22 décembre 2006

L'antre X

J'ai tendu à travers le ciel une ligne
Brisée et blanche.
Des notes y semaient la partition
de leur modeste mélodie.
Lorsque la page
Déchirée fut éparpillée
Les notes suivérent
Le tourbillon....
Un poéte vint et sema
La graine de la
Musique nouvelle.
Addagio :
L'étourdissement monta lentement dans l'Antre X.

21 décembre 2006

Souad Massi - Raoui ( Le Conteur )


Découvrez Souad Massi!


Raconte, conteur
Raconte une histoire, une légende
Parle- nous des gens d'antan
De Loundja, la fille de l'ogresse et du fils du Sultan

Commence par "Il était une fois",
Offre-nous des rêves
Commence par "Il était une fois"
Chacun d'entre nous a une histoire au fond de son cœur

Raconte, oublie que nous sommes grands
Comme si nous étions des enfants
Nous voulons croire à toutes les histoires
Parle-nous du paradis et de l'enfer
De l'oiseau qui n'a jamais volé
Donne-nous le sens de la vie

Raconte, comme on t'a raconté
Sans en rajouter, sans en enlever
Prends garde, il existe une mémoire
Raconte, fais que l'on oublie notre réalité
Abandonne-nous dans ce "Il était une fois".

Souad_Massi

18 décembre 2006

Séparation - des dix cordes

L'antenne branle du haut de son mât,
et jette des défis à l'orage.
La foudre s'abat et avale d'un coup
le paysage noirci de brume.

La nuit tombe lourdement sur les
épaules des passagers du tonnerre.
L'antenne achève son ascension,
joignant les deux extrémités.

Un homme sépara l'orage de part en part,
ouvrit le rideau de pluie qui couvrait
son visage et ce paysage incertain.

Des lacs glacés débordaient des yeux immenses
de la grande fille aux cheveux longs.
Elle baisait d'un regard Tous les hommes,
et leurs obscures désirs et volontés.

--------=-----------------------------------===---------------------------------=--------
Le reste de l'heure s'écroula...
"J'ai voulu dénombrer les sens de l'homme".
Mais franchement, il n'y a rien de plus chiant
qu'un paysage asymétrique et ténébreux.

17 décembre 2006

Andrée Chedid

"En ce monde Où la vie Se disloque Ou s'assemble Sans répit Le poète Enlace le mystère Invente le poème Ses pouvoirs de partage Sa lueur sous les replis."

Andrée Chedid, in "Anthologie de la poésie française du XXe siècle", Ed. Poésie / Gallimard

16 décembre 2006

L'enfant du massacre

Elle joue avec ses cerceaux au dessus des volcans, dans des hurlements de loups échappés d'un commissariat. Elle détourne son regard, un instant, pour s'en retourner à ses jeux. La danse du soir commence son tour, au tour d'elle, et étreint son ombre. La nuit la kidnappe, la serre fort, très fort, trop fort.
Elle s'échappe comme ça, comme le vent baigné du printemps, d'un pas agile mais fragile. Elle se relève et courre au près de son cerceau qui s'envole toujours plus loin, toujours plus vite. Il déboule d'entre les maisons de la casbah, cherchant une impasse où s'arrêter, mais ne trouvant pas, il roule, suivant la pente. Ses pas le suivent essoufflés, des pas rapides et allongés, des plus courts et plus rapides, des lents mais bien plus longs, des pas qui saccadent cette course. Suivant toujours une ligne tracée, le cerceau efface l'horizon, pour devenir l'horizon lui même, Sans lui, elle n'est plus rien qu'une poupée à la jupe déchirée, petite soeur naturelle de Pinocchio, à la peau au même ton boisé, au sourire qui ne meurt jamais, à la larme qui lave la terre, et aux mains si dures, qu'elles semblent semblent déjà tanner par le travail.
Le cerceau poussé par le vent furieux traverse encore une rue, une ruelle, un square aux ombres étourdis, un chalet qui n'aurait pas dû être là, une toiture dévastée, un paravent chinois aux dames brodées d'or. Puis s'arrête, là comme ça, pour rien, pour elle surtout, et tombe à terre. Ses doigts viennent le rattraper lui, l'audacieux qui voulait s'échapper. Il a traversé l'artère.
Elle tend ses doigts noirs et moite sur ce morceau de bois, qui fut en vie un instant pour retirer un couteau sous la gorge d'une enfant. Il s'est sauvé, pour la sauver.

14 décembre 2006

Étron 415 & turbine sanguine


Découvrez The Slits!


Il est regrettable, Madame,
que votre pensée s'en va
vers d'autres que moi.
Ça ne me va pas, va point.

Le coeur n'est pas une urne,
où s'entassent les bulletins
qui désignent le vainqueurs
comme on dénonce un voleur.

L'âme n'est pas une pensée
qu'on arrose chaque matin
du lendemain, où notre pied
crapuleux l'a écrasé.

Les taches sur les draps font
des fleurs qu'on offre aux jeunes
adolescent, qu'on aimait jadis
dans d'obscurs espoirs.

Le foutre gai, fraîche gourde,
nos corps s'unissent et punissent
Dieu de son incompréhension,
face aux mystères de la création.

Loin d'être des êtres humains,
nous retournons à l'état primitif
ressemblant plus à des foetus
pustulant qu'à des gallinacés emblématique.

La pauvreté est saine,
jusque dans ces coups de gueules,
ses coups de fusils, ses flics morts.
Elle est ! l'argent n'est point.

L'écu traîne et pour lui, le froc baissé,
notre cul à l'air, nous montrons
le sillons impur, où sombrent
les morts de quatre vingt neuf.

La guillotine laisse des traces
dans les livres de classe,
mais au milieu des places
dans les villages, on garde sa place.
Au milieu de toute cette crasse,
m'en veut pas, je craches.

Délimité à la craie blanche,
pointillée comme sur le cou du condamné,
le reste, c'est l'histoire,
qui pourrit pour mieux renaitre.

Pardonnez Mademoiselle,
mais le vers libre, le mien,
fout le camps. On a beau
le rappeler à l'ordre, il s'enfuit.

Dans le désordre, il se complaît.
De cette anarchie méthodique
renaît un monde épelé
en huit lettres dissolues.

Peut importe le reste, ce n'est pas
un mot vain, jeté des livres d'école,
comme on jette un os à un chien.
Nous sommes tous des chiens.
Files moi ta laisse, j't'laisses.
Ceux qui le sont le comprendrons.




Léo, ne crois pas que tout soit finit.
En grande partie, ça l'est,
mais pour le reste...
Il me reste quelque part
dans la mémoire,

Un bière, une fille, un poème,
et le reste dans le feu,
qui soudain s'empare de la bouse,
des urnes, des drapeaux et des oripeaux,
des oriflammes, ces jeux d'échecs
contins, des cadavres d'oiseaux morts,
des souvenirs de Cocteau,
des éléphants analphabètes,
des lampadaires anorexiques,
des lexiques venimeux,
des arts encyclopédisés,
des lèches cul,
des cul de bouteilles,
des bouteilles en verres
des vers à soit,
des soyeux vernisseurs,
des noceurs d'argent,
des argentés chroniques,
des chroniques qui continuent
de ne pas finir,
et continuent sur les fils
d'acier tendu en plein
ciel, comme les tirs de
DCA galvanisé, par une
foule en délire, applaudissant
aux couleurs,
Sitôt tout s'effondra,
s'éteignit et retrouva

Madame, allongée sous la table,
à sniffer des lignes blanches
entre deux lames de rasoirs.
Ces bas étaient défaits et filés.
Elles en finissait pas de sniffer
des lignes blanches, continues !

