12 novembre 2005

Les souvenirs d'Isidor Ducasse Acte 2 Scene VI

L'homme s'approcha du groupe d'hommes et commença son apostrophe :

Mes enfants, nous mourrons chaque jour. Chaque jour, une brique s'arrache du
mur, qui formait à la fois notre cohésion et notre désir. Non que certaines
personnes s'en aillent, mais plutôt parce que notre existence est arrivé à
son terme.

L'homme s'assit sur un gros rocher, à l'ombre d'un merisier, replia ses genoux et amorça la suite de son discours :

Nous remarquons, sans rien en conclure, que tous les jours, des mots
disparaissent, des formes grammaticales et verbales dépérissent. Il n'est
cependant pas encore trop tard, sauvez-les dans vos écrits ! Et rappelez-vous
que la nature va en se compliquant non en se simplifiant. Delà viennent les
principales axiomes du groupe :

Comme s'il avait dit quelque chose d'essentiel, il s'arrêta, jugeant l'air, soupesant son degré de toxicité et son poids d'or. Le fils de sa phrase se déroula, après ce silence, de lui-même :

nous appartenons ni à un jeu, dont nous serions les pions, ni à une grossière
idiotie, (Nous aurions pu, ici utiliser le mot "Vulgaire ") qui ferait
de nous des habitants possible de quelques asiles aux conforts très
hospitaliers.

Paraphrasant ainsi le célèbre prophète des temps modernes, il pensait expliquer la nature égohystérique de la grappe de raisin nommé Humanité, qu'il avait en face de lui. Son monologue continuait, comme un souffle sur un feu, qu'on voudrait bien allumer :

Il s'agit pas de devenir démagogues, mais si notre discours peut le paraître
(Regardez bien, Il applique une clause englobante pour un discours
monolithique.) nus devons être démocrates. (vous entendez bien, nous
devons !)

Un nuage qui passait par-là, eut sitôt fait de délivrer le soleil, ce monument mobile, et laisser apparaître sous le nez du prophète en herbe, une ombre rectangulaire, en forme de moustache, un peu, je dois le dire, à la manière du "Dictateur " de Charlie Chaplin.

La grappe de raisin n'avait cessé de mûrir, se gorgeant de jus au fur et à mesure des années, mais elle a finit par pourrir, puis elle se détacha de l'arbre, tomba à terre, où on l'écrasa. Elle servit de fumier et de compost aux arbres qui entouraient aux premiers abords un simple cèpes freluquet et à peine suffisamment solide pour résister aux moindres intempéries. Il ne pouvait à peine supporter, sans se ballotter de tous côtés, le vent léger du matin. Et voilà comment on finit par s'embourber dans des thèses sans fondement.

Je finis ici ma comparaison. Mais qu'ai-je comparé ?

Hervé

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