08 mai 2006

Le gasoil et le blues

M Charles Bukowski
Aucun intérêt de continuer le faux semblant qui existe tous les jours dans le fondement de la vie !
Trace de gasoil dans le sang et larmes d'acide, j'ai dans mon fute, la fée électrique qui gesticule, du courant dans les jambes. Je la torture délicatement, des pinces à crocodiles sur le clitoris humecté d'un vin nouveau, qu'il faudra boire dès la vendange, la traite, la saison passée.
Une trace de gazoline dans le coeur, se laisse couler sur le torse. On le croirait presque vivant, s'il n'avait pas la tête à vingt centimètres du reste du corps. Qu'as tu à me dire devant Dieu - Moi - ta femme - J'ai de la peine et bien peu de courage.
Un rythme de Blues s'élève derrière moi - J'ai ce blues - Un liquide noir dans le coeur - Je crois. Un vieux black avec sa voie bien grasse, dit qu'il aimait une femme, une bouteille de bourbon et le diable. Je le crois. Ça me paraît raisonnable, je l'ai moi même connu. Sa femme est bonne, crois moi, elle en vaut cent autres. Je les ai essayé sur les sièges arrières d'une limousine. Elles poussaient des petits cris, en rythme avec mes coups de bassins, dans leur ventre. J'ai tordu ma vis sans fin dans son con. J'avais pas vraiment ouvert la serrure, ni peut être demandé son accord, je me souviens plus - trop bourré !
J'ai la picole dans le sang, avec un bout de mozart dans le coeur qui colle , qui huile mes parties génitales.
Vas y fait sonner le blues, pendant qu'il en est encore temps. La petite crève dans les draps et dans son sang, j'en ais les doigts tout poisseux. Rouge et funeste matin, que celui où je l'ai découvert en me levant. Putain, j'ai le blues qui crève - le disque est fini. Et le diable se marre, qu'un alcoolique puisse encore s'évertuer à aimer une petite agonisée, toute la nuit.
Le diable se marre
Du mozart dans les côtes
Une petite entre les cuisses
Le diable se marre,
Le blues se barre.
Verdure

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