10 septembre 2005

Polly

Dans la rue, se laisse aller une jeune fille,
les reins creusés par les marches
d?un escalier de béton, aux pierres saillantes.
Sur sa poitrine nue s?attardent les dernières
lumières d?un lampadaire en bout de course.

Le jour est déjà là? Il achève
sans même regarder le visage, où
la tôle ondulé des cheveux se mêle
aux barbelés du regard?

Traçant d?un coup d??il un univers
conforme à son désir, elle révèle
tel un architecte les premières pierres.
La bâtisse s?érigera où s?écroulera?
? en ruine.

Une Ligne de vie - V05
Galerie de Poèmes - OcToPuSsY







L'huile coule sur la mécanique rouillée et absurde d'une organisation humaine et déglinguée. La batisse s'émiette inlassablement, une falaise prise par les eaux, une terre assaillie par les flots. Je ne crois pas à vos idoles de plastique et de pailletes, votre écran cathodique qui abreuve mon cerveau d'images faussées sur un fond sonore indistinct et erroné. Je ne crois pas à vos journaux manipulés et scabreux, leur lecture me donne l'impression de me torcher les yeux. Polly avait tord d'y croire. Votre monde est une ruine constellée de macchabée, de supermarché et de speakrine bon marché, à la jupe relevée, pour appâter le chaland.
L'huile coule sur la mécanique glaciale mise en place par nos aïeux.

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