31 mai 2006

Des dessins rupestres, dans la ...

Des dessins rupestres dans la combinaison
des mouvements des doigts, des mains et des bras

Pour Emmanuelle

Elle parle avec les mains, lançant les mots
les faisant s'envoler, elle libère les oiseaux.
Ses mains forment des arabesques
étranges, une langue en peintures rupestres.

Elle fait des signes à son amoureux;
Comme une boussole guide les randonneurs;
Pour qu'ils retrouvent de loin leur chemin
dans le brouillard, la suie, la tempête, le crachin

Il répond toujours par des signes
Comme une lanterne répond à un fanal
Il répond du doigt, le nord, la voie opale

Marie n'a pas d'ouïe, et lance des cygnes,
pour la nouvelle migration des paroles
dans le langage vivant, opaline auréole.

Verdure 2006

30 mai 2006

petite pensée à deux balles

l'avenir appartient à ceux
dont les ouvriers se lévent tôt

28 mai 2006

Le train de Vingt heures

Il fait nuit sur le quai de la gare. Sous la lune, j'attends qu'elle arrive. Elle m'avait dit qu'elle arriverait vers seize.
Il est vingt heures, en mon coeur et j'ai froid. Quelques passagers sont passés vers dix neuf heures et pourtant aucun ne m'a salué. Je ne suis pas transparent, mais mon manteau est de velours nuit.
Il est vingt heures en mon coeur et j'ai froid. Il s'est mis à pleuvoir, il n'y a plus d'abris sur le quai, mes cheveux sont mouillés. Je sens mes sourcils lourds de pluie, qui forment une larme, mal placée pour être vraie. Il est vingt trois heures en mon coeur, et j'ai froid.
Finalement, j'ai trop attendu, tu prendras le train sans moi. Elle n'aurai pas compris que l'attente fut trop longue.
Verdure.

27 mai 2006

JE M'EMMERDE - Les rats


(G.V.I.) Ecouter le son

La banlieue sud devenait grise
Ca tombait bien ma mine aussi
J'avais le look tour de Pise
Penché qu'j'étais sur mes ennuis

Moi j'avais soif de connaissances
Mais Nicolas était fermé
Je prenais mon mal en patience
Ils auraient pus m'laisser les clefs

Je pensais á des tas de trucs
On envoie des keums sur la lune
Et moi je n'ai droit qu'á un tuc
Pour espèré avoir d'la thune

A vingt balles le pack de canettes
Et vu qu'il m'en faut deux par jour
Quand tu vois c'que l'état me jette
Comprends moi si j'pèse plus tres lourd

J'm'emmerde dans cette connerie d'banlieue
Remplis d'chômeurs de fonctionnaires
J'passe ma jeunesse á dev'nir vieux
J'passe tout mon temps á ne rien faire

J'aurais dût naitre retraité
Et jouer aux boules toute la journée
Avec celles que j'ai dans l'gosier
Crois moi je vais bien m'amuser

25 mai 2006

Des chiffres - des êtres - et une une question en suspends

Il y a trois cents enfants sous l'école là bas,
Il y a des corps partout, même sous les maisons,
On n'arrive pas à enterrer tous les corps, là bas,
Deux cents survivants seulement sur mille cinq cents
habitants et où est l'aide internationale ?

On ne pourra emporter que deux cents malades
où blessés. Les hélicoptères ne sont pas assez nombreux,
Prés des trois quart des maisons sont détruites,
et aucuns hôpital sur cinq cent kilomètres à la ronde
ne tient debout, et où est l'aide internationale ?

Un milliard six cent cinquante - trois mille ?uros
d'aide donnés par les occidentaux aux associations
et pourtant ici, on a vu personne arriver
depuis deux semaines. L'aide se trouve sur les bateaux
sur les côtes, et où est l'aide internationale.

Les chiffres sont bons. Dans un an, on aura reconstruit
la route, pour relier le nord à la capitale,
Les soldats sont déjà sur place, pour la sécurité.
Des morts jonchent les routes balayés par les
éboulement. Et où est l'aide internationale ?

Orane Mécand

22 mai 2006

l'Hypoténus de la mémoire

Un arbre amnésique, qui n'arrive pas à oublier
qu'il a été déraciné, puis replanté, il continue
à pousser malgré la pluie qui tombe sur le tronc.

La lune est une menteuse, disait le soleil,
Venus avait sur sa robe une née d'étoile,
La lourde charge de Saint Christophe
Sur les épaules comme cadeau d'une amie
partie au loin en me laissant un chat.

Un arbre amnésique sous la peau, qui
voudrait pouvoir dire que c'est oublié.
J'ai la mémoire en lambeaux, sur le papier.

Papyrus et parchemin dessinés de vieux
signes kabbalistiques, des lettres d'un ancien
alphabet sur la paroi d'un temple.
Le conteur n'a plus d'histoires à raconter
même celle là est écourté.

This game's over !

Lili - Pierre Perret

Ecouter le morceau

On la trouvait plutôt jolie, Lili
Elle arrivait des Somalies, Lili
Dans un bateau plein d'émigrés
Qui venaient tous de leur plein gré
Vider les poubelles à Paris

Elle croyait qu'on était égaux, Lili
Au pays d' Voltaire et d'Hugo, Lili
Mais pour Debussy, en revanche
Il faut deux noires pour une blanche
Ça fait un sacré distingo !

Elle aimait tant la liberté, Lili
Elle rêvait de fraternité, Lili
Un hôtelier, rue Secrétan,
Lui a précisé en arrivant
Qu'on ne recevait que des blancs

Elle a déchargé les cageots, Lili
Elle s'est tapé les sales boulots, Lili
Elle crie pour vendre les choux-fleurs
Dans la rue ses frères de couleur
L'accompagnent au marteau-piqueur.

Et quand on l'appelait Blanche-Neige, Lili
Elle se laissait plus prendre au piège, Lili
Elle trouvait ça très amusant
Même s'il fallait serrer les dents...
Ils auraient été trop contents !

Elle aima un beau blond frisé, Lili
Qui était tout prêt à l'épouser, Lili
Mais la belle-famille lui dit : "Nous
N'sommes pas racistes pour deux sous,
Mais on n'veut pas de ça chez nous..."

Elle a essayé l'Amérique, Lili
Ce grand pays démocratique, Lili
Elle aurait pas cru sans le voir
Que la couleur du désespoir
Là-bas aussi ce fût le noir.

Mais dans un meeting à Memphis, Lili
Elle a vu Angela Davis, Lili
Qui lui dit "Viens, ma petite soeur,
En s'unissant on a moins peur
Des loups qui guettent le trappeur."

Et c'est pour conjurer sa peur, Lili
Qu'elle lève aussi un poing rageur, Lili
Au milieu de tous ces gugusses
Qui foutent le feu aux autobus
Interdits aux gens de couleur.

Mais dans ton combat quotidien, Lili
Tu connaîtras un type bien, Lili
Et l'enfant qui naîtra un jour
Aura la couleur de l'amour
Contre laquelle on ne peut rien.

21 mai 2006

Myéline citoyenne

Au commencement fut le verbe. La fin se termine-t-elle par un point finale ?
Faut il avoir la bonne couleur de peau pour être sauvé ? D'ailleurs qu'elle est elle cette couleur ? La myéline de mes cellule fait elle de moi un être humain ? La pigmentation de mon derme me donne le droit à être traité en citoyen !

Un carnage à carthage
Un charnier sans quartier
Une douleur sans fin, sans début
Une humanité qui créve la dalle ...

