la forme, depuis Arthur Rimbaud, le vers libre est la dominante usitée. Ecrire en alexandrins, en respectant scrupuleusement des schémas de rimes peut sembler difficile : c’est pourtant considéré de nos jours comme une sorte de «harnais de sécurité » anti-créativité. Jacques Rancourt insiste sur la nécessité de prendre des risques dans le processus de recherche poétique, puisque c’est de cette insécurité que naît la profondeur et l’intérêt des poèmes.
«Il est trop tôt pour définir la poésie actuelle. On peut en revanche dire qu’elle est très ouverte et en pleine recomposition», dit-il, avant d’ajouter à propos du slam, que «ce n’est pas une dérive de la poésie, mais un passage. Le mouvement est encore jeune, des poussières d’étoiles vont retomber, mais cet échec est nécessaire à l’évolution de la poésie.»
25e Marché de la poésie, jusqu’au 24 juin
(http://poesie.evous.fr). 30e Festival francoanglais de poésie, jusqu’au 31 août
(www.festrad.com). Grand slam de poésie, du 26 au 30 juin à Bobigny, (01 42 06 92 08).
30e foire de Saint-Germain, jusqu’au 8 juillet (www.foiresaintgermain.org).
Directsoir N°175 / Jeudi 21 juin 2007

14 juin 2007

29 mai 2007

Une petite phrase de Boudder

"Notre passé est triste
Notre présent est tragique
Heureuseument nous n'avons pas de futur"
ça devrait plaire à Ombres avec son Tshirt :
Different days
but always the same shit

22 mai 2007

Emily Loizeau - Jasseron



Un hymne à l'amour éternel

20 mai 2007

19 mai 2007

127 Fascinations

One hundred twenty seven Fascination
J'aime danser sur les lignes de l'horizon
de travers et dépliées
Comme sur la toile des Anges d'en face
Une bonne dose de breuvage à la gloire
de la fée Al colémie
Si tu dresses ton étendard de vertu
Et d'abstinence Maudis sois tu !
Connais tu des lignes droites sans courbes
Des femmes sans seins
Des amitiés sans soutien
Un garage engivré sous la tonsure de l'hiver.

Prends mes vers, salopard
Vas y, vole moi, pille moi,
Il en restera toujours quelque chose
Un bout d'oxygène dans ta médiocrité
J'en ais bouffé du curée et du flic
J'en suis pas mort !
Tu peux me croire, rien ne vaut une vieille
carcasse faisandé, quand on a faim - Je
boufferais encore dieu à la mi temps, même
si les statues de la vierge me regarde
d'un drôle d'air, air de reproches
dûment calculé :
One hundred twenty seven Fascination

Les Têtes raides - Sans titre


Découvrez Têtes Raides!

Une fille
je n'sais pas qui es ton père
c'est peut-être
un vaurien commissaire
ou pianiste
ma fille
cette nuit-là
quand il m'a pris
dans ses bras
c'est dans tes yeux
ça se voit
son regard et sa voix
tous ces garçons
c'était toi
c'est tes cheveux
son corps
c'est tes doigts
ma fille
cette nuit-là
je voulus vivre à Java
pour un ongle de frisson
pousse une plaie sur l'horizon
c'est dans ta peau à jamais
insouciante j'allais
ne me demande pas qui c'est
sans se parler
on s'est quitté
ma fille
je n'sais pas qui es ton père
c'est peut-être
un vaurien commissaire
ou pianiste
ma fille
cette nuit-là
quand il m'a pris
dans ses bras
mais il est tard ce soir
à la gare St-Lazare

16 mai 2007

Loreena McKennitt

Pour des infos en français : http://www.uldlo.com

La Route (Nationale 365)

La route est encore longue avant d'arriver,
crois moi, les herbes folles poussent plus vite que notre marche.
Mais à l'arrivée le bar est accueillant,
les filles sont chaudes et humides - Tropique du cancer -
enchaîné à un radiateur rouillée.

Les fouets roulent entre deux putains.
Le plafond est jaune de fumée, la peinture cloque
dans le coin. Le cendrier est encore plein de tout
ce malaise itinérant et inhérent à notre statut
d'homme. La route est encore longue.
Il nous faudra encore quitter la ville, pour rejoindre
le désert. L'hiver s fera sans nous.

Dans les dunes, les hommes suspendus aux nuages
commencent la danse de la pluie - du doute -
et du désir. Viens danser avec eux.
Viens et danse. demain sera trop tard.
C'est fou ce qu'il tombe ici. Pluie - tombe -
et encore je passes sur l'incendie hallucinant.
En quittant le désert, j'avais encore du sable
entre les orteils, les paupières, les oreilles.

