10 février 2006

Ships of Fool

Poursuivit dans les égouts par un radeau de papier, lacéré par des lames de rasoir éclairées par ma lampe de poche, je courrais comme un damné pour sauver ma peau. Mais toujours plus longs et infinis, les égouts m'enferment et le bateau de papier mangeur d'homme se rapprochait inexorablement, lacérant ma chair à chaque approche. Ces griffes d'argent rompaient déjà mes cervicales et tatouaient dessus mes initiales et une croix, signe d'une cible pour un meurtre bien préparé.

Presque au bout de ce tunnel, je fus attiré par les longs sanglots d'un cheval déchiqueté. Lorsqu'il se rapprocha encore de moi, d'un dernier hennissement, il montra ses crocs tachés de sang, et m'ouvrit la gorge. Le bateau s'approcha et me broya.


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