30 juin 2006
29 juin 2006
Un asile de fortune
Je tenais en mes mains tant de solutions, qu'il m'aurait été inconfortable d'asseoir ma réputation sur un de ces bancs.
Je regardais naguère naître des enfants; des mères sur les étales de boucheries. Les tables de dissections étaient couvertes de mets, plats et d'ornements de gala.
Personne n'était là pour voir ça. Dans mon silence, à présent, je regardes les ombres tombées et se déplacées, pendant les nuits sans lune.
Regarde mon enfant, ne suis-je pas à la lisière de la société ?
Les sirènes résonnent en moi, comme pour un dernier asile.Verdure06
28 juin 2006
Libre enfin !
Mes mains se seraient transformées.
Mes bras auraient été les barreaux,
les chaînes qui t'auraient empêcher
de t'échapper de ce lieux !
Évadée, tu te croyais libérée - Mais
dehors les prisons poussent dans chaque regard
Leur manèges ne nous en libèrent pas
Ils meurent encore après qu'ils soient affranchis
Verdure
27 juin 2006
Merci Ombre$
Un merci à Ombre$ qui depuis un an nous aide en coulisse à tenir le blog online, qui récupére une à une toute mes conneries, qui arrive à faire ce que nous avons en tête Verdure, Hervé, Sikolas et Moi. ça nous coûte relativement chère en biére, mais au bout du compte ça vaut le coup.
Votre dévouée pas trés douée, (en tout cas bien plus douée en H qu'en TML.)
Les monstres du bal
Les montres résonnent
qu'il est bien tard
pour aller au bal
où se meuvent quelques
badots encore sobres
L'ébriété les emmènera
danser sans doute
sur des rythmes presque
aussi chaotique
que leurs pas.
Restera-t-il assez d'amis
Pour ce bal éthylique ?
V06
26 juin 2006
Apocalyptique Conclusion
Sinon dans la tombe
D'où nous mangent déjà
les vers, du regard.
Verdure (Haïku)
25 juin 2006
La flamme
Comme sur le feu, l'essence.
Brillante, haute, insolente,
Elle monte si haut, sitôt rampe.
Verdure (Haïku)
24 juin 2006
A la moindre occasion
La plume arrachée des anges et de leurs ailes capricieuses s'égare, tourbillonne dans un vent qui doute et s'empresse de changer de direction sans cesse. A la moindre occasion.
Elle vient de se poser sur l'épaule de fourrure d'une grosse femme en habit d'ours mort. Son sourire ne laisse apparaître que ses canines acérées et prêtes à s'aiguiser sur les os, les cartilages, la chaire des nuques dénudées. A la moindre occasion.
La plume trop lourde pour l'air, trop l légère pour la terre ne cesse de s'envoler. La contrée du repos, n'est pas encore sous son aile.
Bernard Dimey
Ivrogne, ça veut dire un peu de ma jeunesse,
Un peu de mes trente ans pour une île aux trésors,
Et c'est entre Pigalle et la rue des Abesses
Que je ressuscitais quand j'étais ivre-mort...
J'avais dans le regard des feux inexplicables
Et je disais des mots cent fois plus grands que moi,
Je pouvais bien finir ma soirée sous la table,
Ce naufrage, après tout, ne concernait que moi.
ça me fait plutôt plaisir de présenter un artiste comme Bernard Dimey, repris par une tranche d'artiste comme "Mon côté punk"... Un poéte jamais à la mode, et pourtant jamais démodé.
Votre dévouée
21 juin 2006
TEMPS PERDU manu larcenet
http://tempsperdu.over-blog.org/
manu larcenet dessinateur et philosophe !!!
J'avais envie de dépecer ma grand-mère, emporter par l'ennuie mortel d'être en vie. Et pis je suis tomber sur ce blog, et finalement je disséquerais mon chat, juste pour voir l'effet de Wiskass sur le foie.
18 juin 2006
Les angles plantés dans le sol
Accroché au sol des mirages
Aux angles plantés dans le sol
Là à contempler le dos
des nuages
Une note vient, se laisse
Emporter par le silence.
V06
17 juin 2006
Lettres scultées
Nul doute qu'il faudrait encore sculpter des lettres sur le fronton d'un prochain fast food.
14 juin 2006
Alcool
Je voudrais boire à tes lèvres
milles nectars qui m'enivreraient
Autant que l'alcool qui coule
à présent dans mes veinesV06
13 juin 2006
11 juin 2006
Hors du monde
Il ne reste que milles feus encouragés
par un timide secret d'alcôve.
Épanoui, assouvi, je m'en vais droguer
tant d'abus en si peu de temps
laisse en tête milles bourdons
sonner les heures à bout portant,
selon qu'elles meurent ou vivent.
Hélas, l'ébriété prend fin, laisse
un goût âpre, et l'étrange honte
de s'être laissé abuser par cette laisse
qui nous tient vivant hors du monde.
V6
parrainage NRJ mobile
10 juin 2006
Trajet sous combustible
J'ai connu dans les verres
des amours insoupçonnés
qui déversaient leur fidélité
dans des mots sans verves.
Comme dans chaque voyage
Il faut atterrir, alunir,
Mais le point de départ
est toujours celui de l'arrivée.
Seul le trajet sous combustible
est vraiment digne d'intérêt.
Il permet simplement d'oublier.
