15 juillet 2008

Un pays inhospitalier


Les portes de l'horreur sont ouvertes, la lune est trop basse pour vous promenez toute seule, ce soir, mademoiselle. On renvoie dans un pays inhospitalier des charters de viandes à canon, pour qui le simple fait de vivre est déjà d'une incroyable audace, voir un crime.
Ce soir, personne n'est invulnérable. L'ombre entoure les monuments, et lèche la pierre. L'œil pénètre les vitres et s'enfonce dans les carreaux. La lune est trop basse pour exprimer un espoir, le soleil trop lointain pour en assumer le concept. Mademoiselle n'a pas peur pourtant, l'amour sauve.
La rage jamais bien loin. L'étau se referme - la cage se referme - la porte se referme - Dieu est un vague souvenir - L'espoir est presque interdit, Tabou est-il devenu ?

Le charter rempli d'assassin revient de la terre lointaine et se pose au palais doré, qui domine soixante millions d'âme, vendues par un pacte de soumission. Une métropole entière anesthésiée, endormie et pourrie de l'intérieur par un chant du coq. Coq qui devient cygne.
La lune est basse, ce soir, tout devient possible, une arme à la main. N'aie pas peur, les portes de l'horreur sont ouvertes. L'ombre plane, la lune a bien du mal à s'en dévêtir.

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