... Repus de ses doutes, de son amour et de ses atrocités. Un rêve qui s'endort pour mieux renaître de sa transformation, le coeur encore frippé de la nostalgie d'un pays pour un peuple élu, cette vieille croyance mythique. La crasse dans les yeux n'est même pas lavée par les larmes.
Une bréve danse s'empart de moi, comme s'il s'agissait de "l'aube de l'humanité".
Verdure

20 mai 2006

l'Alzheimer amoureux


J'ai oublié le couleur de sa peau, et goût de son derme. J'ai oublié son nom, le commencement de l'histoire, son déroulement. J'ai oublié, qu'elle avait des robes sailllantes, et des long cheveux. J'ai oublié son pieds, son poids dans mes bras. J'ai été jusqu'à oublié son odeur lors de l'étreinte.

Connais tu son nom ?

Verdure

19 mai 2006

Francis Ponge - Le Cageot

À mi-chemin de la cage au cachot la langue française a cageot, simple caissette à claire-voie vouée au transport de ces fruits qui de la moindre suffocation font à coup sûr une maladie.
Agencé de façon qu'au terme de son usage il puisse être brisé sans effort, il ne sert pas deux fois. Ainsi dure-t-il moins encore que les denrées fondantes ou nuageuses qu'il enferme.
À tous les coins de rues qui aboutissent aux halles, il luit alors de l'éclat sans vanité du bois blanc. Tout neuf encore, et légèrement ahuri d'être dans une pose maladroite à la voirie jeté sans retour, cet objet est en somme des plus sympathiques, ? sur le sort duquel il convient toutefois de ne s'appesantir longuement.

18 mai 2006

17 mai 2006

takeoff

Only U
Take the sand of your eyes off
A blind child was in a black gallery
An ancient look

Only U
Are U really happy
Or just another dead in the street
A blind child in a cimetery

Only U
I have wrote a world to my mother
I post a card for my sister
They get out of the way

Only U (Bis repetita)
Take off the sand of your eyes
I was Young - I'm too old
Let's the sand fly let's the sand fly

Hervé


16 mai 2006

Je laisse le soin aux chevaux d'emporter les mourants

You are NOT yourself
Je laisse le soin aux chevaux d'emporter les mourants, dans les cathédrales de cristal et de coton. Les hommes assis emportent un rêve, lorsque les yeux se ferment sur les fers. L'apprentissage de la démence chevaline et sénile est long.
Je dresse sur des calepins, le nom des morts, des adhérents à la carte de fidélité du grand magasin en face de l'abattoir.
Je laisse le soin aux chevaux d'emporter les mourants. Je ne trouve plus mes dents dans ce jeu de massacre. Un génération d'hommes bons pour la charpie, une bien noire destinée pour les forces vives de la patrie. Et je dresses sur des calepins des listes de noms des survivants pour le prochain cataclysme.
Une femme m'a adressé la parole ce matin, pour me demander mon chemin. Nous étions dans le brouillon. Je ne connaissais pas la course du soleil. J'ai décacheté sa parole à la lumière revenue.
La liste n'en finit pas de s'allonger. demain nous sortirons de l'auberge des amis. Les portes sont toujours fermées, les fenêtres toujours ouvertes, parfois l'inverse, quand les temps changent. Je donnerais un mois de ma vie pour y rentrer. Je donnerais une éternité pour en sortir.
Je laisse le soin aux chevaux d'emporter les mourants.
Advienne que pourra !
Verdure

15 mai 2006

Vertigineuse ascension

Dans la moindre parcelle de ma peau,
je te veux sur ma verge, étincelante
et ravie, ronronnante et épanouie.
Je laisserais ma main caresser
du visage au nombril,
du pubis aux chevilles.

Je te veux tremblotante et humide
jusque dans les soirées d'hivers
à me regarder du coin de l'oeil
après la bandaison, après la jouissance
Après... Jusque là, où il n'y a plus rien
que la jalousie, l'ennuie et dépit,
Douleur, castration et mépris.

