29 octobre 2005

JDM - Biographie poétique

(La tourmente de Pearl Harbor)

Verdure



8 Décembre 1995.

Créé dans la tourmente de Pearl Harbor,
Né dans un orage à Melbourne.
La mère Amnésique gisait dans les bras
D'un hôpital
Jaunâtre.
D'un coup de semonce,
Ma semence
Vitale était répandue.





(L'Amérique a violé mon âme.)
Alors, J'ai tué ma mère,
en la violant une dernière fois.
UN MEURTRE - UNE CAGE
Voilà, la réplique de la justice.





J'ai jeté un marin, par-dessus bord.
Ses longues jambes se sont brisées
En touchant une mer endiablée.
Le marin s'est noyé.
Le cheval, qu'il tenait par les rênes,
S'est fait broyer par une lame de fond.





L'Amérique m'a visité,
J'ai tracé les cartes,
Les veines autoroutières
Sur le sable du désert.
De dédain, je lui ai coupé les artères.





Et d'un geste de la main, j'ai effacé
de mes souvenirs, les villes visitées,
Les femmes rencontrées.





J'ai traversé la frontière,
Le soleil se glaçait, derrière
les villes des États-Unis.





Puis, j'ai retrouvé la vraie vie,
les bars et les voitures déchirées.





Le Mexique était chaud,
assez spacieux pour mes bras
DE GÉANT
sans terre.





Les femmes n'y étaient
pas vierges,
Les hommes n'y étaient
pas sobres.





Les bars étaient toujours accueillants,
Spacieux -
- Vastes.
Un verre ou deux, avant de reprendre la route.





Quand j'ai repris le volant, j'étais soûl.
La route ne respirait plus.





Les putes pourrissent en prison
pour sauvegarder le mâle.
- Dernier souffle d'une humanité
sans enfant désiré. -
Alors, j'ai fuit cette ville,
où les arbres ne pleuraient même pas.





Les condoms, jetés en l'air, retombaient
à terre, tel de vulgaires confettis
voués à d'autres fêtes moins païennes.





Le pouce levé.
Une voiture s'arrêta
Le vent pris mes cheveux, et les éparpilla
Sur la couche du néant.
Le livre s'ouvrit à la page déchirée
d'une fontaine folle.





La voiture m'emporta
vers un autre songe.
Une rêverie encore
pour veiller sur l'enfant endormi.






En arrivant à L. A.,
un toit m'accueillit,
vide et dépouillé.
Une couverture sur l'univers,
UN CIEL / UN SOLEIL / UNE LUNE
plein les yeux selon les soirs,
et les jours passés.






Le plafond était bleu noir, couvert d'étoiles,
Un instant, j'ai vu l'avion
ramper sur le ciel
puis le piquer de ses ailes.





J'étais l'oiseau fou au-dessus des canyons
de papiers cartons,
où gisaient des Indiens.
Leurs plumes étaient ensanglantées,
Leurs arcs cassés.
Puis arrivé à terre, mes plumes devinrent écailles.
J'étais enfin redevenu Lézard.






Je rampais sur les buildings,
et traversais leur fenêtre.
Je glissais sur cette croûte,
Pour atteindre le centre
Le fond même de la cité.





Et J'y ai vu de sombres
cohortes d'insectes
adeptes du
noir inceste.





La pilule prise, je pouvais
me baigner dans d'autres liquides
que cette :
EAU GLACÉE





La peau de Venice
roulait sur mes écailles,
Sa plage était sombre et folle.
Les couples illégitimes se baignaient
dans mes yeux recouverts d'une Mer
encore plus impudique, que ces amants.
Leurs ébats m'ont appris l'Amour.





Quelques vagues s'emmêlaient
avec les nuages,
pour tenter de toucher la Pierre Noire Sacrée.





Au matin, le sacre était finit,
L'empereur était nommé.
Au soir, d'une balle dans la tête,
Il était détrôné.





Un Homme passa.
Sûr qu'il était drogué à mort.
Il jouait de l'Harmonica,
et sa chanson trotta dans ma tête
jusqu'au jour, où le blues s'avança
sur scène
FLASH
BACK
STAGE





Un autre que moi n'aurait pu le faire.
La salle était silencieuse
folle, envoûtée, abasourdie.
J'en faisais ce que je voulais.
Et tout s'arrêta,





SOUDAIN
J'étais plus froid que peut l'être
un mort.
J'étais raide,





Le pénis vasectomisé
d'un ancêtre malade,
Les testicules cancérisés
furent l'unique testament





Du Bacchus,
Du Dyonisos.
La mythologie est morte,
Il faut recréer les Dieux,
reconstruire l'Olympe,
qu'un Nouvel Homme s'affirme.





Droit au coeur, les robes des juges
s'envolèrent vers les cours du procès.
Témoins, coupables, Accuser!
Il ne me restait plus qu'à fuir,
qu'à courir le reste du monde,
Le reste de Mon Royaume.





TRAHI, Meurtri,
Exilé,
PARIS m'accueillit
autant qu'il exila
Émile ZOLA.





D'un oeil vif et rapide,
La mort sut que
J'allais tomber.
Alors, elle me rattrapa
Dans ses bras.






Elle sut m'envoûter
de ses longs cheveux de sirène.
Dehors, une dernière voiture passa.
Le corps était là, allongé et plongé dans un sang
qui ne pouvait être le mien.





Il n'y a de pires vampires,
que celui qui suce son propre sang.





Une fille accourra,
et s'allongea sur mon corps.
Elle prit son temps.
Dieu que c'était bon,
de baiser ainsi la mort!





La baignoire est longue
calme
(Entreprenante)
Et peut-être
très prometteuse
en tant qu'
entremetteuse.





J'étais encore Enfant.
Les cheveux mouillés
Le torse nu,
Un tatouage sur mon âme,
Un film à finir.





Le sourire d'enfant encore vivant
sur mes lèvres mortes, laissait à
Pamela, un dernier Adieu.





J'étais enfin de l'autre côté
DE LA PORTE !!!

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