21 mai 2008

à Part Eight

Sept heures moins huit, le temps s'éclaircit, les nuages se lèvent, les hommes aussi. Je cherches le cendriers qui est planqué sous mon lit. L'odeur me réveille. Désagréable. Les yeux encore collés, les mots me viennent, perchés. Des questions, des cris, des râles. J'ai encore une boule au fond de moi, qui grossit. À vu d'œil. Il me reste encore un peu de temps.
L'ennui est là bien présent. Les restes, les os des souvenirs sont en train de cogner à la porte. Ils frappent, ils veulent rentrer. L'hôte que je suis, ne cesse de penser que leur venue est néfaste. Comme une vieille femme folle, ils sont toujours là, on attend juste qu'ils crèvent enfin. Sauf que la vie les rappelle à votre bon cœur. Sauf que la nuit a beau être glauque, les veuves ne meurent pas toutes.

Vous l'avez deviné, ce n'est pas les cigarettes qui terminent en cendres, c'est mon cœur. Cette organe vital est de cendres et de fumées. Ca a mis quelques temps avant d'arriver, mais il se consume lentement à présent. Détruit, ravagé par le temps, les coups durs, les coups du sort, la braise n'est plus rouge. Elle n'est plus que charbon noir, froid.
Terminé.

Un concerto de Mozart traine dans mes oreilles, un morceau de piano et de violons, de cordes de tout poil. J'attends que la mélodie s'arrête, elle continue toujours reprenant toujours même après ces décrescendo. Une manifestation de la vie, de l'art, et du doux mixe des deux. Je cherches un verbe pour le fait de vivre, comme si vivre était l'acte lui même.
J'ai envie d'achever cet acte, après les quelques livres que j'ai pu écrire, ceux que j'ai lus, et le reste qui n'est pas très charmant. Aucune réponse aux questions que je n'ai pas posées.

Dans un grand fatras de souvenirs cassés,
j'ai abandonné toutes illusions de vivre
décemment, comprenant mes rêves brisés,
Haïssant la terre entière de mes actes ivres.

Pleurer indolent lecteur, l'auteur de ses lignes
ne cessent de trembler à ses pensées.
Les nuits trop courtes achèvent, alignent
les deceptions, les erreurs, les mythes entiers.

Crois en toi même, fuit désespérément
les symptômes d'une vie malheureuse,
et atteints, sans craindre la faucheuse,

un destin, un futur prédéterminé qui t'attend.
Les véroles de l'âme seront toujours là,
pour détruire irrémédiablement les précédents états.


Les cigarettes finissent toutes au fond du cendrier
Verdure
à Part Eight

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Bonsoir,
Au hasard de mes lectures, j'arrive sur votre blog et suis vraiment touchée de ce que je viens d'y lire...Car, j'écris un peu de la même façon....Très beau ce poème, je vote pour vous sur Cent mille blogs...Peut-être au plaisir de vous lire...Amicalement. Maria