Mais c'est en rentrant en ville, qu'un flic nous arrêta.
La douane cherchait des substances que nous avions
déjà consommer, il y a bien longtemps. Putain, ils nous
restaient plus rien, à part dans les veines. Je n'ai
plus rien à vendre, même pas mon âme.
Mais ils cherchaient certainement de quoi aiguiser
leur soirée. Je n'ai rien à rendre, même pas mon âme.
Ce qui coule dans mes veines suffirait à tuer ma femme.
Nous la retrouverons chaque matin dans la baignoire,
cuvant encore toutes les effluves de la nuit.

La route continue, jusqu'au prochain bar.

15 mai 2007

Des barbelés adultes

Une petite pensée à Mstislav Rostropovitch
A la chute du mur, le violoncelliste est
venu jouer dans les barbelés et la ferraille.
Même pendant la guerre, les cordes étaient
métalliques; Interdit de jouer sans s'abîmer
les mains jusqu'au sang.

J'ai vu ce couple s'aimer dans les barbelés
et les épines de roses. Tu peux me croire, ils
n'avaient pas vingt ans à eux deux, et pourtant
ils l'ont fait jusqu'à la nuit tombée.
C'était pendant la guerre.

Bien après tous ces événements, un enfant jouait
encore dans les barbelés et les rats. Pendant que
des policiers riaient d'un rire inhumain, éclatant.
Pourtant jamais le sang n'a coulé.
Nous étions en Démocratie.

Encore aujourd'hui, des barbelés clôturent les villes,
des pays à la lisière de la misère. Toujours des musiciens
et des fanfares franchissent ses rails du quotidien. Toujours
des couples s'aiment par dessus les barricades. Toujours
des enfants tentent de devenir adulte.

07 mai 2007

Lyovez 07/05/07

à lire sur : http://www.lyovez.com/marchededans/marchededans.html

Putain, c’est quoi c’t’odeur…
Qu’est-ce que ça peut bien être ?
Avec un haut le cœur,
Je vais fermer la f’nêtre.

Mais d’où vient ce relent,
Qui glisse et qui s’immisce,
Ce remugle qui prend,
Par tous les interstices.

Y aurait-il quelque part,
Un cadavre oublié,
Pourrissant dans le parc,
Ou au fond du grenier ?

Un accident chimique
Serait-il survenu ?
Une fosse sceptique
Serait-elle en crue ?

Mais putain, c’est quoi c’t’odeur !...
De poisson ventre à l'air
Ces étranges senteurs
Charriées par l'amer

Putain, c’est quoi c’t’odeur…
Cette puanteur rogue
Ces effluves de peur
De pillards en maraude

Ces nausées persistantes
M’enveloppent et me suivent
Sournoisement me hantent
Et avec moi dérivent

Je frotte mes chaussures
Inspecte mes semelles
Mais le relent perdure
Et renaît de plus belle…

Sur le calendrier posé dans le salon, il est inscrit 7 mai, lendemain d’élection…

On a marché dedans !
Elles sont bourrées nos urnes
A voter comme des burnes,
Aux armes, allons enfants !

On a marché dedans !
Maintenant on patauge,
Servi à la même auge
Tout un pays de glands

On a marché dedans !
Et d’ici qu’on la perde
La saveur de la merde
Il faudra bien cinq ans

On s’y est mis tout seul
Petit peuple soumis
Qui s’fait marcher sur la gueule
Et puis qui dit « Merci ! »

Tu peux dans ton errance
Bien frotter tes semelles
Cette odeur c’est la France
Qui s’est fait sur elle…

10 avril 2007

Séparation à l'amiable

Même si ça vaut pas la peine,
Que j'y reviennes,
Il fallait pourtant que je creuses
au fond de tes yeux,

Y puiser beaucoup d'amour,
un peu de tristesse,
Surtout quelques souvenirs
laissés pour mon retour.

Même si les doigts
si souvent joints,
se détachent...

Sache que j'aimais encore en toi
la femme, parfois à moi.

09 avril 2007

06 avril 2007

Tout simplement combustible

J'ai taillé de mes derniers ongles
Une Pierre.
Elle n'a même pas pleuré
se refusant de noircir sa joue
aux chardons des larmes.
Les charbons ne sont en fait
que des braises éteintes.
Jadis si brûlantes, elles sont à jamais
froides - inutiles.
Un simple combustible
qui n'attend certes qu'un instant
pour s'enflammer.
Un simple combustible.