V06
09 juin 2006
Agile minuit
Quelques serpents rodent
en attendant de se glisser
sous la jupe de pierre
d'une sorcière
Il est minuit
passé à présent et le serpent
a enserré les bras
dans une menotte
sans clef
Il est minuit
trépassé à présent il reste à la lune
d'observer le brutal coït
d'un serpent d'argile
et d'une statue agile
08 juin 2006
Le lapin et le lion
Ils courent a présent ensemble, lorsqu'ils voient un éléphant quis'apprête a sniffer une ligne de coke.Le lapin s'approche de l'éléphant et lui dit :"Ami éléphant, arrête de sniffer de la coke et viens courir avec nous pourmaintenir ta forme." Ni une, ni deux, éléphant balance son miroir et sa paille et suit les deux autres.
06 juin 2006
After one hundred bottles of Whisky
After one hundred bottles of Whisky
Je me sens d'attaque à répéter
Vas-y
Encore Baby
Je veux sentir ton haleine
évanouir mes craintes
Et laisser une trace dans ma mémoire
à la place de mes peurs
Pousse
Pousse
Vas-y
Encore
Plus loin
Le désir de nous unir toute la nuit.
Elle sera trop Brève !
After one hundred bottles of Whisky
Je crois que la vie n'attends pas
05 juin 2006
Discret
04 juin 2006
Cardiaque Boogie
La camionnette emporte les cardiaques, loin de la cité prospère. Prosper ! Cadillac blues pour un cardiaque, Appelez l'ambulance. Yeap, je crois qu'au carrefour, y'a un carambolage. Nadine m'avait bien dit, qu'elle viendrait sans son chat, une remorque au fond du garage, un carton de douze sur le siège passager.
03 juin 2006
3-0 - les ogres de barback
Intra-muros c'est brillant, dehors c'est pour les paysans.
D'ailleurs s'il n'en restait qu'une, ce serait sûr'ment celle-là :
Qu'une aussi con que la lune et prétentieuse, comme il se doit.
Mais Paris, ça reste en France, les Français restent des Français,
Les chevilles en évidence, le nombril insatisfait !
À Rennes où il fait bon vivre, j'y ai vu - pardonnez-moi,
Des masses de foules ivres, des seringues plein les bras,
Un soir, une chose amusante, sur la route, croyez-moi :
La police qui plaisante d'un cadavre sur le toit.
Mais Rennes, ça reste en France, les Français restent des Français,
Des reins en convalescence, des poumons dans le regret.
Puis y'a Bordeaux la bourgeoise avec son grand cru classé
Que l'on déguste dans l'extase, dans les grands lieux new-yorkais
Qui indique à sa mémoire ce qui est bon, ce qui est mauvais :
Si pour Papon, c'est un trou noir, le Girondin c'est un succès.
Mais Bordeaux, ça reste en France, les Français restent des Français
Des trouillards de gauche en transe ou des cons de droite muets.
À Toulouse, la ville rose, peut-être sont-ils un peu chauvins '
Quand ils jacassent pas du rose, ils te parlent des Toulousains,
Ils ont un patois bien sûr, qu'ils utilisent parfois,
Pour écrire sur les murs d'une usine : « Plus jamais ça ».
Mais Toulouse, ça reste en France, les Français restent des Français,
Des canards qui l'été dansent sur des rythmes « afro-laid ».
Puis il y a Marseille, celle qui a son port si charmant,
Sa Méditerranée belle, sa sardine et ses harengs.
Comme un tout petit village, un hameau ensoleillé,
Qui n'a qu'un désavantage : d'être rempli de Marseillais !
Mais Marseille, ça reste en France, les Français restent des Français,
Des grandes gueules à qui l'on pense, quand on veut avoir la paix.
Entre le Rhône et la Saône, il y a Lyon et ses reflets.
En banlieue, il y a sa zone, ses odeurs et ses rejets.
Sa gastronomie connue, qui veut nous faire oublier
Pour ne pas être déçus, tous ces scandales financiers.
Mais Lyon, ça reste en France, les Français restent des Français.
Des bonnes bouffes en concurrence, des non-dits sur le palais.
Lorsque j'ai connu Strasbourg pour la toute première fois
Je pensais trouver l'amour dans les rues de celle-là
Mais il y eut soudain un doute dans cette ville un peu cruche
Où l'on me parlait de choucroute, d'Europe et de flamenkuche
Mais Strasbourg, ça reste en France, les Français restent des Français
L'égalité en « free-lance », l'humanité qui s'essaie.
Il y a Lille dans le nord comme il y a le nord en Lille
Des grands hommes gras et forts ou des consanguins débiles
Les grands projets planétaires qui dépensent sans se soucier
À deux pas de la misère des petits enfants minés
Mais Lille, ça reste en France, les Français restent des Français
Des terrils d'arrogance, l'inégalité au sommet.
Après cet air géographe, une petite explication
Je ne cherche pas les baffes, je ne cherche pas la baston
Mais lorsque je vois au loin qui agitent leurs drapeaux
La grande race des chauvins, juste à côté des fachos,
Ben, moi qui suis né en France dans un bled incognito
Je ne comprends pas la démence, je ne vois pas les idéaux
De ceux qui pensent la naissance, comme une attache, un ghetto
Pardonnez-moi cette offense et traduisez en ces mots :
Issu de la poussière, je m'en retourne à la poussière
Issu de la planète terre, je m'y promène sans frontière !
Issu de la poussière, on s'en retourne à la poussière
Issu de la planète terre, on s'y promène sans frontière !
02 juin 2006
01 juin 2006
Cent Stars sans script
Un ciel forgé de réverbère
Un cerbère à chaque fenêtre
Une étoile pour chaque film
Voilà enfin, Win Wenders
qui apporte la belle co-motion.
V 06