Elle geignait, encore, heureuse !

13 décembre 2006

Bidibule

http://www.lamusiquenapasdeprix.com/
http://www.bidibule.net/

Bien qu'Orane m'est fait remarquer récemment que je ne disais jamais pourquoi je refilais un lien vers tel ou tel site d'un chanteur. J'ai pas franchement envie d'expliquer mes raisons de mes choix. Bordel ! la musique ça s'écoute, ça se déguste, ça se conserve dans un coin d'une foutue boîte neuronale, et ça se siffle lorsque l'envie vient. Mais en parler, franchement... Tout le monde en parle, moi j'ai juste envie d'écouter un petit morceau en passant. ça me plaît, et si ça s'trouve, demain, ce même morceau me donnera l'effet d'un valium au p'tit matin.
Alors comme l'instant présent vaut mieux que dix milles journées passées, vous n'aurez pas mes raisons, de pourquoi BIDIBULE. Juste que là, à cet instant ça me plaît, et que j'ai pas envie de changer de morceau, j'ai pas non plus envie de choisir entre "L'aile ou l'artiste".

12 décembre 2006

Par la fenêtre

La lune rampe le long des toits
et des courbes des gouttières
pour se noyer dans les flaques d'eau,
et des gouttes de pluie.

La lune rampe le long des parkings
et des carrosseries métallisées.
Elles s'agrippe aux rampes
des balcons du deux pièces loggia.

La lune perce les rideaux
de sa lueur au blanc velours
vient s'échouer maladroitement
sur ta fesse droite.

07 décembre 2006

R O S A

Une dernière rose pour l'amour,
Une dernière rose pour Rosa -
A latest rose to Rosa... -
Excuse me ! Mais elle était fraîche
baignée d'une rosée saine.

Elle se cramponnait à la terre,
face aux vents qui pouvaient la secouer,
face aux pas qui voulaient l'écraser,
sans même daigner la voir,
celle dont l'écrin n'étalait pas le diam intérieur

Les fleurs se mouchaient dans les rayons
d'un futur qui dort encore
dans les sommes d'un enfant,
Le cancre aux fonds des classes silencieuses.
Elles s'épanouissaient en dedans.

Les hommes se mettent debout
pour prendre les armes, les pinceaux,
les truelles, les bêches et les crayons
et s'en vont peindre et construire
des roses pour leurs bien aimées.

Même si les ports ne se vident jamais,
parfois ils s'éteignent, comme un
vent glacé qui emportent sur la vague
cette rose pour le marin disparu
en mer, évanoui dans l'horizon.

Les quaies acceuillent sur leurs planches
les immigrés des terres inconnus.
Ils viennent peupler les terrains propices
aux germes nourriciers, qui combleront
leurs estomacs affamés. Rosa arrive ici.

L'horizon emporte avec lui des bateaux,
des montagnes, des paysages et des visages
qui semblaient familier et si lointain.
Alors Rosa give a glass of a new wine
to the last immigrant que nous sommes.

Bénis, les enfants montent sur ce rafiot
qui ne peut retenir l'eau plus longtemps.
Le bateau coule à quai, emportant
un dernier espoir pour survivre pour eux.

Rosa est dans tous ces yeux là,
ceux-là qui vaincus, se redressent
pour continuer toujours et encore
malgré les échecs, les coups du sort
et du vent. Ils bâtissent encore et encore.

Le cancre voit une dernière fois,
son rêve s'étaler sur le front blême
de l'agonie qui domine devant lui.
Mais il continue quand même
de voir sa rose s'épanouir.

Digne et maître de soit, le peuple
rejoint encore une fois les rangs
de la mort, parce qu'ils ne peuvent pas
faire autrement, pour l'instant, car ils
savent, qu'un jour, viendra leur tour.

Ils dominent même dans leur total néant,
un maître qui ose les asservir. Le bras
qui tient un outil est le même qui tient une arme.
Des doigts tendus peuvent se replier aussi,
pour former un poing où une étoile.

Rosa donne encore une tranche de rêve
pour l'enfant qui se berce encore
dans son couffin, d'une illusion.
Elle couve ainsi, pour éviter qu'il
ne prenne froid, aux pires moments.

A slave is a mindless man,
hopless man qui cherche peut être
à récupérer ce qu'il a perdu.
Son bien bouffé par la vermine,
des rats, des sots aux vocabulaires restreints.

Combien d'hommes tombent,
pour qu'un seul se tienne debout,
et qu'il puisse prendre entre ses bras
une rose d'un jour ? Rosa est là
pour lui donner les jambes qu'il n'avait pas.

L'horizon portes des tombes sur le revers
de sa fourrure duveteuse et rouge.
Jamais, il ne laisse paraître
un quelconque regret pour eux.
Il verse sa rosée à chaque fois.

La rose tombe pendant le rêve du cancre
qui réveillé, se lance dans une récréation :
"Il couvre et dépasse-moi si tu l'ose Je te promets que je te laisserai la rose."

Le cancre courre et dépasse la vitesse
d'un soleil à bout de souffle.
Il reprend son bien et lui sourit.
C'est juste une fleur. Elle ne meurt pas.

Rosa retrouva ses amis perdus, jadis,
et plante un drapeaux sur les terres
désolées. Bâtissant un empire, où nul n'est coi,
elle unie en son coeur les morceaux
éparpillées de l'humanité déboussolée.

Une dernière rose pour Laura,
A latest rose to my own desire,
qui change à tout bout de champs
d'encre pour écrire sur les pages
calfeutrée d'un cahier à la rose permanente.

Un soir, les encres se diluèrent
dans l'océan du ciel et vinrent
s'étaler sur un royaume,
qui n'avait jamais vu de roi
trôné sur un emballage plastique.

L'étoile n'était qu'illusion
Le rêve n'est que l'arrangement
modelé du superficiel.
Rosa vit peut être encore
dans un rêve de cancre.

06 décembre 2006

L'etranger - Albert Camus

Devant cette nuit chargée de signes et d’étoiles, je m’ouvrais pour la première fois à la tendre indifférence du monde. De l’éprouver si pareil à moi, si fraternel enfin, j’ai senti que j’avais été heureux, et que je l’étais encore. Pour que tout soit consommé, pour que je me sente moins seul, il me restait à souhaiter qu’il y ait beaucoup de spectateurs le jour de mon exécution et qu’ils m’accueillent avec des cris de haine".

04 décembre 2006

GRAFFITIS


La tendre inscription sur le fronton
d'une porte, la délicate impression
gravée sur un arbre. Ceci est appelée
graffiti par les gens qui passent devant.

Lâchement, ils regardent, pensent et disent
encore un délinquant qui a écrit sa crise.
Ils ne savent pas que derriére ce coeur dessiné
se cache deux êtres qui s'aiment pour l'éternité.

L'acte d'écrire est le dernier qui nous restent.

01 décembre 2006

Tonio de Saint-Ex

Secteur postal 90.027


Cher cher D.,


Que je regrette vos quatre lignes ! Vous êtes sans doute le seul homme que je reconnaisse comme tel sur ce continent. J'aurais aimé savoir ce que vous pensiez des temps présents. Moi, je désespère.

J'imagine que vous pensez que j'avais raison sous tous les angles, sur tous les plans. Quelle odeur ! Fasse le ciel que vous me donniez tort. Que je serais heureux de votre témoignage !