30 mars 2007

Le corbeau patriote

La rumeur courrait en ville,
comme cet homme d'ailleurs
a chaque pas se traînait
une multitude de dénonciation
la délation avait passé le cap
d'une simple interrogation
comme tout le reste
la moindre épave était désossée
lâche et bancale la raison
ne cessait jamais de péricliter
ce passé est conjugué
à présent au présent

29 mars 2007

Présidentielles 2007

Scheisse, Raus !

Guère d'enfance


Une ballerine au travers de la chaussée,
Petite chausse blanche de velours,
Recevant en son coeur, l'eau de l'averse.
Elle a été renversé par des Ours.

Celle qui la portait est là,
Happée par une pieuvre,
Assise sur le bord noire de la chaussée,
A voir des bottes marchées dans la pluie.

Ces claquements secs ne sont guère
Des timbales s'accordant aux violons
Des orchestres où s'envolent des ballerines

Finalement, une goutte de sang a
Traversé la blanche chausse,
Pour s'échouer sur le cuir des bottes.

26 mars 2007

La lande sous les bombes

La lande déserte laisse saigner quelques arbres à travers les roches. Elles tapissent le sol, d'un éclat saillant. Les murs de l'horizon se déverse sur les quelques ombres qui s'étendent sur ces coins où se posent le regard. Point d'autre tumulte que le tonnerre ne résume par delà les forêts adjacentes.
D'un coup d'un seul, le reste du paysage s'éclipsa devant la monture de l'homme rétabli. Au delà les montagnes, les fleuves coulaient. Les armes gisaient d'avoir causé tant de victimes. Les bourreaux à jamais condamnés continuaient de vivre. Oui, mais dans quelles conditions? Leurs pensées blasphématoires ne cesseraient d'être hantées par le dernier regard du dernier homme abattu.
A travers les jumelles, s'éteignait encore un bout de territoire. La pierre y étaient rouge, comme imbibée des martyrs. Les brancards soulevaient de la terre, des corps qui y retourneraient. Déjà froid, il ne ferait que refroidir les cendres du brasier.

Au centre des pierres résonnent quelques chants anciens, cris nostalgiques, pleurs ancestraux, du temps passé parmi des présents à jamais défigurés. Malgré la continuité, le temps se fragmente en un vaste puzzle, presque sans morceau manquant.

Je ne rêvais pas d'être oiseau, j'avais juste la sensation de l'être. Parmi les oublis quotidiens, je constituai un dernier rempart devant cet horde hurlante. Et dans ma tête résonnait cette dernière phrase : "Derrière les épis de maïs, se cachent d'autres mois de mai."

25 mars 2007

le dragon s'étire et s'éveille



Européens, nouveaux maîtres du monde pendant que le dragon asiatique rêve, fait ses étirements, il est beau et puissant, crache du feu gentiment.
Bertrand Cantat et Brigitte Fontaine

18 mars 2007

Souvenirs d'une soirée

Mes doigts ont cramé un papillon
à la flamme d'une bougie,
La fumée en forme de coeur
s'est élevée comme un brou.

J'avais laissé sur la table
de chevet mes papiers d'identité
et d'existence. Lors de ton élan,
ton bras les a tous jetés à terre.

Mes ongles me font autant de mal
que les souvenirs , qui presque palpable,
enlacent mes mouvements.

Le seul souvenir qui me manque, serait de toi.
Rien que de toi.

J'ai cramé un papillon
à la flamme d'une bougie.
Ses ailes battaient encore, alors qu'elles
tissaient une étoffe de flammes

Sur le chemisier de la nuit,
Sur l'oreiller de la nuit.
Sur les draps de mes mensonges.

Je n'avais qu'une envie,
parcourir encore et encore,
le monde avec ton ombre pour me soutenir,
regarder les hommes s'ébattre,
ligoter mes membres aux tiens,
et laisser espérer.

Quand repenserais je à toi ?

16 mars 2007

COMPLAINTE DU PARTISAN


Les Allemands étaient chez moi
On m'a dit résigne toi
Mais je n'ai pas pu
Et j'ai repris mon arme.

Personne ne m'a demandé
D'où je viens et où je vais
Vous qui le savez
Effacez mon passage.

J'ai changé cent fois de nom
J'ai perdu femme et enfants
Mais j'ai tant d'amis
Et j'ai la France entière.

Un vieil homme dans un grenier
Pour la nuit nous a cachés
L¹ennemi l'a su (Les Allemands l'ont pris)
Il est mort sans surprise.

Hier encore nous étions trois
Il ne reste plus que moi
Et je tourne en rond
Dans la prison des frontières.

Le vent souffle sur les tombes
La liberté reviendra
On nous oubliera
Nous rentrerons dans l'ombre

Paroles : Emmanuel d'Astier de La Vigerie dit "Bernard".
écrit en 1943, à Londres.