Je te veux dans mon lit, éperdue
et sans contrôle, glamoureuse
prête à arracher la chemise
après nos ébats, à peine remise
pour extraire encore un peu de sève.
Verdure
Pour Orane, nuit du premier semestre 2006

14 mai 2006

Homme

Salvador Dali
La charge folle des tentes en fusion, elle poursuit l'âme du feu, et redort les blasons endormis. COnnaîtrais tu un autre chemin, pour courrir au déshonneur ?
Je plante en mon coeur des crucifix, cette arme si meurtriére qu'encore aujourd'hui, on deterre des charniers. Les langues de vipére conseille les apôtres et leurs ministres. Je donnerais vongt livres pour connaître le secret des dieux, et bien plus encore, pour celui des hommes.
J'avais en mon temps de belles dents, un coeur sur le toît, une chatte dans la main, un couvent comme repaire, des acolytes en candeur, pour chanter le missel et boire au calice, jusqu'à en devenir saoûl et amoureux d'une race qui n'est pas mienne.

13 mai 2006

La publicité appliquée à La physiologie

Il est nécessaire pour la physiologie d'avoir toujours une Motorola dans le cortex, et un Samsung dans les veines. Dans le cycle de Krebs, une renault sert de catalyseur, la déshydrogénase se contente d'ATP et de Givenchi pour créer de nouvelles molécules. Un dior et un camion Benz s'associe à l'hydrogéne pour donner deux molécules d'eau et une molécule de glycérol. Saint Yore et William Saurin ont été associés à l'Azote dans la synthése de l'ARN messager. OH- + H3O+ <> 2H²O
Par imagerie, on peut remarquer qu'à l'intérieur de la mitochondrie, le SFR, le bouygue et Chevrolet s'hydrolyse au contact de la ferritine, pour donner du Smirnoff et du benzène. Seul Microsoft permet une défense immunitaire sans faille contre l'Escherichia coli. SusE, quand à elle, joue le rôle de myéline dans la diffusion de l'influx nerveux.
Il est nécessaire pour la physiologie de prendre conscience de l'importance de la SNCF, SONY et Watterman. Les trois éléments : Carbone - Hydrogène - Oxygène ainsi que l'azote dans une moindre mesure sont aussi vitale que la RATP, le silicium, Benetton, Faure. Nous avons tous un Samsung dans la tête, Une motorola dans le cortex.

Les marques sont si omniprésentes, quand leur absence, l'organisme se désagrège, comme le ferait le soleil sur des vampires.





Message : Des mots naissent tous les jours avec les publicitaires, les marques, et sous couvert de copyright, il est quasiment interdit de les utiliser. Des mots sont contractuellement revendu d'une société à l'autre. Par le magnifique travail des avocats, il se permettent même d'interdire à certaines personnes d'utiliser leur propre nom de famille pour baptiser une entreprise. Le Dictionnaire n'est pas à vendre. La langue n'est pas à vendre. Les mots sont sans prix, et je me gardes le droits de les utiliser tous, sans restriction.
Merci
Verdure



La couturière Milka Budimir perd définitivement le droit d'utiliser, pour la promotion de ses propres boutiques de couture, le nom de domaine Milka.fr. Selon l'AFP, la cour d'appel de Versailles lui a enjoint de le restituer à la multinationale américaine Kraft Foods, propriétaire de la marque de chocolat Milka.
Les magistrats confirment ainsi
une décision de première instance rendue il y a un peu plus d'un an par le tribunal de Nanterre.
Milka Budimir exploitait le site Milka.fr depuis 2001, le nom de domaine que lui avait offert son fils. Kraft Foods, avant de porter plainte, lui avait proposé une solution amiable, qui consistait notamment à prendre à sa charge le dépôt du nom milkacouture.fr. Solution refusée par la couturière.
En première instance, les juges avaient considéré que Mme Budimir avait «fait un emploi injustifié des marques dénominatives notoires Milka, dont la société Kraft Foods est propriétaire».