Moi, je fais la guerre le plus profondément possible. Je suis certes le doyen des pilotes de guerre du monde. La limite d'âge est de trente ans sur le type d'avion monoplace de chasse que je pilote. Et l'autre jour, j'ai eu la panne d'un moteur, à 10 000 mètres d'altitude, au-dessus d'Annecy, à l'heure même où j'avais quarante-quatre ans ! Tandis que je ramais sur les Alpes à vitesse de tortue, à la merci de toute la chasse allemande, je rigolais doucement en songeant aux superpatriotes qui interdisent mes livres en Afrique du Nord(1). C'est drôle !

J'ai tout connu depuis mon retour à l'escadrille (ce retour est un miracle). J'ai connu la panne, l'évanouissement par accident d'oxygène, la poursuite par les chasseurs, et aussi l'incendie en vol. Je paie bien. Je ne me crois pas trop avare et je me sens charpentier sain. C'est ma seule satisfaction ! Et aussi de me promener, seul avion et seul à bord, des heures durant, sur la France, à prendre des photographies. Ça, c'est étrange.

Ici on est loin du bain de haine(2) mais, malgré la gentillesse de l'escadrille, c'est tout de même un peu la misère humaine. Je n'ai personne, jamais, avec qui parler. C'est déjà quelque chose d'avoir avec qui vivre. Mais quelle solitude spirituelle !

Si je suis descendu, je ne regretterai absolument rien. La termitière future m'épouvante. Et je hais leur vertu de robots. Moi, j'étais fait pour être jardinier(3).



Je vous embrasse.

.

St.-Ex

[À Pierre Dalloz - 30 juillet 1944 - Secteur postal 99 027]



Notes
(1) Cette interdiction est du 29 juin 1944.
(2) Lire "Alger" (note de Pierre Dalloz).
(3) Cf. Lettre à Pierre Chevrier [30 juillet 1944] :

"[…] J'ai failli quatre fois y rester. Cela m'est vertigineusement indifférent.
L'usine à haine, à irrespect, qu'ils appellent le redressement […], moi je m'en fous. Je les emmerde. Je suis sous le danger de guerre le plus nu, le plus dépouillé qu'il soit possible. Absolument pur. Des chasseurs m'ont surpris l'autre jour. J'ai échappé juste. J'ai trouvé ça tout à fait bienfaisant. Non par le délire sportif ou guerrier, que je n'éprouve pas. Mais parce que je ne comprends rien, absolument rien que la qualité de la substance. Leurs phrases m'emmerdent. Leur pompiérisme m'emmerde. Leur polémique m'emmerde et je ne comprends rien à leur vertu […].
La vertu, c'est de sauver le patrimoine spirituel français en demeurant conservateur de la bibliothèque de Carpentras. C'est de se promener nu en avion. C'est d'apprendre à lire aux enfants. C'est d'accepter d'être tué en simple charpentier. Ils sont le pays… pas moi. Je suis du pays.
Pauvre pays !"

[Textes empruntés - ainsi que les notes - à Œuvres complètes, Pléiade T II, pp. 1050 sq. - Lettre rendue publique à l'origine in Pierre Dalloz, Vérités sur le drame du Vercors, F. Lanore, Paris, 1979, 353 p. - elle y figure aux pp. 274-275].

30 novembre 2006

Êtes vous prêt pour le collage ?

Un 2 après tout, c'est pas si mal
Surtout avant trois et son cheval
De trait, à deux et quatre pattes

Avez vous su pour Elise,
Elle écrivait si peu , qu'elle
n' a laissé qu'une seule et
unique lettre.

L

A écouter...




29 novembre 2006

Le fils du désert

Les dunes à perte de vue
s'étalent.
le sable s'élance
dans
nos yeux, jusqu'à les piquer
de sa brillante lame.

A travers ces voiles
- où s'engouffre le vent -
les étoiles
s'éteignent dans le noir coton.

Les dunes où passent
les touaregs,
ces hommes bleus de soleil,
peuplade presque inconnu
encore fidèle
aux libres
Espaces
passent et changent
en une éternelle mutation.

Serpent, dromadaire
Eau bien gardée,
Seul Trésor
inestimable
en ce lieu, où le sable
devient verre.

28 novembre 2006

Pierre philosophale

Elle était de Mercure
Moi d'Or
Et nos yeux se sont
dissous
Peut être l'inverse

26 novembre 2006

Musique

Voici les clefs de la nouvelle musique

25 novembre 2006

Epoque

Ces yeux qui jugent,
Ces yeux qui savent
que parfois
les hommes sont du bétail
marqué au fer rouge,
tatoué d'un code barre.

Ces yeux qui ont peur
de l'uniforme qui les somme
les assomme,
lors de leur somme

Ces yeux qui, victimes
de la corrida, où l'homme
est le taureau sacrifié,
ne voient même plus.

Ces yeux noirs,
bouffés par la boue, le charbon,
bouffis par les cendres
tendent un éclair vers nous :
"Sommes nous si sérieux,
Que nous en avons l'essentiel ?"

Ces yeux qu'on ne peut regarder en face
- insupportables images hertziennes -
Ils auraient pu être les nôtres.

A qui appartiennent ils ?
A une personne qui meurt,
Si ce n'est pas déjà fait !

24 novembre 2006

Justice

La traduction commence, le tribunal
est silencieux. Ses jurés s'avancent
Les majestueux magistrats s'assoient.
Un instant se meure.
La séance peut continuer,
Le marteau frappe trois coup.

La traduction de nos erreurs passés
et à venir commence devant l'assistance.
Nous n'échapperons pas
Aux mygales
Anciens drames
Tragédies
qui surveillent
nos larves.

22 novembre 2006

Publius Syrus

L'homme meurt autant de fois qu'il perd l'un des siens.



Publius Syrus :

Poète latin (né en -85 et décédé en -43). Esclave venu de Syrie, il est affranchi à Rome grâce à ses hautes compétences intellectuelles.

21 novembre 2006

Amoncellement - Sensation - 1997

Une illusion, un pressentiment dicte l'amoncellement

De décombres, que l'on doit serpenter

Le Craquement des briques sous les pieds

Nous avertit du bon droit Chemin

19 novembre 2006

Staccato des Armes Automatiques

Il ne faudrait pas croire
Que les militaires
préfèrent
le staccato des armes automatiques
Le crescendo des mitraillettes
ou même la marseillaise
jouée au clairon
au petit matin
au soleil tiédis
à la lune froide

Il ne faudrait pas croire
Que les militaires
préfèrent
le staccato des armes automatiques
où encore les charges sonnées
où les bruits des corps qui tombent
sous une grêle d'obus de 15
Une pluie de munitions désordonnées
Où le grésillement saccadé d'un garde

Le dernier souffle d'un fusillé (Marin ?)
Le premier souffle d'un déserteur
la rapide ascension des hommes sur le champs
de bataille, où jadis poussait du blé.

Pendus aux gammes harmonieuses
Ils n'aiment ces gens-là que
L'orgue de barbarie.

17 novembre 2006

Musique Maeistro, avant d'aller au bistrot


http://www.i-cone.net

I-cone propose aux artistes, autoprod, etc... de réunir sur un site un peu d'écoute pour les amateurs. Mais la plate forme va plus loin en proposant un échange. Ce que je retiens c'est de pouvoir pour tout le monde proposer l'écoute de morceau d'inconnu avant le surf ultime pour découvrir l'artiste.

Bonne écoute

15 novembre 2006

Comme d'habitude, j'aimerai pas crever un dimanche





Je me lève
Et je te bouscule
Tu n'te réveilles pas
Comme d'habitude

Sur toi
Je remonte le drap
J'ai peur que tu aies froid
Comme d'habitude

Ma main
Caresse tes cheveux
Presque malgré moi
Comme d'habitude

Et puis
Le jour s'en ira
Moi je reviendrai
Comme d'habitude

Toi
Tu seras sortie
Pas encore rentrée
Comme d'habitude

Tout seul
J'irai me coucher
Dans ce grand lit froid
Comme d'habitude

14 novembre 2006

Un film



En absence de Verdure, et des autres, un petit film perso sur une musique des cramps qui date un peu.
Sur le théme de la paix et de l'opulence qui devient un cauchemard pour qui regarde bien.

13 novembre 2006

12 novembre 2006

l'utérus des rêves

Les bitumes laqués retournent tous dans l'utérus
des villes, ils y échouent, emportant un Camus
un Kérouac, un Pagnol et un autre encore.

Ces longues marées noires coagulent sous les soleils.
J'ai traversé le ciel à la nage, touché le soleil en nage.
Ma main caressait les monuments de la syncope éthylique.
Un peu plus haut encore, brillaient les étoiles, sur le bitume,
reflétées, elles s'adonnaient à d'étranges jeux.

Bukowski, sinon Lautréamont, voir les autres
inondait de sueur leurs baisers langoureux,
prémices d'une nuit d'autoroute peu commune.

Nous traversions le Mexique en oubliant d'être
des hommes, pour devenir un vieux chien
de lumière errant dans un pays d'ombres.

Rapporte le morceau de rêve que je t'ai envoyé
J'en fais la collection.

09 novembre 2006

Lettres de soutien d'une école maternelle

Bonjour à toutes et tous,

Un comité de soutient s'est formé contre l'expulsion des enfants sans papiers scolarisés et de leurs familles.
Une lettre ouverte que nous cherchons à diffuser par tout les moyens (mails, blogues, sites de journaux, presses...). donc si ça vous touche, merci de faire suivre la pièce jointe, de la mettre en ligne, de l'imprimer et de la mettre à votre travail, de l'imprimer et de l'envoyer à votre préfet de police, aux ministres...
enfin vous voyez!

merci
bises



Monsieur le ministre de l’Intérieur,
Monsieur le ministre de l’Education nationale,
Monsieur le Préfet,
Messieurs les membres du Gouvernement,
Messieurs les députés de la majorité,

Nous sommes parents d’enfants scolarisés dans une école maternelle du vingtième à Paris.
Dans leur école, comme dans d’autres écoles, collèges et lycées de
France, des enfants dont les parents sont en situation irrégulière sont scolarisés.

Nous voudrions simplement vous demander, puisque vous avez décidé d’avoir une politique d’expulsion massive avant les élections, de venir dans les écoles chaque fois qu'un enfant scolarisé doit être expulsé avec ses parents.

Non pour expliquer aux parents les raisons de ces expulsions, mais pour l’expliquer aux enfants.

Expliquer d’abord aux enfants que vous expulsez pourquoi ils doivent quitter ce pays qui est le leur. Leur expliquer qu’ils n’ont rien à faire chez nous, alors qu'en inscrivant leurs enfants dans les écoles de la République, les parents en situation irrégulière donnent déjà une preuve de leur attachement à notre pays, de la confiance et de l’espoir qu’ils placent dans la
France pour offrir un avenir meilleur à leurs enfants.

Expliquer ensuite à nos enfants pourquoi leurs camarades vont disparaître du jour au lendemain. Leur expliquer vers quoi on les envoie et quelle vie les attend.
Leur expliquer également que la France est depuis toujours une terre d’accueil, généreuse. Que les mots Liberté, Egalité, Fraternité, gravés sur les frontons de nos écoles, n’ont de sens que pour des Français ou pour des personnes «choisies» pour vivre en France.

Il vous revient d'assumer vos responsabilités concernant une politique de l'immigration que nous n'avons pas choisie et que nous n'acceptons pas.
Ayez le courage de venir exposer dans les écoles les arguments qui justifient une telle politique. Nous refusons de le faire à votre place avec nos enfants, et avec leurs petits camarades qui risquent chaque jour l’expulsion.

Merci d’avance, et sachant que, comme nous, vous considérez que les enfants sont les citoyens de demain et notre avenir, vous ne manquerez pas de répondre positivement à notre demande.

Comité de soutient de l’école maternelle Bidassoa 75020 Paris.

06 novembre 2006

Matignon sans date, ni heure

Le bourbier fasciste envahit peu à peu, et à nouveau, le purin de la pensée. La fascination du fascisme fait des adeptes dans toutes les classes, comme si oubliés, les yeux noirs des camps s'éteignaient.
Cette liqueur âcre enflamme les livres, les journaux, les drapeaux, où l'araignée fourbe et fourchue baigne dans du sang.

Bon courage aux survivants !

05 novembre 2006

Armée


La discipline étant la force principale des armées, Il importe que tout supérieur obéisse à ses subordonnées.

04 novembre 2006

Z


Je propose ce soir un film de Costa Gavras de 1969 mettant en scéne un juge d'instruction qui doit enqueter sur l'assassinat d'un député de l'opposition... Un film qui fait froid dans le dos. "Imagine" que cela se passe dans une démocratie.

02 novembre 2006

Tout le monde sait que l'écrivain peut avoir des pages blanches,
Mais qui se soucie des pages blanches du lecteur.
Hervé

01 novembre 2006

31 octobre 2006

Solstice éthylique

Bras durs, colonne rigide de l'homme tenant du bouts des doigts sa fragile attente. Digital expression - Tactile suspension. L'entonnoir des yeux, tendre encombrement des saintes Auréoles. Ce Coeur en déroute, un as en découpe. L'automate de mes rêves - relâchement - passionné - le couinement attendris.
Les entrailles de la terre sont lavées de tout ce sang, les larmes versées, perdues. La calme fissure de toutes ces voitures sous la nuit accablée ne refera pas la même quête. Attentif et merveilleux déchirement des pages sous la plume où le stylo tâche la feuille, lèche ma sueur. Le léger frissonnement évoque le trouble, le lent dépiautement du papier glacé recouvrant les corps.
Le merveilleux éclat des voitures se révèle sous la clarté des néons. Un clame et tragique écoulement de fluide et de personne. Un homme pervertis en vaut deux avertis, et / ou inversement.
Je recherche mon propre cheminement qui me permet de vous offrir ce vin nouveau, qui sommeille dans mes entrailles. Attablez vous à cette table et buvez. Je suis bien trop saoul de la vie, pour la laisser s'émietter sur une table.
Si la nuit passe des licornes dans mes rêves embrumés, et d'un sabot, elle terrasse le feu qui couve, c'est pour pleurer la mort d'un ami, cent fois disparu. Disparu à chaque minutes, chaque fragment de temps. JE tiens encore du bout des doigts la fragile attente.

Verdure 06

30 octobre 2006

Exposition Picasso

Un salon de poème
ouvert à tout va
Les tout venants
foulent
quelques portes brisées,
fragments de vide
instantané
Anthologie d'un
reste du plat de
Maître

Jaguar imperturbable
Ligne brisée
Lune courbe
Fesses et anus
jambes et doigts

V06

29 octobre 2006

L'ami est passé par là


Maître Ombre$ est passé par là pour faire quelques judicieuses modifications, ce week end. En attendant que les autres repassent par là. Le blog sent la peinture fraîche. Et je suis plutôt content du résultat.

A peine passé, déjà reparti sur la route dans un brouillard de gazoline... V+

Blessures

Les coeurs ne resortent jamais indemme
des blessures de l'amour. Ils saignent
des larmes, à plus soif...
Désolation & acceptation.
V06

27 octobre 2006

Jacques Higelin - Je ne peux plus dire je t'aime


Je ne peux plus dire je t'aime
Ne me demande pas pourquoi
Je ne ressens ni joie ni peine
Quand tes yeux se posent sur moi

Si la solitude te pèse
Quand tu viens à passer par là
Et qu'un ami t'a oubliée
Tu peux toujours compter sur moi

Je ne peux plus dire je t'aime Hm Hm
Sans donner ma langue à couper
Trop de serpents sous les caresses
Trop d'amours à couteaux tirés

Si dure que soit la solitude
Elle te ramène à ton destin
La loi du grand amour est rude
Pour qui s'est trompé de chemin

Je ne peux plus dire je t'aime
Ne me demande pas pourquoi
Toi et moi ne sont plus les mêmes
Pourquoi l'amour vient et s'en va

Si la solitude te pèse
Quand le destin te mène ici
Et qu'un ami t'a oubliée
Tu peux toujours compter sur moi

Et qu'un ami vienne à manquer
Tu peux toujours compter sur moi

Jacques Higelin
Je ne peux plus dire je t'aime

25 octobre 2006

Scotome Amoureux

De l'invisible traversée du brouillard,
Je proviens, tel un fantôme
effacé par sa propre ombre.

L'éternelle clarté des diamants
éteint bien des chandelles
Tandis que les deux amants s'aiment
au même repas donné en leur honneur

Traditionnellement deux moins deux
donne moins que rien.
Sis et transie, l'amante
est à l'eau, si l'amant
pose un lapin.

Ce cirque cynique
peut continuer
longtemps
Si ces clowns
restent à
danser
Dans
l'arène.

Verdure06

24 octobre 2006

Der Meskalinrausch

Pour Louis Lewin

Le bref moment de l'éclipse
dure
depuis si longtemps
qu'on en a oublié le
début - L'apogée
de l'obscurité


L'apologie sombre
Un bref instant
de
Bonheur fuit,
parcourant monts et merveilles
pour enfin
disparaître.. pfffuit !
Nous sommes encore
des enfants cannibales
de braves statues
de sel
s'évaporant
ou fondant selon
la pluie


Le bref moment de l'éclipse
dure
depuis si longtemps
qu'on en a oublié le
début - L'apogée
de l'obscurité

L'invocation,
cette mise en vente
de tous les sorts
l'aberration du mouvement
l'absurde réponse
à nos angoisses
derrière les carrées
d'herbes
folles
se meurent
quelques enfances
l'arvOrtissement
Quelques moutons
paissent s'échappant
du carré de vigne
voisin

Le bref moment de l'éclipse
dure
depuis si longtemps
qu'on en a oublié le
début - L'apogée
de l'obscurité


Verdure

22 octobre 2006

Les jeux de mots sont le complément conscient du lapsus.

21 octobre 2006

Les crans restent vides.

20 octobre 2006

l'oedème d'oedipe

L'indivisible partie du temps
demeure l'instant
non l'éternité
qui n'existe pas

EXIT


Les salons désuets sont murés
et renferment quelques débris
de verre, sombres joyaux
des dépravées.


Les briques recouvrent les vitres
et cachent l'horrible avortement
des monuments et des bâtiments
effondrés



Ils laissent la chair rouillée jusqu'aux
fatales exhalaisons, Morbides espérances
Les crânes chauves du goudron
s'étalent sur miroirs et vernis.


Le vin sur les herbes
approche lentement
de l'éradication.



Dehors, La poésie !
(Cahier de lecture)
Verdure

Pour une photo de Doisneau

L'amour est un chiffre Pair
Lorsqu'il redevient impair
Il est convalescent...

L'amour est un chiffre Pair
Lorsqu'il devient impair
Il poursuit sa naissance.

V06

19 octobre 2006

Nos froides angoisses ne sont que des mauvais rêves à laisser passer.
V

18 octobre 2006

Le pére Noël est mort

Et celui ci avait de la gueule dans "la cité des enfants perdus"
Il avait UNE GUEULE reconnaissable entre toutes.

Le pére noël est mort, bien des enfants vont être perdus...
Au revoir Monsieur Daniel EMILFORK
http://thierry.zalic.free.fr/pages/online/emil.htm

S'évanouir, s'endormir
dans la nuit des temps
Le répandre
Y répondre.

V06

17 octobre 2006


Les accoutrements de
Nos accouplements sont
De noirs étoffes et roses
Dehors, La poésie !
(Cahier de lecture)
Verdure

16 octobre 2006

Fin

"Aucune oeuvre ne peut comporter le mot
FIN.
Elles ne sont jamais finies."
Picasso

Dehors, La poésie !
(Cahier de lecture)

Verdure

15 octobre 2006

Murmures divins de Han Qing-jao

Au hasard des lectures : Orson Scott Card

"Laissez moi vous raconter la plus belle histoire que je connaisse.
On avait donné à un homme un chien que celui ci adorait.
Le chien l'accompagnait partou,
Mais l'homme n'avait pu lui apprendre à faire quoique ce soit d'utile.
Le chien refusait d'aller chercher ou de tomber en arrêt,
Il ne courrait pas, ne le protégeait pas, ne gardait pas la maison.
Au lieu de cela, il s'asseyait à côté de lui et l'observait, avec la même
expression indéfinissable.
"Ce n'est pas un chien, c'et un loup" dit sa femme.
"C'est le seul qui me soit fidéle" répondit l'Homme,
et sa femme n'aborda plus jamais le sujet avec lui.
Un jour l'homme emmena le chien dans son avion particulier.
Alors il survola les hautes montagnes enneigées,
Les moteurs tombérent en panne
et l'avion s'écrasa dans les arbres.
L'homme était allongé, baignant dans son sang,
le ventre ouvert par des lames de métal en charpie,
ses entrailles fumant dans l'air glacial,
mais sa seule et unique pensée fut pour son chien fidéle.
Etait-il vivant ? Etait-il blessé ?
Vous imaginez son soulagement lorsqu'il vit son chien s'approcher
et le regarder de ce même regard profond.
Quelques instants plus tard le chien renifla ses entrailles,
Puis se mit à sortir les intestins, la rate et le foie
pour les dévorer,
tout en observant le visage de l'homme.
"Dieu merci, dit l'homme
L'un de nous deux au moins ne mourra pas de faim."

"Les enfants de l'esprits"

14 octobre 2006

Tout acte doit être
Pensé, rectifié,
avant d'être commis,
jusqu'à la nécessaire
Absurdité.

Dehors, La poésie !
(Cahier de lecture)
Verdure

13 octobre 2006

L'esprit Poétique

L'esprit poétique : "Ce cri d'alarme du sein de la terre, le ravissement de l'éternité."

Dehors, La poésie !
(Cahier de lecture)
Verdure

12 octobre 2006

Déclaration des droits de l'Homme

Ne me faites pas l'avocat de l'Humanité,
Car j'ai déjà prononcé ma sentence !
V6

11 octobre 2006

Hymnes à la nuit - Novalis

Aspiration à la Mort (Hymne 6)
(traduction Armel Guerne)

Je le sais à présent, quand se fera le dernier matin lorsque la Nuit et l'Amour ne seront plus effarouchés par la lumière - et lorsque le sommeil se fera éternel, un rêve unique, inépuisable.

Je sens en moi une céleste lassitude. - Lointain et harassant fut mon pèlerinage au saint-tombeau, et pesante, la croix. - Mais l'onde de cristal, - les sens vulgaires ne la perçoivent point, - l'onde qui prend sa source au coeur du tertre ténébreux, celui qui l'a goûtée, - celui qui l'a gravi, ce haut-lieu au pied duquel vient se briser le flot du temporel, celui qui, se dressant sur ces sommets aux frontières du monde, a plongé ses regards dans la patrie nouvelle, dans le domaine de la Nuit, - en vérité, celui-là ne redescend plus aux tumultes du monde, dans la patrie où la lumière habite, en sa perpétuelle agitation.

Là-haut il les dresse, ses tentes, tabernacles de paix, là il porte sa nostalgie et son amour, le regard plongé au-delà, jusqu'à cette heure entre toutes bénie qu'il sera emporté là-bas, dans les eaux de la source; brassé par les tourbillons, ramené en surface, le terrestre y surnage; mais ce qui, touché par l'Amour, s'était sanctifié, ruisselle librement en d'occultes canaux jusqu'aux domaines d'outre-tombe et s'y mêle, comme un parfum, aux amours qui s'y sont endormies.

Tu l'éveilles encore, ô fringante lumière, ce corps exténué, et tu l'incites au travail - tu insinues en moi une vie enjouée - mais de ce monument couvert de mousse du Souvenir, ne me détaches aucunement. Volontiers je consens à donner un emploi à ces mains laborieuses, à rechercher partout autour de moi comment, où te servir - célébrer la magnificence et la gloire de ton rayonnement, étudier sans relâche l'harmonie intérieure et l'art admirable de tes oeuvres; - je veux scruter le mouvement plein de sens de ton éblouissante et formidable horloge, découvrir l'équilibre et le rythme des forces, les règles de ce jeu prodigieux des temps et des espaces incomptables.

Mon coeur le plus secret, pourtant, reste fidèle à la Nuit et à l'Amour créateur, son enfant.

Es-tu capable de me montrer un coeur à jamais fidèle? Et ton soleil possède-t-il les yeux de l'amitié qui sachent me connaître? Saisissent-elles, tes étoiles, ma main tendue de désir? Me rendent-elles en retour la pression de tendresse et la parole caressante? De ses couleurs l'as-tu parée, de ce contour léger, - ou bien est-ce la Nuit qui donne à tes atours un sens plus haut et mieux aimé? Quelle est la volupté, quelles sont les délices offertes par ta vie, qui balancent les ravissements de la mort?

Tout ne revêt-t-il pas, dans ce qui nous exalte, les couleurs de la Nuit? C'est elle, maternelle, qui te porte, et tu lui dois ton entière splendeur. Tu te serais dissipée en toi-même, perdue dans l'espace sans fin, si tu n'avais été par elle contenue, enserrée en ses liens pour devenir chaleur et faire, en flamboyant, naître le monde.

En vérité, avant que tu fusses, j'étais. - La Mère, avec ceux de mon sang, m'a envoyé pour habiter ton monde et le sanctifier par l'Amour, afin qu'il soit un éternel monument de contemplation, - pour y semer d'impérissables fleurs. Elles ne sont point épanouies encore, ces divines pensées; - peu nombreuses encore sont les empreintes de notre révélation. - Mais un jour, ton Horloge marquera la fin du temps, quand tu seras pareille à chacun d'entre nous, toute en désir et ferveur, tu vas t'éteindre et mourir.

En moi je la ressens, la fin de ton activité - céleste liberté, ô bienheureux retour! je connais, aux souffrances sauvages, quel est ton éloignement de notre vraie patrie, ton opposition au glorieux ciel ancien. Ta fureur et ta rage sont en vain. Impérissable dans le feu, debout, la Croix se dresse - triomphal étendard de notre espèce.

Par-delà je m'avance,
Et c'est chaque souffrance Qui me sera un jour
Un aiguillon de volupté. Quelques moments encore je serai délivré -
Ivre, je m'étendrai
Dans le sein de l'Amour.
D'une vie infinie
La vague forte monte en moi
Tandis que je demeure
Du regard attaché à toi
Là-bas dans tes profondeurs.

Car sur ce tertre, ici,
Tout ton lustre s?efface :
C?est une ombre qui ceint
D?une couronne de fraîcheur
Mon front.
Ma Bien-Aimée, que ton aspiration
Oh ! puissante m?attire
Que j?aille m?endormir
Et que je puisse aimer !
Cette jouvence de la Mort
Je la ressens déjà,
Tout mon sang se métamorphose
Baume et souffle éthéré.

Vivant au long des jours je vais
Plein de foi et d?ardeur ;
Avec les nuits je meurs
En un embrasement sacré.



Le poète romantique allemand Novalis (1772-1801) appartient au petit nombre de ceux « qui savent le mystère de l?Amour », pour reprendre ses propres termes, et qui ont traduit leur vocation dans des ?uvres secrètes, le plus souvent poétiques - on pense naturellement à Dante ? mais non seulement : celle d?un théosophe comme Jacob Boehme en témoigne aussi. Ces quelques uns, qu?ils soient poètes ou théosophes, pourraient être appelés fidèles d?amour, en relation avec leur vocation qui est « Foi et Amour » ou adeptes, ayant atteint cet Orient majeur qui est l?Orient de l?âme.

Frida Kalho

09 octobre 2006

Zones Urbaines Précarisées

J'rap pas
J'slam pas
Mais l'ciment que j'ai dans l'coeur
pousse sur les zones urbaines précarisées.
Cette ZUP craquent, aux affiches déchirées,
Pancartes électorales jaunies,
Des diplômes pleins les poubelles
Des CV en cocktails molotovs

J'rap pas
J'slam pas,
Pourtant les mots sont pareils à des brûlots
Ce sont les extincteurs du coeur.
A chaques rimes, A chaques flots, ils éteignent
L'incendie Que j'ai dans l'ciboulot.
Mes cahiers sont en flammes, comme des cités entiéres
Décimées, Décédées, Décalées, dérapées

J'rap pas
J'slam pas...




Sikola Narkozy
Je sais pas trop, mais c'est sorti comme ça d'un coup ce texte. J'ai pas trop cherché à le travailler, mais j'voudrais bien du son là dessus, avec pleins de scratch, à la maniére des turn table. Ah Evidemment, par apport à Verdure, je pars moins en vrille...

08 octobre 2006

Entre Khmer et Cambodge

Une horloge crevée sur le balcon
qui pend à son gong
Une cathédrale s'effondre
Pour donner naissance à des catacombes
Vertigineux monticule d'ossement.

Quelle beauté l'humanité !

Dans les ruines khmers,
Un petit garçon,
de huit ou neuf ans
Court entre deux mines
entre deux cauchemars
Une vie neuve l'attend.

Les rêves ont disparus
un moment d'exaltation
une éternité de Désespoir

Des lignes et des lignes
sans un mot
Quel pourrait être le nouvel
Alphabet ?

Des bonzes réunis retracent
d'anciennes dorures
Et recréaient ainsi
la vie disparue.

Une cathédrale s'effondre
Pour laisser place à une Stuppa
de brique rouge.