09 mars 2007

Baudelaire - Homme Et LaMer

En souvenir de Hervé G.....
Homme libre, toujours tu chériras la mer!
La mer est ton miroir, tu contemples ton âme
Dans le déroulement infini de sa lame
Et ton esprit n'est pas un gouffre moins amer.

Tu te plais a plonger au sein de ton image;
Tu l'embrasses des yeux et des bras, et ton coeur
Se distrait quelquefois de sa propre rumeur
Au bruit de cette plainte indomptable et sauvage.

Vous êtes tous les deux ténébreux et discrets;
Homme, nul n'a sondé le fond de tes abîmes;
O mer, nul ne connaît tes richesses intimes,
Tant vous êtes jaloux de garder vos secrets!

Et cependant voilà des siècles innombrables
Que vous vous combattez sans pitié ni remords,
Tellement vous aimez le carnage et la mort,
O lutteurs éternels, O frères implacables!

08 mars 2007

RESF - Réseau éducation sans frontières

Laissez-les grandir ici !
Dans le film “LAISSEZ-LES GRANDIR ICI !”, réalisé par un collectif de cinéastes et disponible à compter du 5 mars 2007, les enfants de "sans-papiers" se relaient à l’écran. Tous veulent la régularisation de leur famille. Avec leurs mots d’adolescents, ils disent leur besoin de soutiens et de mobilisation à leurs côtés. Ils expliquent aussi leur peur quotidienne de l’arrestation ou de l’expulsion de leurs parents.
Le film de 2 minutes et 10 secondes sera projeté dans les salles de cinéma à partir de mercredi 7 mars 2007 (salles d’Art et Essais, réseau MK2…). 400 copies sont d’ores et déjà disponibles pour une diffusion nationale.

350 professionnels du cinéma ont contribué à l’élaboration du document, dont des grands noms du cinéma, qu’ils soient réalisateurs, producteurs, comédiens, techniciens.

Le film est l’aboutissement de plusieurs mois de travail mené par un collectif de cinéastes et le Reseau Education Sans Frontières (RESF) Il a été pensé et conçu avec des enfants en ateliers d’écriture, entourés par les cinéastes, des professeurs et des militants du RESF.

“LAISSEZ-NOUS GRANDIR ICI !” servira de support à une pétition nationale du même nom (voir ci-dessous), qui est lancée en même temps que le film partout en France.

Il faut que ce film soit largement diffusé pour qu’il contribue à l’élargissement de la mobilisation et du soutien en faveur des familles étrangères en situation irrégulière.

Dans ce but, chaque lecteur de ce communiqué est invité à l’adresser aux inscrit-e-s dans son carnet d’adresse à partir du lundi 5 mars. Tous ensemble, nous pouvons être plus forts et lancer un encore plus puissant mouvement d’opinion dont toutes les familles que RESF soutient attendent pour obtenir enfin leur régularisation.

Lily Margot, Brigitte Wieser, Richard Moyon et Pierre Cordelier
Pour le RESF
Pour voir le film “LAISSEZ-LES GRANDIR ICI”, cliquez ici

http://www.educationsansfrontieres.org/spip.php?article4631

Pour signer la pétition nationale “LAISSEZ-LES GRANDIR ICI” cliquez là

http://www.educationsansfrontieres.org/spip.php?article4633




L’APPEL
Nous sommes des enfants de « sans papiers »
Un sans-papier, c’est quelqu’un qui n’a pas de carte de séjour même s’il est en France depuis longtemps.

Comme beaucoup d’entre vous, nos parents sont venus d’ailleurs.
Ils ont fui la violence, la misère.
Ils sont venus pour travailler et nous donner une vie meilleure
Certains d’entre nous sont nés ici.
Avec ou sans papiers la France est notre pays.

On vit dans des hôtels meublés, des appartements, des chambres où on s’entasse.
Tous les jours on a peur.
On a peur que nos parents soient arrêtés par la police quand ils vont au travail, quand ils prennent le métro.
On a peur qu’on les mette en prison, que nos familles soient séparées et qu’ils nous renvoient dans des pays qu’on ne connaît pas.
On y pense tout le temps.
A l’école aussi.
Est ce que c’est normal d’avoir peur quand on va à l’école ?

L’été dernier nos parents et nous, on a eu l’espoir d’avoir enfin des papiers.
On a fait des dossiers, on a passé des jours et des nuits à faire la queue devant des préfectures.
On s’est inscrit dans des bureaux.
On a cru qu’on serait régularisés, que le cauchemar serait terminé.
On remplissait tous les critères, mais on nous a dit : non.

Nous sommes venus à visage découvert avec nos noms, nos adresses.
Ceux qui ont eu leurs papiers avaient le même dossier que nous. Et pourtant on nous a dit : non.
Arbitrairement.

