14 septembre 2006

Céline, Cet humaniste.



J'adore l'humanisme de Monsieur Ferdinand Céline. Le portrait de traîtrise, d'hypocrisie, de lâcheté, de bassesse du français, qu'il trace, est si contemporain, que cet homme en devient Humaniste.
Ses romans, ou plutôt ses essais, (au sens Test du terme) ne sont pas la vision des autres, écrites par un écrivain, c'est une pellicule cinématographique qui reprend avec exhaustivité toutes les activités d'une fourmilliére nauséabonde, où chacun des individus est persuadé que si c'est pas le bien qu'il fait, en tout cas, il ne fait de mal à personne. Quelle dramatique erreur d'auto persuasion.
Céline décortique les moindres mots émis par son voisinage immédiat, le retranscrit tel quel. Il transmet l'époque où les résistants de la dernière heure avouaient en place publique, leur courage et leur force, en rasant leurs femmes.
Il témoigne de cette France fidèle et patriotique jusque dans ses lettres de dénonciation et sa collaboration active. Le salut des gendarmes devant le Vel D'hiv qui dénotent encore et toujours de l'incroyable ténacité d'une administration forte par son zèle devant les ordres. On oublie trop souvent le zèle de ces agents de l'ordre publique durant cette époque, et encore maintenant. Mias tout ça, il le fait non en frappant du poing sur la table, mais simplement en décrivant, les petites malversation du quotidien.
La France d'en bas, belle expression récente et pourrie jusque dans son fruit, celle qui nous fait tant aimé la France, avec ce grand F comme dans Fascisme. Sa malhonnêteté ancestrale, son orgueil bien placé.
Pourquoi ne pas devenir également un pourri, pour faire comme les autres, juste pour voir, où ça peut bien nous mener ?
Céline, cet homme devrait être au panthéon. Il n'y a aucun doute là dessus.

Dans un moment d'égarement et d'immense découragement devant cette humanité... Verdure.


Humanisme n. m.

C'est un mouvement de pensée de la Renaissance, qui s'est caractérisé par la volonté de promouvoir l'esprit humain auquel il faisait pleine confiance. C'était aussi une volonté de renouer avec les valeurs et l'art de l'Antiquité. Les humanistes avaient une grande soif de connaissances.
Par extension, ce terme désigne toute doctrine qui a pour fin l'homme et son épanouissement.

http://louisferdinandceline.free.fr/sons/son.htm
http://agora.qc.ca/mot.nsf/Dossiers/Celine
http://gallica.bnf.fr/anthologie/notices/01344.htm

Aucun commentaire: