29 juillet 2005

l'est d'un Dragon

Le dragon de l'est s'éveille,
Premier étirement,
premier envol,
Un oeuf qui éclos tout doucement,
Entre les éclats de coquille, apparaît
déjà le frêle duvet d'écaille.

Bientôt ouvert l'oeuf laissera
passer une aile, puis la seconde,
enfin le corps maigrelet, du futur
donnera figure.

Le dragon de l'est s'éveille,
entre ses pattes des mers de béatitude,
entre ses griffes le chatiment du passé,
Entre ses ailes, l'envol prometteur.

J'ai sur ma peau déjà l'habit du repentis,
La douceur fragile du renouveau,
entre mes mains, un crayons, qui dessinne
des lignes paralléles et obliques,
sur chacun se dressent les rêves.

Le dragon de l'est s'éveille,
on en voit à peine les soubressauts,
premiers chamboulements,
la docteur est bien malade,
m'a dit la baronne.
Dans ses yeux se lit un futur
qui ne verra jamais le jours.

Je te pris, reste pour la naissance d'une nation,
elle a le goût d'une utopie, le désir charnel,
d'une union sacrée.

Que fais tu là attends, l'utopie doit vivre,
encore en chacun de nous,
Nous ne croyons plus en rien,
il faut que ça change.
Promet moi d'y croire encore un peu,
juste l'espace d'une seconde,
juste le temps d'un espéce.

La terre est cubique, m'a dit le chaman, hier soir,
Il rêvait, il voyait pas la sombre histoire de L'homme.
Il voyait un dragon qui s'éveille.

La chair des charniers est charriée toujours plus à l'ouest,
par le vent, et les obus qui creusent des rides sur les veilles femmes,
les souvenirs abîmées par trentes années de guerre.
Laisse une naissance, être une pause.

Lance en avant le seul drapeau qui soit encore immaculée,
blanc et flamboyant, un casque bleu ne sert pas à le défendre.
Il est blanc.
couleur du deuil nippon.

Laisse le dragon s'éveiller calmement,
au matin il sera fort et adulte,
fier et prés à l'envol.

Verdure 05

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