Maintenant on est en danger et on doit se cacher.
Pourquoi cette injustice ?

Nous ne voulons plus vivre dans la peur.
Nous voulons que la France nous adopte.
Nous voulons être régularisés.
Laissez nous grandir ici.

Pour signer cette pétition cliquez là

http://www.educationsansfrontieres.org/spip.php?article4633

Vous pouvez retrouver ce communiqué sur le site
www.educationsansfrontieres.org

26 février 2007

Scéne

Trois accords de guitare pour faire une mélodie
Trois mots poir faire une chanson
Trois notes de piano pour faire
pleurer toute une salle
danser tout un monde
Sentimental ?

Dix milles voies pour reprendre en coeur
un même sanglot
un même rire
Une même joie.

20 février 2007

Sabots

Les sabots de bois rabotent le silence initial, dans lequel nous étions plongés. Leurs lourds bruits de pas résonnent dans les halles, les étendues frigides.
Derrière eux, viennent quelques sabots ferrés qui soulèvent aussi bien l'herbe folle, la poussière et les restes d'os.

19 février 2007

Avis aux gens de couleurs..

AVIS AUX GENS DE COULEURS
Par Alikan SHOMBAI
Il est navrant parfois, de constater avec quelle facilité certaines personnes se font l'écho de mots ou d'expressions utilisés par d'autres pour se qualifier eux-mêmes.On ne sait comment, ce trait de caractère concerne principalement la population noire. Non pardonnez moi, les gens de couleurs. Et sans même rentrer (pour l'heure) dans des considérations culturelles, religieuses et historiques (puisque comme chacun sait,ces fameux gens de couleurs aiment à connaître leur histoire surtout lorsqu'elle leur est raconté par d'autres), je vais juste m'attarder sur un petit détail aussi insignifiant que mon message : le terme par lequel nous nous désignons nous même.Car aussi ridicule que soit le problème, il n'apparait pas moins que d'utiliser un vocable pour se désigner répond à la question : Qui sommes nous ?Non excusez moi. Vous vous êtes juste des êtres humains. Tous ceux qui viennent de formuler cette remarque dans leur subconscient peuvent arrêter là leur lecture. Je n'aime pas être lu par des imbéciles.Pour les autres : permission de continuer.A l'heure où une chanteuse crie « Je suis une femme de couleur » dansson album, à l'heure où les reportages ou émissions diffusées à la télévision et faisant mention de la communauté noire la désigne par le terme « les gens de couleurs », il faut s'interroger.Le peuple noir est celui pour lequel on utilise en France, le plus demots et d'expressions afin de le désigner. « Black, Negro, gens de couleurs. »Il apparait clair que la population française à un énorme problème avec le mot Noir. Un mot qui visiblement écorche sa bouche. (J'enprofite au passage pour souligner que ce texte ne s'adresse pas qu'aux noirs, mais aussi à tous les autres.)Je ne vais pas m'attarder sur le terme de « black » qui est malheureusement de plus en plus utilisé par les blancs et par les noirs eux-mêmes pour se désigner. Vu qu'il ne s'agit que de la traduction anglaise du mot « Noir », il relève de toute évidence que ce mot pose un problème certain dans ce pays. Mais qu'il pose un problème aux non noirs est une chose. Qu'il en pose un aux noirs eux-même cela devient grave.Ce terme de « Black » n'est pas dérangeant en soit (puisqu'il n'est qu'une traduction. Nous appartenant bien au « BLACK PEOPLE »). Il est dérangeant dans la mesure où il na été introduit en France que par la seule volonté d'éviter le mot Noir à tout prix.Si l'utilisation du mot « Noir » vous dérange de quelque manière que ce soit, sachez, que c'est pourtant ce que nous sommes,. des NOIRS.Nous ne sommes ni jaunes, ni gris, ni verts fluo, ni bleu ou que sais-je encore. Non, nous appartenant à la population NOIRE.Mais bien plus encore que « black », le terme le plus gênant