16 mai 2006

Je laisse le soin aux chevaux d'emporter les mourants

You are NOT yourself
Je laisse le soin aux chevaux d'emporter les mourants, dans les cathédrales de cristal et de coton. Les hommes assis emportent un rêve, lorsque les yeux se ferment sur les fers. L'apprentissage de la démence chevaline et sénile est long.
Je dresse sur des calepins, le nom des morts, des adhérents à la carte de fidélité du grand magasin en face de l'abattoir.
Je laisse le soin aux chevaux d'emporter les mourants. Je ne trouve plus mes dents dans ce jeu de massacre. Un génération d'hommes bons pour la charpie, une bien noire destinée pour les forces vives de la patrie. Et je dresses sur des calepins des listes de noms des survivants pour le prochain cataclysme.
Une femme m'a adressé la parole ce matin, pour me demander mon chemin. Nous étions dans le brouillon. Je ne connaissais pas la course du soleil. J'ai décacheté sa parole à la lumière revenue.
La liste n'en finit pas de s'allonger. demain nous sortirons de l'auberge des amis. Les portes sont toujours fermées, les fenêtres toujours ouvertes, parfois l'inverse, quand les temps changent. Je donnerais un mois de ma vie pour y rentrer. Je donnerais une éternité pour en sortir.
Je laisse le soin aux chevaux d'emporter les mourants.
Advienne que pourra !
Verdure

1 commentaire:

Anonyme a dit…

www.marcia-galeria.blogspot.com