V06

07 octobre 2006

La marche silencieuse

Attention ou vous mettez vos pieds cet automne,
Les feuilles sont aussi dangereuses qu'un Lion
Dans une nurserie.
Verdure

06 octobre 2006

Longtemps avant ton absence

J'ai cherché le baiser d'un fontaine
Longtemps
J'ai effleuré l'oeil d'une guitare
Longtemps
J'ai caressé le coeur d'une araignée
Longtemps
J'ai mangé un doigt de radiateur
Longtemps
J'ai léché l'ouïe d'une contrebasse
Longtemps
J'ai troqué ma gueule contre une prise électrique
Longtemps
J'ai lancé une bouteille dans la cordillère
Longtemps
J'ai raclé le fond les mers en espérant t'y retrouver
Longtemps
J'ai drainé la pluie pour que les eaux viennent vers toi
Longtemps
J'ai craché sur ma déclaration d'impôts
Longtemps
J'ai avalé un réfrigérateur à jeun
Longtemps
J'ai tendu entre les câbles des filets de pêche
Longtemps
J'ai presque atteint Le BUT, j'ai chuté,
Longtemps
Gott seit danke, I'm not Human
Longtemps
Mais toujours je suis revenu vers toi

Verdure 2006

Loups & Loups


Le chant des forêts a commencé
Lentement d'abord, dans la pénombre
des nuits tranquilles et sombres.
Les loups se dressaient et hurlaient.
Le chant des nuits a continué
Le sang appelle le sang,
dans les forêt de l'obscure Raison.

N'oublie pas qu'en chaque poème
se cache un loup qui masque l'essentiel.

Verdure

05 octobre 2006

Ô ma belle Afrique - E. PRUDENCIO

Eustache PRUDENCIO (Bénin) tiré de "Violence de la race"

Ils ne connaîtront
jamais en profondeur
mon pays

Ils n'en saisiront
que quelques lueurs
refroidies,

Puisqu'ils ne restent
que sur les plages
loin des abysses

L?Afrique sera toujours
cet énorme point
qui interroge,

Brille le jour
mais intrigue
la nuit,

Une tranche
du tiers-monde
sans pain,

Qui cependant chante
et danse
au clair de lune.

Ils ne comprendront
jamais pourquoi
dans ce pays

On appelle
Gendarme
un oiseau,
Capitaine
un poisson
avocat,
un fruit

L'Afrique
est un poéme
vivant
qui coule
dans les eaux
bondissantes,
se faufile
dans les forêts
bruissantes,
s'agrippe
aux crêtes
verdoyantes,
carresse
les rayons
jamais éteitns
d'un soleil
bon teint
et vigoureux.

[ ...... ]

Pour savoir plus : Le Bénin littéraire 1980 - 1999 !

04 octobre 2006

Sarclo

http://www.sarclo.com/
Un petit proverbe suisse. Parce que Sarclo est tout simplement excellent, des paroles plutôt intéressante, et qu'il sort un nouvel album. Soyez Curieux !

Soit dis en passant, mon rêve serait une reprise de "Ma gibson" composé par Sarclo, par Johnny Al Inday. Enfin bon j'ai parfois des rêves curieux
V06

02 octobre 2006

Mythologie métropolitaine

Je cherches un Chemin pour Rome,
L'Odyssée est un grand carnaval.
Ma déesse a des jambes comme
Des flûtes de Champagne.

Le fil d'Arianne me ramènes toujours à elle,
Même perdu dans le labyrinthe du métro -
Le minotaure en vague wagon à bétail,
Coulisse le long des voix sans mots.

Je cherches un chemin pour Rome,
Pour retrouver mon épouse égarée,
Redevenir ce que j'étais, un Homme.

Je construis sous l'eau l'eau un royaume
Inondé et isolé pour Neptune effaré,
De ne point la lune voir, au travers des Dômes.
V06

01 octobre 2006

Passage d'une Fée Dans la vie.

La rue de l'Amour (II)

Elle marche devant moi, sans m'attendre,
Et cueille les roses de son modeste jardin,
Pour en faire des bouquets, tous les bleus matins.
Elle ramasse les fleurs sans épines, tendres.

Elle se lève, à l'aube, tous les bleus jours,
Me sourit et m'embrasse, à peine réveillée.
Chaque fois, j'habite "Rue de l'amour".
Les roses sont les gardes de sa maison cachée.

En entrant, les bouquets sont éparpillés,
Dans la maison, le salon et la cuisine sont
Des mêmes couleurs que son jardin, ensoleillés.
Je voudrais rester jusqu'au jours naissant.

Ses heures sont comptées dans ce calme, paisible
Instant de Bonheur. Les roses sont les arraches coeurs,
De ce temps qui passe trop rapidement, impassible.
Chaque fois, j'habite 'Rue des bienheureux".

Les roses gardent le jardin, la blanche demeure,
D'une maladie fatale, qui emporte les derniers
Espoirs qui restaient. Chaque roses fanées
sont des minutes décomptées. Elle se meurt.

Verdure 2006
(Variante d'un vieux poème de 1995 - sur une idée d'une chanson "I'm a Spy of Love" des Doors)

30 septembre 2006

Message à l'attention de mon Ex


Il y a plus de sympathie dans l'oeil d'un rat mort
Que dans les vôtres, quand tu souris.

V06

Je suis venu vous voir avant de partir

Je suis venu vous voir avant de partir, y'avait personne ça vaut mieux comme ça. Je savais pas trop quoi vous dire, croyez pas que je vous abandonne même si encore une fois je vous laisse le pire, les larmes qu'on verse sur la mort d'un homme. Adieu mes amis, je me serais bien battu encore, adieu mes amours, priez pour moi.

Toi que j'aime, que j'ai aimé, compagnon d'un jour ou d'une année, déjà tu sais que dans mon coeur même moisi flottent encore violence et tendresse.
Mon existence ne tient pas qu'à ma graisse, je suis esprit avant d'être un corps. Je suis mort, mais rien n'est fini, il reste ma voix et bien peu d'écrits.
J'avais surtout une grande gueule pour chanter des chansons d'amour pour Paris sur la petite scène du Tourtour.

Mes amis ne pleurez pas, le combat continue sans moi. Tant que quelqu'un écoutera ma voix je serai vivant dans votre monde à la con.
Avec du sang plein les orbites et même du plastique sur la bite, je vais sûrement être recalé à l'examen du grand sage, mais j'en profiterai quand même pour lui dire ce que j'en pense de l'existence, cette engeance. Et s'il ne voit pas que je suis un ange, alors qu'il change de boulot.

Et si il veut moi je prends sa place.
Y aura des filles et de la ganja, des passions sans limites. Nous nous battrons des ailes et nous volerons pour elles.
Nous mangerons des pommes envenimées et nous cracherons le mal comme un pépin. Nous serons sincères comme jamais, et nous serons beaux pour ça...

Adieu mes amis, priez pour moi...

Mano Solo 1997

29 septembre 2006

Est il encore possible d'êre démocrate ?

http://permanent.nouvelobs.com/etranger/20060929.OBS4009.html

Les exceptions confirment la régle. Du haut de l'échaffaud, tout le monde est égaux.
...
Orane

27 septembre 2006

Ô Voyageur

Ô Voyageur
Sache te dévetir devant le bouddha Vert
Car ceux qui entrent en brisant la porte
N'y trouvent que Désarroi et Désespoir

Car en forçant la porte d'un commerçant
Tu trouveras les paniers vides
Mais il trouvera pour toi le reconfort
Si tu connais les mots justes

En l'appelant les jours de peine
Tu trouveras Une modeste canne
Les jours de disette, tu trouveras
ici, une table, une chaise pour t'assoir


Les moines surveillent le Bouddha
Comme jadis leur mére les allaita
Toujours prennent ils garde de leur or
Et jamais ne brisent leurs voeux

Ô voyageur sache trouver la porte
qui méne à l'illumination en cette vie
Et si celle Ci ne te suffit pas, Sache
Que tu auras toujours une prochaine Chance.

