09 février 2006

Taillades inutiles

Sur mes lèvres égarées se sont posées les dernières craquelures du temps, les dernières gerçures du spleen. J'ai déjà traversé le pont sans fond, ni fin, mais de retour au trône du roi aux cheveux cholériques, la peine s'acharnait sur mes épaules, me poussant en dehors du somme vers les terres agricoles. Au printemps, les saisons des amours s'éternisent, et les fruits féconds s'ouvrent à la vie. L'hiver et le reste les prendront pour les noyer dans les eaux perfides du Styx.

Demeure le même, immuable face au destin, statique face aux intempéries. Le sommeil est trop léger, les moutons de papier et de plume s'envolent vers leur bergerie, jusqu'à un autre rêve dépouillé.

Les fasciés des hommes anciens se valent, se voilent derrière les miroirs comateux de nos pensées précaires. Rien ne demeure, tout s'écroule sous une poussière de sépultures désagrégée.

Le train de papier et d'acier démarre voilant le reste de réalité qu'il nous nous restait. L'Atlantique abrite bien des temples Atlantes sous ses glaciers protecteurs et parfois meurtriers

TRÊVES, TRÊVES

CRÈVE ! CRÈVE !

Lance les corbeaux noirs et or, du fond de leur enfer vagabond. Les fripons tiennent dans leurs mains un Phallus comme sceptre, et un Olibos comme spectre, afin d'avilir les croyants aveugles de la religion du dieu noir.

  • Mère, qu'as-tu fait de ton fils ?
  • Père qu'as-tu fait à ton fils ?
  • Sale et vide, son âme ne paît plus aux champs des orchidées.

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