25 mars 2008

Pissons jusqu'à l'aube

Demain sera un autre jour, alors buvons jusqu'à l'aube, en trinquant aux amis partis, bien trop tôt. Ça sera p't'être pas l'bonheur, mais les yeux qui brillent et les chansons de poivrots, il nous reste que ça, pour éviter l'ennuie. Et même si c'est plus permis, et que pour une raison où pour une autre, on n'a plus d'permis, alors rentrons ivres et pissons jusqu'à la lune, qui éclaire notre dérive, et buvons encore jusqu'à l'oubli des femmes éphémères, chantons leur départ jusqu'à leur retour, peut être, en pensant que nous serons sobres, ce jour là.
Comme les rues ne sont plus sûres, restons jusqu'à l'aube à lever des vers vers des cieux qui nous sont interdits et un sol qui ne vaut plus bien cher.
Buvons encore et encore jusqu'à effacer le moindre souvenir de ce monde, et le refaire avec la gaité de l'ivrogne. Même si c'est pas parfait, ça vaudra toujours mieux que cette cage. Ça s'ra toujours mieux que leur monde.
Buvons et levons nos verres, tant que la santé le permet. Il vaut mieux la perdre en alcoolique que la garder en vieux chiens tristes. Gueulons encore plus fort ces chansons paillardes, notre hargne, et mêlons nos chants aux fiers frères de la côte, amis de l'océan, ces enfants de liberté.
Buvons encore, le matin est déjà là qui amène avec lui ses légions d'hommes pressés sans sourire et sans vie.

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