est vous l'aurez compris, celui de « gens de couleur ».Le problème avec ce qualificatif c'est qu'il ne renvoi à rien et est même des plus insultant.Sachez qu'il est dangereux, de se faire l'écho d'un terme étranger(issu en l'espèce, d'une pseudo élite américaine blanche) qui n'a aucune justification (historique ou culturelle) pour désigner une communauté dans son ensemble.En outre, si vous jugez pouvoir, vous permettre d'utiliser de manière aussi scandaleuse, n'importe quel vocable, pour qualifier la communauté noire ; il faudrait désigner l'ensemble des autres communautés par les qualificatifs suivants :Les « gens pâles » ou les « gens sans couleurs ».Et j'irais même beaucoup plus loin.L'absence de qualificatifs équivalents (gens pâles ou gens sans couleurs) pour désigner les autres communautés ne peut sous-entendre qu'une chose :Que nous (les noirs) soyons des « gens de couleur », par opposition à des gens qui eux seraient « normaux ».Il est essentiel, que les sans couleurs de France, et à fortiori les médias français, s'emploient à user d'un vocabulaire correct, et cessent de se réfugier derrière des subterfuges sémantiques pour éviter d'employer des mots qui semblent déranger, et pour se permettre d'insulter la communauté NOIRE. Car derrière ce terme, ce sont bien des insultes à peine voilées qui surgissent. Permettez-moi à ce sujet, de vous citer un célèbre poème africain :« Homme blanc, Quand je suis né, j'étais noir,Quand j'ai grandi, j'étais noir,Quand je vais au soleil, je suis noir,Quand je suis malade, je suis noir,Quand je mourrais, je serai noir...Tandis que toi homme blanc : Quand tu es né, tu étais rose,Quand tu as grandi, tu étais blanc,Quand tu vas au soleil, tu es rouge,Quand tu as froid, tu es bleu,Quand tu as peur, tu es vert,Quand tu es malade, tu es jaune,Quand tu mourras, tu seras gris...Et après cela, c'est moi que tu oses appeler « Homme de couleur » ! »Ainsi, chaque fois qu'un noir use comme un mouton de ces termes pour se qualifier, il s'insulte lui-même et insulte toute sa communauté.Il est de notre devoir de forcer les autres peuples au respect.Chaque fois qu'une personne usera de ces expressions, que ce soit en privé, en public, à la télévision ou ailleurs, nous devons la remettre à sa place.Ce ne sont quand même pas ces gens qui vont choisir parmi la longue liste de qualificatifs, celui qui leur scié pour nous désigner.Nous sommes NOIRS et rien d'autres.Je conclurais enfin en disant pour ceux qui croient voir dans le terme noir une qualification émanant de blancs venu apporter dans leur bagages la distinction entre les races ; je tiens à souligner, que bien avant que nos ancêtres n'aient rencontré le moindre blanc ; alors que nous avions déjà bâti de grandes civilisations et que les blancs voyaient à peine le jour en Europe et étaient occupés à se cacher dans leur caverne ; notre peuple se désignait déjà comme NOIRS.Ainsi, au temps de l'ancienne Égypte (qui peut être vue comme la sublimation de ce qu'à été pendant plusieurs siècle la civilisation noire dans toute l'Afrique), les égyptiens utilisait le terme Kem ouKam pour se désigner. Se terme se traduisant en français par le mot Noir.Ils sont même allé jusqu'à affirmer cette appartenance en une communauté dans le nom même qu'il attribuèrent à leur pays. En effet,ce pays appelé Égypte aujourd'hui, s'appelle en réalité Kemèt : Le Pays des Noirs.Et le Créateur lui-même (AMON) était connu comme étant Noir. Et cela avant toute rencontre avec d'autres civilisations non Noires.Notons enfin que : Le mot Kem (Noir) signifie également : complet,parfait, obligation, devoir Le verbe Kem (être Noir) signifie également : mener à bien, s'élever à, accomplir, compléter.Le verbe Sékèm (Noircir) signifie également : devenir adulte, sage, mûr.

