19 novembre 2006

Staccato des Armes Automatiques

Il ne faudrait pas croire
Que les militaires
préfèrent
le staccato des armes automatiques
Le crescendo des mitraillettes
ou même la marseillaise
jouée au clairon
au petit matin
au soleil tiédis
à la lune froide

Il ne faudrait pas croire
Que les militaires
préfèrent
le staccato des armes automatiques
où encore les charges sonnées
où les bruits des corps qui tombent
sous une grêle d'obus de 15
Une pluie de munitions désordonnées
Où le grésillement saccadé d'un garde

Le dernier souffle d'un fusillé (Marin ?)
Le premier souffle d'un déserteur
la rapide ascension des hommes sur le champs
de bataille, où jadis poussait du blé.

Pendus aux gammes harmonieuses
Ils n'aiment ces gens-là que
L'orgue de barbarie.

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