01 octobre 2006

La rue de l'Amour (II)

Elle marche devant moi, sans m'attendre,
Et cueille les roses de son modeste jardin,
Pour en faire des bouquets, tous les bleus matins.
Elle ramasse les fleurs sans épines, tendres.

Elle se lève, à l'aube, tous les bleus jours,
Me sourit et m'embrasse, à peine réveillée.
Chaque fois, j'habite "Rue de l'amour".
Les roses sont les gardes de sa maison cachée.

En entrant, les bouquets sont éparpillés,
Dans la maison, le salon et la cuisine sont
Des mêmes couleurs que son jardin, ensoleillés.
Je voudrais rester jusqu'au jours naissant.

Ses heures sont comptées dans ce calme, paisible
Instant de Bonheur. Les roses sont les arraches coeurs,
De ce temps qui passe trop rapidement, impassible.
Chaque fois, j'habite 'Rue des bienheureux".

Les roses gardent le jardin, la blanche demeure,
D'une maladie fatale, qui emporte les derniers
Espoirs qui restaient. Chaque roses fanées
sont des minutes décomptées. Elle se meurt.

Verdure 2006
(Variante d'un vieux poème de 1995 - sur une idée d'une chanson "I'm a Spy of Love" des Doors)

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