Alikan SHOMBAI Vous êtes priez de faire circuler ce texte à l'ensemble des personnes de votre connaissance, que vous soyez d'accord ou non avec son contenu afin qu'il puisse être lu par un maximum d'individus.Vous pouvez également m'écrire à alikanshombai@ hotmail.com afin de mefaire part de vos commentaires et critiques bonnes comme mauvaises.
MASSIF EN FORCE..@ ++..OU ZA SAV !!!.....

16 février 2007

A la frontiére - L'enfant

Un oeil clignote comme un dernier sens interdit, pointant de sa pupille un délicieux fantasme. Une robe de paille, soudain, se lâche et cache cet indélicat voyeur.
"La fille que j'ai rencontré ce matin avait une voie douce prête à endormir, telle une sirène, le matelot qui est en moi." Mais son Tshirt trop court cachait à peine son short. "Tu sais cette fille ne me plaît guère. Elle n'a pas la décence de se découvrir devant moi."

Une voie s'étend sur la vaste contrée de votre domaine intérieur : "Est-ce si difficile que ça d'avoir une vie propre ?"

Une autre fille passa dans mon regard, dans ma vie, sans s'y arrêter, juste une passagère clandestine, vite retournée à la frontière. Elle était plus robuste qu'elle n'y paraissait. C'était une pointure. Une beauté mi-asiatique, mi-orientale. Son sang transportait tout les épices de l'est, sa peau, tout les parfums de l'ouest. C'était un résumé de toutes les beautés. Une Joconde vivante...
Ses hanches emportaient un fardeau doux et précieux, l'enfant d'un autre, un cadeau de mariage.
"Elle était chouette, et peut-être même aigle, les ailes prêtes à s'envoler les serres prêts à s'accrocher." La cage ouverte, elle s'est encore envolée.

13 février 2007

Carnet de bal

Les yeux ouverts, les poings fermés,
La pensée occultée par des franges
D'un rêve évanouie, je laisse les anges
Pénétrer le cerveau rayé qui est le mien.

Ces petits hommes ailés et zélés
Lâchent de temps en temps un tribu
Aux danses tribales. Les hommes dansent
pour amuser les spectatrices.

Un oeil se trouve transpercé par la flèche
Décochée par ces lutins en culotte courte,
Ces lurons cachés par le blanc habit.

Les couples s'entassent sur le carnet
De bal des fées. Leurs robes ne seront
Jamais assez longues pour écrire tous les noms.

06 février 2007

A d'autres rêves

La mer tisse des liens autour des mains des marins, qui se baignaient dans ce lit. Elle les traîne, en dehors des plages, des récifs, des proues des navires. Elle jette son encre de poulpe sur ses futurs amants. Alors, lointaine et heureuse, elle s'unit à des astres émerveillés, qui se mirent au fonds de son oeil trop noir. Elle s'engouffre entre les narines des noyés et rend les épaves à la marine.
Au fond, elle est bien plus seule qu'un quelconque solitaire.

Ainsi elle s'abreuve d'une goulée d'air encore frais du matin et se laisse couler à d'autres rêves.

01 février 2007

Jacques Higelin - CIGARETTE


Découvrez Jacques Higelin!

Hé hé, ho ho
Je suis amoureux d'une cigarette
Toute la sainte journée elle me colle au bec
Hey Lucie, si te reste un peu de ferraille
Ravitaille moi d'un paquet de gris
Que je m'en grille une aussitôt
A la place de ce satané vieux mégot, ho ho

Je suis amoureux d'une cigarette
Sans elle j'ai l'air d'un poussin
Cherchant son omelette
Hey Suzon, si te reste un peu de pognon
Ramène-moi donc un paquet de blond
Que je m'en roule une aussi sec
A la place de ce satané vieux mégot, ho ho.

Je l'aime bien épaisse
Roulée comme une papesse
Dans son fourreau Zigzag a bord chromé
Quand du bout de la langue
Je la lèche, elle tangue
Fumante elle frémit sous la morsure
De mon dentier Hé hé.

Je suis amoureux d'une cigarette
Elle a la rondeur d'un sein
Qu'on mord ou qu'on tête
Hey Jenny, y'aura une taffe pour toi
Si tu penses a mon paquet de gris
Magne-toi car j'ai bientôt fini
De tirer sur ce satané vieux mégot.

Je suis amoureux d'une cigarette
Suzy, hey, hey
Je suis amoureux d'une cigarette...

Je suis amoureux d'une cigarette...

...Moureux d'une cigarette...

30 janvier 2007

Instant de réflection sur le passé

Dans une vie, les moments les plus durs et les plus angoissants, sont intéressants à vivre. Je dirais même, en allant plus loin encore, qu'on s'en souvient d'autant plus qu'ils ont été difficiles à vivre à négocier, à supporter, et compliqués à résoudre.
Il peut même arriver qu'avec le temps cela deviennent de bonnes expériences, dont on regretterait presque au final de ne pas avoir eu à les surmonter.
V07

28 janvier 2007

Sachez déposer votre semence

Texte de la pétition : Libérons les semences

A lire, sur ce sujet, dans l'actualité : "Les anciennes variétés potagères au tribunal"

A l'initiative de l'association Kokopelli

La semence, essence même de la vie, est aujourd’hui menacée. 12 000 ans de construction collective patiente et réfléchie ont abouti à la création d’un patrimoine végétal, technique et culturel inestimable, commun à toute l’humanité. Cet héritage court aujourd’hui le risque d’être confisqué par une infime minorité.

