Les briques du mur d'en face collent à mon regard. Elles se reflètent jusqu'à ma salle de bain, sur ma barbe mal rasée de trois jours d'ivresse. Les yeux sont calcinés par la gueule de bois enflammée. La dernière fois que j'ai bue autant, c'était avant mon mariage, pour clore ma vie de vieux garçon. J'avais dégobillé sur les moutons de la moquette d'un hôtel où erraient les prostitués en manque de mâle, en mal de manque.
Je marchais sur mes propres pas, à côté de mes pompes, dans le vomi étalé et morcelé. Je ne pensais plus à ce monde où la réalité s'étrangle.
Les déchets abondent et pérennisent l'ensemble de la consommation de débris. Le charivari de la vie continue de toute façon à séparer les gens, aiguisant ses lames sur leurs peaux. Les horloges éraflent mon regard toute la nuit, toutes ces nuits où je m'agenouille dans une ivresse, dont je ne pourrais jamais me relever. J'y vois toujours des bassins de femmes se dresser dans des voiles et montrer leur nombril dans un lent tournoiement de danse du ventre. Laissez-moi ce rêve intact ! Je ne m'égare jamais dans ces dédales, où le ciel ne s'assombrit pas, le plafond est trop bas.
Puis il faut se réveiller, s'évader du labyrinthe comateux de l'ivresse. Le réveil est difficile. Le casque de fer sur la tête rappelle qu'on est bien ranimé, les deux pieds dans la réalité, comme dans la caisse du chat. Nos yeux vitreux tentent en vain d'accrocher une fontaine du regard, afin de s'y abreuver en nectar non alcoolisé. La bouche pâteuse réclame son dû. Elle absorberait bien encore un jaune. On a beau s'allonger, la terre bouge encore. L'évanouissement nous prend. Les étoiles de la nouvelle constellation brillent.
Je marchais sur mes propres pas, à côté de mes pompes, dans le vomi étalé et morcelé. Je ne pensais plus à ce monde où la réalité s'étrangle.
Les déchets abondent et pérennisent l'ensemble de la consommation de débris. Le charivari de la vie continue de toute façon à séparer les gens, aiguisant ses lames sur leurs peaux. Les horloges éraflent mon regard toute la nuit, toutes ces nuits où je m'agenouille dans une ivresse, dont je ne pourrais jamais me relever. J'y vois toujours des bassins de femmes se dresser dans des voiles et montrer leur nombril dans un lent tournoiement de danse du ventre. Laissez-moi ce rêve intact ! Je ne m'égare jamais dans ces dédales, où le ciel ne s'assombrit pas, le plafond est trop bas.
Puis il faut se réveiller, s'évader du labyrinthe comateux de l'ivresse. Le réveil est difficile. Le casque de fer sur la tête rappelle qu'on est bien ranimé, les deux pieds dans la réalité, comme dans la caisse du chat. Nos yeux vitreux tentent en vain d'accrocher une fontaine du regard, afin de s'y abreuver en nectar non alcoolisé. La bouche pâteuse réclame son dû. Elle absorberait bien encore un jaune. On a beau s'allonger, la terre bouge encore. L'évanouissement nous prend. Les étoiles de la nouvelle constellation brillent.
-·.¸¸.·´´¯`··._.·> V05 <·._.·´´¯`··.¸¸·-
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire