Baby polaroïd, tu as du mercurochrome
jusque dans tes globules et moi, je paniques,
Quand tes vagues t'emmenes dans tes taxis,
Qui déboule sur les boulevards plafonds.
J'aimes tes robes tachées de tes derniéres
Affabulations, et du cambouis d'un de tes Ex,
J'aimes y souiller mes doigts, les soirs où Satan
viens polir sa colonne sur mes crayons taillés.
Baby mercurochrome, tu as des polaroïds
jusque dans tes souvenirs, et ta cave où je viens
y soigner mon ennuie... Je pourrais bien arrêter
de boire, si tu restais dans mon taudis de vermeille.
J'ai pas encore ma carte, mais ça viendra,
quand tes corbeaux viennent s'inviter,
Quand tu pars en vacances, ces longs mois.
J'aimes plonger ma solitude dans ton regard.
Baby mercurochrome, j'ai ta chimie dans le sang,
D'ailleurs je le crache, depuis que les polypes
ont repris le dessus sur ma santé.
Je t'enverrais des polaroïdes de mes vacances
Avec écrit derrière, que la guerre a repris
Que le champs de bataille est partout
même sous tes doigts - Mon Yersinia pestis
Je plonges dans la mer couleur pastis,
pour y somnoler les nuits zarbies.
Baby mercurochrome jusque sur les genous
les coudes et le coeur parfois, quand la folie
reprend le dessus, Lorsque la tempête brune
fait des ravages, les cadavres sont dans les urnes.
J'enverrais des photos tragiques racontant mon score
à ton producteur, pour qu'il augmente encore
ton chéque de fin de moi. Ton avocat sera vert !
Baby mercurochrome, jusque sur les doigts,
c'etait ma derniére menstruation,
ma derniére folie, ma derniére vie,
jusqu'à la prochaine foie.
Baby polaroïde, dans mes albums souvenirs
tu tiens toujours la derniére page,
celle que je ne peux pas tourner.
Verdure & Orane Mécand 2006
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