12 mai 2006

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Pygmalion
J'ai dessiné
Elle a vécu
J'ai aimé
Elle a fuit
J'ai donné vie
Elle m'a trahit

Holywood Bolywood

"Le monde entier est une scéne, les hommes et les femmes ne sont que des
acteurs"
tiré du film Holywood Bolywood

11 mai 2006

Dada entre en liste ...

Dada entre en liste pour sommer les puissants de se taire

Acier comme la nuit - elle sert son maître
Argile comme l'amour - la porte claque sur l'étang
Agile comme la terre - Les cliquetis sont le poids
Amythiste comme le jour - Elle donne vie au passé
Argent comme le néant - Les glycines sont toujours en fleurs
Artiste comme le caillou - Les bibliothèques sont couleurs
Autiste comme le désert - Les cravates se portent à l'intérieur
Armistice comme la braise - Les dents poussent sur la tête
Auriculaire comme le feu - et le Chaos est naissance
Abécédaire comme légion - Prépares le dîner ce soir
Automobile comme le fruit - La femme infante enfante
Asile comme le destin - Le soleil poursuit sa course
Angoisse comme Le çon - la vie gâte les osiers
Amour comme Principe - La danse continue le soir
Antéchrist comme ego - Les cimetières regorgent de victimes
Annamite comme un carton - Les tribunaux sont en flammes
Aluminium comme une épée - Un pas qui se perd
Armoire comme un ombilique - La douce vie est prose
Alysse comme une femme - La tente est dressée
Alpiniste comme une chute - L'armure se fissure
Accusé comme un miroir - Un jeu dangereux
Adulte comme l'enfant - un bâillon sur la bouche
Pour ne plus opposer de résistance

Hervé, Sikolas, Verdure et Orane

10 mai 2006

étranges confessions


Je suis pas là pour penser tes plaies,
et tordre les veines pour en extraire
Comme un alambic, le jus alcoolique
Pour abreuver les âmes solitaires.

Je suis pas là pour consoler tes remises de peine,
et tendre les veines sur ton arc
Pour lancer des flèches à la mer,
En Espérant que le bon oeil te regarde

Le long passage des âmes seuls dans la rue,
Me font penser, entre quelques clopes,
A la douceur des peaux des femmes.
Dieu que les amoureux ont de la chance.

S'allonger le soir, prés du feu, à se regarder,
Les flammèches s'effleurer comme on effleure
La rose, entre les draps - comme une caresse,
panses des plaies, même celle invisibles
Verdure

09 mai 2006

The Doors - Horse Latitudes

When the still sea conspires an armor
And her sullen and aborted
Currents breed tiny monsters
True sailing is dead
Awkward instant
And the first animal is jettisoned
Legs furiously pumping
Their stiff green gallop
And heads bob up
Poise
Delicate
Pause
Consent
In mute nostril agony
Carefully refined
And sealed over




Aux Latitudes du Cheval

Lorsque la mer tranquille conspire une armure
Et que moroses et avortés
Ses courant engendrent des monstres minuscules,
Les voiles connaissent la mort.
Instant de malaise
Et le premier animal est largué par-dessus bord,
Ses pattes pompant furieusement
Leur raide galop vert,
Et les têtes se dressent brusquement
Équilibre
Délicate
Pause
Consentement
Dans l'agonie du naseau muet
Soigneusement purgé
Puis scellé

08 mai 2006

Le gasoil et le blues

M Charles Bukowski
Aucun intérêt de continuer le faux semblant qui existe tous les jours dans le fondement de la vie !
Trace de gasoil dans le sang et larmes d'acide, j'ai dans mon fute, la fée électrique qui gesticule, du courant dans les jambes. Je la torture délicatement, des pinces à crocodiles sur le clitoris humecté d'un vin nouveau, qu'il faudra boire dès la vendange, la traite, la saison passée.
Une trace de gazoline dans le coeur, se laisse couler sur le torse. On le croirait presque vivant, s'il n'avait pas la tête à vingt centimètres du reste du corps. Qu'as tu à me dire devant Dieu - Moi - ta femme - J'ai de la peine et bien peu de courage.
Un rythme de Blues s'élève derrière moi - J'ai ce blues - Un liquide noir dans le coeur - Je crois. Un vieux black avec sa voie bien grasse, dit qu'il aimait une femme, une bouteille de bourbon et le diable. Je le crois. Ça me paraît raisonnable, je l'ai moi même connu. Sa femme est bonne, crois moi, elle en vaut cent autres. Je les ai essayé sur les sièges arrières d'une limousine. Elles poussaient des petits cris, en rythme avec mes coups de bassins, dans leur ventre. J'ai tordu ma vis sans fin dans son con. J'avais pas vraiment ouvert la serrure, ni peut être demandé son accord, je me souviens plus - trop bourré !
J'ai la picole dans le sang, avec un bout de mozart dans le coeur qui colle , qui huile mes parties génitales.
Vas y fait sonner le blues, pendant qu'il en est encore temps. La petite crève dans les draps et dans son sang, j'en ais les doigts tout poisseux. Rouge et funeste matin, que celui où je l'ai découvert en me levant. Putain, j'ai le blues qui crève - le disque est fini. Et le diable se marre, qu'un alcoolique puisse encore s'évertuer à aimer une petite agonisée, toute la nuit.
Le diable se marre
Du mozart dans les côtes
Une petite entre les cuisses
Le diable se marre,
Le blues se barre.
Verdure

07 mai 2006

Scarification d'une éponge sanguine


Dans mes esgourdes, j'écoutes des paroles, que j'entraves même pas. Les news charrient la mort, à qui mieux mieux. Si tu veux te prendre une artiche, vas y continue à m'échauffer ! Mais les plombs que je vais te mettre dans ton éponge sanguine sera du plus belle effet. J'ai beau allonger mes flûtes dans les endroits tranquilles, où pas un chien ne vient y fourrer son pif. Toujours la sournoise vient me déranger.
Je glandes pas une rame, j'veux juste m'autopsier l'âme, pour qu'un autre uisse continuer.
Personne n'a jamais été morgane de moi. Ca fait long, d'puis l'temps !

Verdure

06 mai 2006

Le code Noir 1685

Article 38

L'esclave fugitif qui aura été en fuite pendant un mois, à compter du jour que son maître l'aura dénoncé en justice, aura les oreilles coupées et sera marqué d'une fleur de lis une épaule; s'il récidive un autre mois pareillement du jour de la dénonciation, il aura le jarret coupé, et il sera marqué d'une fleur de lys sur l'autre épaule; et, la troisième fois, il sera puni de mort.

« Le Code noir est le texte juridique le plus monstrueux de l'histoire moderne »

Promulgué par Louis XIV en 1685, le Code noir réglemente l'esclavage des Noirs aux Antilles, en Louisiane et en Guyane. Pour en savoir plus sur cette infamie légale, Historia a rencontré Louis Sala-Molins, exégète impitoyable du texte et pourfendeur de toutes les hypocrisies abolitionnistes.

05 mai 2006

un coup de pub

Journal d'un prostitué
Le blog d'un jeune prostitué parisien

Et oui, je suis une pute. J'ai 19 ans, j'habite à Paris, et je fais le plus vieux métier du monde depuis quelques mois. Il faut bien vivre. Je pourrais faire autre chose, c'est sûr. Mais je suis rentré dans cercle vicieux.

http://prostitue.canalblog.com

03 mai 2006

Ariwara no Narihara (825-879)

La lune? Ce n'est plus la même
Le printemps? Ce n'est plus
Le printemps d'autrefois.
Moi seul
N'ai pas changé.

Ô fleurs du ciel!
Tombez en obscures nuées
Au point que la vieillesse
En perde son chemin