21 janvier 2009

Il n'a pas souffert!

Par la fenêtre, une ligne blanche discontinue s'allongeait sur la toile noire. Sur le bord, un débordement et une grande surface rouge se profilaient. Encore derrière, une clôture en fer forgé, d'où montaient, vers les cieux, des pointes acérées, s'étendait.
Au fond du jardin, entouré par des massifs de fleurs aux nombreux coloris, se dessinait une maison bourgeoise. Aux volets clos se suspendaient, en l'air, des fleurs blanches. Malgré toutes ces couleurs, une atmosphère macabre s'élevait, telle une mauvaise herbe.
Ce spectacle était caché par des petits rideaux rose pâle, en torsades avec des plis et replis, qui s'élevaient vers les nuages blanchâtres du plafond. Accroché au-dessus de la porte, se suspendaient un petit crucifix et un brin d'Olivier. Au-dessus de l'armoire en bois, étaient disposés différentes statues de vierge blanche. Sur le lit d'un même bois, là où mes yeux ne pouvaient s'égarer, se trouvait un habit bleu. Le costume trois pièces était disposé tout droit, fraîchement repassé. Il en sortait des chaussettes marines, des mains jaunies, plissées, ridées d'avoir trop travaillé, d'avoir trop souvent aidé, sans rien recevoir en échange.
Les cheveux fraîchement peignés se déroulaient sur la nuque, la bouche. Un air calme se déposait sur ce visage, cet homme dormant dans sa demeure. Au pied du lit se trouvait debout les proches et sa femme. Les yeux rougis, des gouttes de pleurs s'en échappaient et s'écrasaient sur ses lèvres rosies. La tristesse s'évaporait de cet endroit.
"Mais il n'avait pas souffert!"

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Quel début d'année : Olivier, Benoît sont partis.