L’aliénation de la semence par l’agro-industrie, constitue un danger sans précédent pour l’avenir : l’indépendance alimentaire et la santé des peuples. Les vendeurs de pesticides bricolent dans leurs laboratoires des chimères génétiquement modifiées, qu’ils osent appeler semences, générant des plantes dépendantes entraînant une régression technique pour les paysans, les jardiniers et les amateurs.
Les lobbys, aidés par l'Etat, pour obtenir le monopole de ce qui appartient à tous, veulent supprimer le droit inaliénable de chacun de ressemer sa récolte. Les sélections de terroir garantissent des plantes saines et savoureuses. La semence industrielle est malade, elle ne peut vivre sans pesticides, engrais chimiques ou manipulations génétiques. Polluante pour l’environnement, elle est le point de départ de la mal-bouffe. Comme les générations qui nous ont précédés, nous avons le devoir de transmettre à nos successeurs, la possibilité d’orienter et de choisir leur avenir.

- Conscient que le maintien de la biodiversité est facteur de sécurité, d’indépendance alimentaire et de nourritures abondantes pour demain,
- Conscient que la semence est un bien commun à tous les peuples,
- Je demande que la loi AFFIRME le droit inaliénable de toute personne de cultiver, semer, multiplier, acheter, échanger, offrir, céder, transmettre, tout végétal (graine, bouture, plant, tubercule, etc.) sans restriction légale d'aucune sorte.
- Je revendique le droit de me procurer et de consommer librement la nourriture issue du produit des semences de population, de pays, de famille, dites anciennes : toutes, graines de vie.

En signant cette pétition, je défends ma liberté, un patrimoine et permet, avec l’association Kokopelli, la transmission de la biodiversité et de la fertilité aux générations futures.

Outre votre signature immédiate, vous pouvez télécharger la pétition pour l'imprimer pour la diffuser autour de vous, et si vous avez un site Internet, faire un lien vers cette page : http://www.univers-nature.com/signez/?code=cat

27 janvier 2007

17 janvier 2007

Mirror Mask

Des collages de Prévert apposé sur un tableau de Dali, voilà l'impression générale que m'inspire ce film onirique. Une histoire de rêve, de pays des songes dans des décors somptueux. Je suis tombé dessus par hasard, comme toujours. Ce film est vraiment enthousismant.

http://www.sonypictures.com/movies/mirrormask/main.html

08 janvier 2007

Nina HAGEN - NATURTRÄNE

Il y a des chansons qu'on écoute une fois, et qu'on ne peut oublier. L'envolée lyrique (ici un peu cassé par la voix qui déraille) et le sanglot mélancolique et nostalgique de la guitare qui joue sur les notes longues et saturée. Le mélange de l'Opéra et de la musique rock, voilà ce qui fait de cette dame la reine du Punk'Rock. Jamais vu en concert depuis 17 ans que j'ecoutes Nina, il serait temps de faire le pas.






NaturTräne (Nina Hagen)

Offnes Fenster präsentiert
Spatzenwolken himmelflattern
Wind bläst, meine Nase friert
Und paar Auspuffrohre knattern

Ach, da geht die Sonne unter:
Rot, mit Gold, so muss das sein.
Seh ich auf die strasse runter,
Fällt mir ein Bekannter ein

Prompt wird mir's jetzt schwer ums Herz
Ich brauch' nur Vögel flattern sehen
Und fliegt main Blick dann himmelwärts,
Tut auch die Seele weh, wie schön!

Natur am Abend, stille Stadt
Verknackste Seele, Tränen rennen
Das alles macht einen mächtig matt
Und ich tu' einfach weiterflennen..
Aaaahhhh....



traduction:
LES LARMES DE LA NATURE

A travers la fenêtre ouverte je vois
Des petits nuages qui flottent dans le ciel.
Le vent souffle, mon nez gèle.
Deux tuyaux d'échappement pétaradent.

Ah, le soleil se couche !
Rouge or, ça doit être ainsi.
Je regarde en bas dans la rue
Je tombe sur une connaissance.

Soudain mon cœur devient lourd.
J'ai juste besoin de voir des oiseaux voler.
Et mon regard part alors en direction du ciel,
Ça apaise mon âme, comme c'est bon !

La nature, le soir ; la ville est tranquille.
L'âme tourmentée, des larmes coulent à flot.
Tout m'épuise !
Et je continue à pleurnicher…

07 janvier 2007

Axe Fictie

La ligne brisée est dissolue dans l'azur,
Elle se figure être unique en son genre.
Connaît-elle ses soeurs inconnues ?
Elles passent et recroisent en tout
sens cette solitude. Elle est immobile
dans son placard d'acier, face au lointain
qu'elle atteint.
Elle tape d'un coup un ensemble de
lignes courbes, qui ne se brisent jamais.

03 janvier 2007

Orane, le soir

Elle était encore habillée
Lorsque j'éteignis la lumière.

Alors la lune l'habilla
De ces quelques rayons blancs.

01 janvier 2007

Ledward Kaapana




Une bonne musique pleine de gaité pour fêter une bonne année 2007 :)