Déjà par deux fois, tu as rompus le sceau
La quatriéme peut t'être fatale, Car
Si le Bouddha vert baisse la tête
en marque de respect, Jamais il ne plie.

Ô Voyageur
Sache te dévetir devant le bouddha Vert
Car ceux qui entrent en brisant la porte
N'y trouvent que Désarroi et Désespoir

V06

19 septembre 2006

Bernard Dimey, Roi de rien


Je ne suis roi de rien
Mais je suis roi quand même
Je ne suis roi de rien
Mais je suis roi quand même
Si tu m'aimes encore un peu...
Oh si tu m'aimes encore un peu...

Je ne suis roi de rien
Je règne sur les vents
Sur des chemins perdus
Sur les sables mouvants
Sur d'anciens châteaux forts
Et sur des cathédrales
Englouties...
Englouties...


Je suis roi d'un soleil
Qui se meurt quand il pleut
J'ai l'air d'un vieux volcan
Refroidi peu à peu
Et je crois que ma parade
A grand coup de cymbales
Est finie...
Est finie...

Je ne suis roi de rien
Mais je suis roi quand même
Je ne suis roi de rien
Mais je suis roi quand même
Si tu m'aimes encore un peu...
Oh si tu m'aimes encore un peu...

Je ne suis roi de rien
Ma couronne est en bois
C'est scandaleux bien sûr
C'est de mauvaise alois
Je ne suis roi de rien
Mais je suis roi quand même
Car je t'aime...
Car je t'aime...

Alors le monde entier
Peut s'écrouler d'un coup
J'ai le droit d'être pauvre
Et le droit d'être fou
Je suis esclave et roi
Je n'ai pas de problèmes
Si tu m'aimes...
Si tu m'aimes...

Je ne suis roi de rien
Ma couronne est en bois
C'est scandaleux bien sûr
C'est de mauvaise alois
Je ne suis roi de rien
Mais je suis roi quand même
Car je t'aime...
Car je t'aime...

Je ne suis roi de rien
Que de mon avenir
Qui n'est plus rien
Qu'un désastre à venir
Et l'intérieur de moi
N'est plus qu'un paysage
En délire...
En délire...

Je ne suis roi de rien
Je suis comme un enfant
Qui reconstruit le monde
En écoutant le vent
Il ne me reste plus
Le courage, de te dire
Que je t'aime...
Que je t'aime...

Je ne suis roi de rien
Mais je suis roi quand même
Je ne suis roi de rien
Mais je suis roi quand même
Si tu m'aimes encore un peu ...
Si tu m'aimes encore un peu ...


mon coté punk 2005

18 septembre 2006

Un p'tiot rap pour les p'tit pat'lin

Un petit rap Vach'ment bien et pas idiot pour deux sous...
KAMINI - MARLY-GOMONT
http://www.laplebeprod.com/Kamini/MarlyGomont.html

Pour ceux qu'ont déjà vécu dans un p'tiot pat'lin dans la cambrousse, ça rappelera des souvenirs.
8 kilométres pour acheter une baguette... à Mobylette évidemment...

Meurtre


Comme j'ai profité du temps à ne pas écrire, pour reprendre toutes une série de dessins et de peintures faites, il y a pas mal de temps, je vais pouvoir en profiter pour illustrer ce blog.

La premiére est une expression toute personnelle du "meurtre" (1997) individuel où étatisé, ce qui en fin de compte revient à la même chose. Au final un seul individu profite du crime.
Verdure

14 septembre 2006

Céline, Cet humaniste.



J'adore l'humanisme de Monsieur Ferdinand Céline. Le portrait de traîtrise, d'hypocrisie, de lâcheté, de bassesse du français, qu'il trace, est si contemporain, que cet homme en devient Humaniste.
Ses romans, ou plutôt ses essais, (au sens Test du terme) ne sont pas la vision des autres, écrites par un écrivain, c'est une pellicule cinématographique qui reprend avec exhaustivité toutes les activités d'une fourmilliére nauséabonde, où chacun des individus est persuadé que si c'est pas le bien qu'il fait, en tout cas, il ne fait de mal à personne. Quelle dramatique erreur d'auto persuasion.
Céline décortique les moindres mots émis par son voisinage immédiat, le retranscrit tel quel. Il transmet l'époque où les résistants de la dernière heure avouaient en place publique, leur courage et leur force, en rasant leurs femmes.
Il témoigne de cette France fidèle et patriotique jusque dans ses lettres de dénonciation et sa collaboration active. Le salut des gendarmes devant le Vel D'hiv qui dénotent encore et toujours de l'incroyable ténacité d'une administration forte par son zèle devant les ordres. On oublie trop souvent le zèle de ces agents de l'ordre publique durant cette époque, et encore maintenant. Mias tout ça, il le fait non en frappant du poing sur la table, mais simplement en décrivant, les petites malversation du quotidien.
La France d'en bas, belle expression récente et pourrie jusque dans son fruit, celle qui nous fait tant aimé la France, avec ce grand F comme dans Fascisme. Sa malhonnêteté ancestrale, son orgueil bien placé.
Pourquoi ne pas devenir également un pourri, pour faire comme les autres, juste pour voir, où ça peut bien nous mener ?
Céline, cet homme devrait être au panthéon. Il n'y a aucun doute là dessus.

Dans un moment d'égarement et d'immense découragement devant cette humanité... Verdure.


Humanisme n. m.

C'est un mouvement de pensée de la Renaissance, qui s'est caractérisé par la volonté de promouvoir l'esprit humain auquel il faisait pleine confiance. C'était aussi une volonté de renouer avec les valeurs et l'art de l'Antiquité. Les humanistes avaient une grande soif de connaissances.
Par extension, ce terme désigne toute doctrine qui a pour fin l'homme et son épanouissement.

http://louisferdinandceline.free.fr/sons/son.htm
http://agora.qc.ca/mot.nsf/Dossiers/Celine
http://gallica.bnf.fr/anthologie/notices/01344.htm

13 septembre 2006

Ségoléne, Ségoléne !!!

Je sais une amie qui est vraiment gentille
Elle est drôle et folle mais quand j'ai des soucis
Je vais la chercher où elle steack hachée
Je suis sûre que vous la connaissez
Elle voyage beaucoup depuis très peu de temps
Elle a fait rire nos mères et nos grands-parents
C'est une brave fille mais un peu polisson
Et quand elle arrive on crie son nom

{Refrain:}
Ségoléne, Ségoléne
Avec ses cheveux noirs
Ses gros sourcils et son bâton
Ségoléne, Ségoléne
Gravé dans la mémoire
Des petites filles et des petits garçons
Ségoléne, Ségoléne
Qui cogne les gendarmes
Avec son compagnon Gnaffron
Ségoléne, Ségoléne
Qui nous fait rire aux larmes
Avec sa natte et son n?ud papillon

Elle a des enfants elle a toute une famille
Pas d'ennuis d'argent pour survivre à la ville
Mais elle sait tout faire et fait des affaires
Qui lui permette d'acheter des maisons à la mer
Elle vit dans un théâtre de marionnettes
Du soir au matin elle cogne sur la tête
De ses ennemis par-là par ici
Mais elle est avec moi aujourd'hui
{au Refrain, 2x}

Ségoléne, Ségoléne
Qui est de tous les temps
Le premier ami de tous les enfants

{Les enfants:} Ségoléne !