23 avril 2006

Zyklon B sur une pyramide démocratique

La pluie de Mercure sur la comissure des lévres a laissé quelques traces sur le délicat mouvement de la destruction. Il y avait dans ce mercure, comme une possibilité de future, au début. La lente dissolution de la matiére a creusé la bouche, dévoilant les dents, le palais, jusqu'aux oreilles.
Ce n'est qu'une fois l'ensemble du crâne épluché, qu'enfin la raison s'est ouverte. Il fallait enterrer le corps.
La pluie de Mercure sur la comissure des lévres fut filmé, distribué, mâché, regurgité et enfin oublié. Il ne fallait pas que le mercure garde sa pesante puissance destructrice, où du moins qu'on puisse s'en souvenir.
Une grille, un barreau, une prison sont construit autour de la mémoire. Le mercure perdu pourtant, rongeant les racines, jusqu'à ce que plus rien ne pousse au dessus de la terre. Il ne reste plus que la banalisation du mercure, son assimilation, son utilisation à des fins nutritives.
La pluie de Mercure sur la comissure des lévres laisse quelques traces sur le délicat processus d'Aliénation, le délicat mouvement de la dissolution.
Hervé 06

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